La société civile de Kasindi au Nord-Kivu dénonce plusieurs cas des vols attribués aux bandits à mains armés vers l'est de la République Démocratique du Congo

Vols à mains armées à Kasindi, les Forces vives haussent le ton face à cette situation.

L’ insécurité bat son plein au poste frontalier de Kasindi, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

À en croire les Forces vives locales, cette hémorragie  insécuritaire se caractérise par des vols à mains armées perpétrés par des bandits dans cette partie du secteur Ruwenzori, dans le territoire de Beni.

Selon la société civile du groupement Basongora, par la voix de son président Mbusa Kapepya Angali Zèbre, cette insécurité s’explique par la porosité de la frontière congolo-ougandaise.

Cette structure citoyenne laisse entendre que certains hors-la-loi à la base de cette insécurité viendraient de l’Ouganda pour opérer nuitamment dans Kasindi et ses environs.

Pour étouffer dans l’œuf cette tendance insécuritaire qui s’observe, Mbusa Kapepya Angali Zèbre demande aux autorités compétentes de renforcer la sécurité à la frontière RDC-OUGANDA, pour éradiquer complètement ce regain d’insécurité.

Élections : Julien Paluku Kahongya à Butembo pour évaluer la situation sécuritaire de Beni-Lubero.

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, est arrivé, ce lundi 03 décembre 2018, en ville de Butembo, ville située à une cinquantaine de kilomètres de Beni(Nord-Kivu).

Son arrivée à Butembo s’inscrit dans le cadre de l’évaluation de la situation sécuritaire dans la partie Nord de la province en vue du bon déroulement des élections du 23 décembre prochain, dans cette partie du pays.

“J’arrive à Butembo en ma qualité du gouverneur et président provincial du comité de sécurisation des élections. Je dois évaluer la situation sécuritaire particulièrement dans l’ouest du territoire de Lubero où les FARDC ont lancé des opérations il y a peu du côté de Buyinga et ses environs. Aujourd’hui, nous nous réjouissons que cette partie soit sous contrôle de nos forces armées”, a dit Julien Paluku Kahongya.

Sur place, Julien Paluku Kahongya a appelé au calme, car selon lui, tout le monde ne peut pas gagner les élections et le 23 décembre 2018 ne sera pas la fin du monde pour ceux qui ne seront pas élus.

Après Butembo, le chef de l’exécutif du Nord-Kivu compte se rendre à Beni pour la même activité.

” Je vais également faire Beni pour évaluer avec le commandement en place et tous les notables de Beni la situation sécuritaire qui y prévaut”, a-t-il ajouté.

Mais dans la région un calme précaire s’observe dans la cité de Muhangi et ses environs, depuis le redéploiement des militaires FARDC le week-end dernier, ont indiqué des sources de la société civile du territoire de Lubero. Pendant environ un mois, les Maï-Maï Mazembe avaient investi cette cité du Nord-Kivu.

Les opérations lancées samedi dernier par les FARDC, pour reprendre le contrôle de Muhangi, ont réussi à stabiliser cette cité et chasser les miliciens du village Buhinga, où ces derniers venaient d’installer leur base, indique l’administrateur du territoire de Lubero, Richard Nyembo.

Selon lui, jusque-là les opérations se poursuivent dans les villages voisins de Makoko, Mambungu et Mabambi, qui restent encore sous l’emprise des miliciens.

Pendant environ un mois, un groupe de Maï-Maï, qui quittaient le sud de Lubero vers la zone de Beni, s'est installé dans cette partie de la chefferie des Baswagha, précise la société civile du territoire.

En plus de 1 000 francs congolais que ces miliciens percevaient illégalement sur habitant par mois, ils imposaient aussi des redevances et une règlementation d’activités champêtres aux locaux.

Lors de la sensibilisation menée par le MONUSCO, les casques bleus indiens ont réussi à séparer, la semaine dernière, 17 enfants associés à ce groupe Maï-Maï. Ces derniers sont à présent entre les mains des organisations de protection de l’enfant, selon l’administrateur de Lubero.

LA QUINTESSENCE DE LA CRISE ANTHROPO-SOCIETALE CONGOLAISE : UN CAPTAGE TRANSCENDANTAL !

La crise congolaise ne se réduit pas aux dramatiques impasses politiques. Bien au-delà, celles-ci sont les symptômes d’une crise plus profonde.

Dans cette exploration, la crise est cernée à travers une optique développementaliste comme : l’expression d’une conjonction des carences se manifestant en termes des contradictions, des vices, de l’inhumain. Ces manques bloquent ainsi la plénitude de notre éclosion humaine comme êtres dotés de raison et vivant en « Imago Dei ».

Dans cette optique donc, la crise est une manifestation des déficiences anthropologiques et existentielles que la société veut ramener à la surface, pour s’en purifier, comme dans un processus d’auto-désinfection sociopolitique – pour accéder à un «état/Etat meilleur».

Ainsi conceptualisée, la crise est donc une sorte de discordance existentielle. Elle nous montre la possibilité du meilleur être contemplée par l’esprit. L’illustre penseur Français Edgard Morin cerne la fonction révélatrice de la crise en notant qu’elle illumine soudain la présence, la force et la forme de ce qui, en temps ordinaire ou en situation normale, demeure invisible.

Sous cette lumière, les écarts, les apories, les vices, l’adaptation à l’insalubrité, bref  cette sorte d’humanité dégradée que nous observons dans notre pays, sont les symptômes des «fissures anthropologiques ».

Ils  expriment un déficit des protocoles profonds, pour paraphraser le théologien et philosophe Congolais Ka Mana. En d’autres termes, « l’homo Congolus », pour ainsi dire, semble ne pas avoir réalisé des progrès disjonctifs dans son ontologie, dans ses processus cognitifs, dans sa normativité existentielle, dans sa production intellectuelle et matérielle.

C’est pourquoi les maux de notre société sont étonnement les mêmes depuis 1960 : élan naturel de tout pour soi, reflex inné de division, égoïsme individuel et ethnique, existence denormativisée et insalubre. Il s’y ajoute l’incapacité de déployer une cognition cartésienne pour cerner les problèmes avec véracité afin de formuler les solutions bénéfiques à tous.

LE MAL CONGOLAIS POLYMORPHIQUE A PRECEDÉ L’EXISTENCE DE JOSEPH KABILA !

Sur le plan sociétal, à la lumière de l’exploration conceptuelle ci-haut, il est illogique et immoral d’ériger Joseph Kabila en «big bang» ou une incarnation du mal Congolais. Ce mal, dans ses manifestations anthropologiques et sociétales, a précédé Joseph Mobutu, Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila.

Les carences, les contradictions, les manques, les vices, l’inhumain, ont commencé à causer des tragédies odieuses dès 1960. Des sécessions tribalistes, des rebellions égotistes, les divisions narcissiques, ont connu une vertigineuse implosion bien avant que Mobutu n’arrive au pouvoir et très bien avant que Joseph Kabila ne fut enfanté.

L’odieux parricide de Lumumba, le génocide contre les Kasaiens au Katanga, les rebellions à l’Est du Congo assorties de cannibalisme par les Simbas en 1963-1964, les sessions aux pulsions égotistes au Katanga et au Kasaï. Thomas Kanza, l’un des plus brillants intellos de la génération des politiciens de 1960, perçoit cette déficience dans l’implosion de l’égoïsme des élites de 1960, qui s’accaparèrent tous les biens de l’Etat. Kanza observe :

«…nous étions ministres enfin. Nous les colonisés avions maintenant des titres et une dignité…nous discutions de la répartition des voitures et résidences ministérielles, des arrangements pour nos familles…».

Il convient de relever que ces maux ne sont pas l’exclusivité des élites au pouvoir. Les opposants sont porteurs de la même pathologie anthropo-sociétale. Depuis 1959, bien avant l’indépendance, prisonniers du narcissisme que nous observons encore aujourd’hui dans l’arène politique, les politiciens ne sont jamais unis durablement. Cela, essentiellement à cause de l’instinct nombriliste («rien de bon sans moi, moi le nombril de l’univers »).







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