La plus ancienne roche de la Terre trouvée sur la Lune ? Selon une source du journal Futura-Science

Découpées en plusieurs échantillons, mis à disposition de plusieurs laboratoires en minéralogie et cosmochimie à travers le monde, leur âge a pu être déterminé grâce aux méthodes de datation isotopiques.

Les connaissances développées sur Terre dans le domaine de la magmatologie et des cratères d'impacts ont permis de reconstituer leurs origines et d'en tirer des informations sur l'histoire de notre satellite.

En bonus, ces renseignements ont permis de dater les terrains lunaires et d'établir une relation entre le taux de cratérisation et les âges de ces terrains. Cela a permis d'en dater d'autres, ailleurs, dans le Système solaire, notamment sur Mars.

Les archives géologiques concernant les cinq cents premiers millions d'années de notre planète sont extrêmement rares car elles ont été détruites en très grande partie par le bombardement météoritique puis par la tectonique des plaques.

Un groupe de chercheurs pense que la Lune pourrait avoir conservé dans son sol non seulement la date de l'apparition du champ magnétique de la Terre mais aussi peut-être de la vie...

Presque 50 ans après le succès des missions Apollo sur la Lune, les roches ramenées sur Terre sont encore bavardes. L'une de ces roches lunaires s'est peut-être formée à partir d'une météorite... terrestre. Âgée d'environ 4 milliards d'années, elle aurait été éjectée de la Terre par l'impact d'un corps céleste.

Presque 50 ans après le succès des missions Apollo sur la Lune, les roches ramenées sur Terre sont encore bavardes. L'une de ces roches lunaires s'est peut-être formée à partir d'une météorite... terrestre. Âgée d'environ 4 milliards d'années, elle aurait été éjectée de la Terre par l'impact d'un corps céleste.

Il y aura cinquante ans cette année, des Homo sapiens ont marché pour la première fois sur la Lune à l'occasion de la mission Apollo 11, ouvrant une nouvelle ère qui n'en est encore qu'à ses débuts, et dont on peut espérer qu'elle illustrera bien la phrase de Constantin Tsiolkovski : « La terre est le berceau de l'Humanité, mais on ne passe pas sa vie dans un berceau. »

Toujours est-il que l'héritage des missions Apollo est bien vivant si l'on en croit un article publié dans Earth and Planetary Science Letters par une équipe internationale de chercheurs en géosciences qui, pour l'occasion, se sont transformés en sélénologues. Cet héritage repose sur une découverte faite en revisitant l'une des roches lunaires ramenées sur Terre.

Il y aura cinquante ans cette année, des Homo sapiens ont marché pour la première fois sur la Lune à l'occasion de la mission Apollo 11, ouvrant une nouvelle ère qui n'en est encore qu'à ses débuts, et dont on peut espérer qu'elle illustrera bien la phrase de Constantin Tsiolkovski : « La terre est le berceau de l'Humanité, mais on ne passe pas sa vie dans un berceau. »


Les scientifiques ont donc une idée assez fiable de la chronologie associée à la région où s'est déroulée en février 1971 la mission Apollo 14, et de sa nature. Ainsi, la formation géologique Fra Mauro, qui est un massif montagneux s'étirant juste à l'ouest du grand cratère Fra Mauro, correspond à une région tapissée d'éjecta produit par l'impact dont résulte le bassin d'Imbrium.

Aller sur la Lune pour déterminer quand la vie est apparue sur Terre et quand le champ magnétique de notre planète s'est mis en place : la proposition semble de prime abord absurde. Toutefois, les arguments fournis depuis quelque temps par un groupe de géochimistes méritent qu'on les examine de plus près.

Ces roches ont été entreposées à la fin des années 1970 au Lunar Sample Laboratory Facility, toujours situé au building 31N du Johnson Space Center, à Houston.

Ces roches s'examinent dans des enceintes remplies d'azote inerte afin de diminuer les risques de dégradation lorsqu'elles sont manipulées avec des dispositifs de gants spéciaux de trois épaisseurs.

La Lune n'a pas d'atmosphère, ni d'océan et pas de tectonique des plaques, elle a donc une bien meilleure mémoire géologique concernant l'Hadéen -- et a fortiori, l'Archéen -- que la Terre.

Il s'ouvre donc de belles perspectives pour retrouver une partie du passé disparu de notre Planète bleue.

Tout change si l'on considère des conditions terrestres avec des zircons qui se forment alors naturellement à une profondeur d'environ 20 km.

Mais ceci revient à dire qu'une partie de 14321,46 est, en fait, un fragment de roche d'origine terrestre de la fin de l'Hadéen qui deviendrait, si toutes ces analyses se confirment, un échantillon de la plus vielle roche terrestre connue à ce jour.

Mais comment une telle roche pourrait se retrouver sur la Lune ? En fait, cela n'a rien d'étonnant.

Déjà sur Terre, se trouvent des météorites en provenance de la Lune et de Mars. Pour quelques dizaines d'euros, il est possible de se procurer des fragments sur le site du chasseur de météorites bien connu, Luc Labenne.

Ces météorites proviennent d'impact d'astéroïdes qui ont éjecté ces fragments de roches.

Or, il y a 4 milliards d'années, le bombardement avec des gros astéroïdes était encore intense et la Lune était bien plus proche de la Terre. De façon symétrique, elle devait donc saupoudrer son satellite de fragments qui lui ont été arrachés par des impacts géants.

Jusque là, rien d'étonnant. Mais la nature chimique des zircons de 14321,46 indique qu'ils proviennent d'un magma plus froid et plus riche en oxygène que ceux qui devient s'y trouver sur la lune, à cette époque.

Surtout, ces zircons auraient dû se cristalliser à au moins 160 kilomètres sous la surface de la Lune.

Cependant, il y a environ 4 milliards d'années, la taille moyenne des astéroïdes  engendrant les cratères d'impact de cette époque ne devait pas permettre d'excaver des roches plus profondes que 70 kilomètres environ.

On a peu de traces de l'Hadéen et du début de l'Archéen, même si l'on a récemment découvert dans la ceinture verte du Nuvvuagittuq ce qui pourrait être la plus ancienne roche connue sur Terre, et si l'analyse récente de zircons indique que la tectonique des plaques était déjà active à l'Hadéen.

Le flou règne et on ne sait pas exactement quand les premiers organismes producteurs d'oxygène sont apparus ni même quand la géodynamo a commencé à fonctionner, entourant notre planète d'un cocon protecteur, sa magnétosphère.

Parmi les 42 kg de roches ramenées par les astronautes d'Apollo 14, nombreuses sont les brèches, c'est-à-dire des roches composées de fragments d'autres roches plus anciennes, qui ont été collées à chaud par d'autres impacts, que celles qui les ont formées. C'est l'une de ces brèches qui s'est révélée surprenante.

 Archivée initialement sous le numéro 14321, elle a été découpée en de multiples fragments et c'est celui portant le numéro 46 qui a donc fait l'objet d'une nouvelle analyse.

La stratégie est donc simple mais fastidieuse. De nombreuses missions devraient rapporter du sol lunaire des centaines de milliers de grains contenant un minéral appelé l'ilménite.

Les techniques d'analyse isotopique permettent en effet de dater les couches de ces grains.

Il serait donc possible de repérer des enrichissement anormaux constitués des éléments cités, de leurs isotopes et de déterminer à quelles époques ils se sont formés.

En principe, si le champ magnétique de la Terre ne s'est constitué que vers -3,5 milliards d'années, comme certains le pensent, alors on devrait pouvoir détecter une contamination du sol lunaire en provenance de la Terre dans son passé lointain.

Les chercheurs ne dissimulent pas un redoutable problème. En effet, un seul laboratoire bien équipé devrait pouvoir analyser quelques milliers de grains au plus. Or, il faudrait effectuer des analyses sur des dizaines de milliers de grains.

Seule une collaboration internationale regroupant donc des dizaines de laboratoires pourrait venir à bout de la tâche.

Quoiqu'il en soit, il faudra retourner sur la Lune. Il semblerait bien, vu le nombre de missions récentes en direction de notre satellite, que l'humanité soit prête pour cela.

L'installation d'une base permanente dans quelques dizaines d'années est d'ailleurs au programme...

Minoru Ozima et Yayoi N. Miura de l'Université de Tokyo, Qing-Zhu Yin de l'université de Californie (Davis) et Frank Podosek, de l'université Whashington à St.

Louis dans le Missouri, ont eu une brillante idée pour, peut-être, apporter des réponses à ces questions.

Il n'y a plus de doute aujourd'hui, grâce à l'expérience VKS, que le champ magnétique terrestre tire son origine du mouvement  turbulent d'un alliage de fer et de nickel dans le cœur de la Terre et que la rotation de la planète intervienne dans le phénomène.

L'énergie alimentant le mécanisme semble provenir de la cristallisation de la graine mais on ne sait pas très bien quand elle a démarré ni produit suffisamment d'énergie pour former un champ conséquent.

Tout juste peut-on estimer, si l'on croit aux dernières mesures de champ magnétique rémanent découverts dans des météorites, que la génération d'un champ magnétique par effet dynamo a pu démarrer très vite dans de nombreux corps célestes du système solaire.

À ce stade, la NASA tente une nouvelle stratégie
pour renouer contact avec Opportunity sur Mars

Cela fait des mois que la NASA a perdu tout contact avec Opportunity, à cause d’une intense tempête de poussière qui a balayé la surface martienne.

Après tout ce temps sans résultat, le pessimisme gagne du terrain chez les équipes chargées de s’occuper du rover.

Certes, il a pu y avoir un regain d’espoir en septembre, lorsque l’astromobile a été repéré depuis l’orbite, mais les choses en sont restées là depuis.

Pour autant, l’agence spatiale américaine n’a pas encore baissé les bras. Le 25 janvier, elle a annoncé le déclenchement d’une nouvelle stratégie sur plusieurs semaines.

L’idée ? Transmettre de nouvelles commandes à Opportunity afin que cela lui permette de résoudre « des événements de faible probabilité qui auraient pu se produire à bord d’Opportunity, l’empêchant ainsi de transmettre ».

Le rover Opportunity n'a plus donné de signe de vie depuis sept mois. Mais la NASA a encore des cartes en main.

Nouvelles instructions

Ces commandes sont en capacité de résoudre trois cas de figure :

une défaillance de l’antenne parabolique grand gain (HGA), qui sert à communiquer directement avec la Terre sur la plage de fréquences de la bande X ;
une double défaillance sur l’antenne HGA et sur l’antenne omnidirectionnelle LGA (faible gain), qui communique aussi en bande X, mais à un débit plus faible ;
un décalage au niveau de l’horloge interne du rover, qui fournit une période de temps pour son cerveau informatique.

Pour la NASA, la probabilité que l’un de ces dysfonctionnements ait eu lieu est faible, car il aurait fallu au préalable une cascade d’évènements incertains pour le déclencher. Cela dit, l’agence doit maintenant explorer des pistes moins évidentes.

Parmi les consignes qui sont envoyées  figurent le passage sur la radio de secours en bande X, la réinitialisation de l’horloge et la réponse en bande UHF (ultra haute fréquence).

Si une réponse est obtenue de la part de l’astromobile, les équipes pourront à ce moment-là tenter d’en reprendre le contrôle.

Dans le cas contraire, les équipes impliquées prévoient de se réunir pour discuter des éventuelles prochaines étapes. Mais les options sur la table se raréfient. 2019 sera assurément décisive pour l’avenir d’un rover dont la carrière sur Mars aura duré plus de 14 ans.

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