PROPAGATIONS DE MALADIE À VIRUS EBOLA EN VILLE DE BUTEMBO ET ET DANS LE TÉRRITOIRE DE LUBERO

Les zones de santé de Katwa et Butembo, dans la province du Nord-Kivu, constituent les principaux foyers actuels de l’épidémie. Selon les dernières statistiques du ministère de la Santé, 65 % des nouveaux cas confirmés ont été rapportés au cours des 21 derniers jours (58/89).

Ebola : Butembo et Katwa déclarés principaux foyers de l'épidémie.

La principale difficulté à Katwa, selon l'équipe de riposte, est la réticence des proches des cas confirmés.

Le faible accès aux soins primaires
Beaucoup de pays manquent encore cruellement d'infrastructures et de politiques de santé, avec pour conséquence une espérance de vie plus faible et une mortalité infantile élevée.

Pas moins de 7,3 milliards de personnes n'ont pas accès à une couverture maladie universelle et les inégalités demeurent criantes dans ce domaine : la France compte ainsi 32 médecins pour 10.000 habitants contre un seul au Rwanda ou cinq en Thaïlande.

 L'OMS a organisé une grande conférence sur le sujet à Astana en octobre dernier, préconisant la mise en place d'un système d'accès aux soins de base pour tous dans chaque pays.

La résistance microbienne
Si les antibiotiques ont contribué à sauver des millions de vie depuis leur apparition, leur usage excessif et leur mauvaise utilisation (patients qui ne vont pas au bout de leur traitement par exemple) ont entraîné l'apparition de bactéries multirésistantes (BMR).

Ebola

La RDC fait actuellement face à une recrudescence du virus Ebola, qui a déjà causé le décès de 273 personnes entre août et décembre 2018.

Une épidémie qui fait craindre celle de 2014-2016, où la maladie avait entraîné la mort de plus de 11.000 personnes en Afrique de l'Ouest.

Ce qui inquiète particulièrement l'OMS, c'est que cette nouvelle vague touche cette fois les centres urbains à forte densité et mobilité de la population, ce qui multiplie le nombre de victimes potentielles.

Surtout, l'insécurité permanente dans la région causée par les groupes armés empêche une riposte efficace, note l'OMS.

La grippe saisonnière
Souvent jugée bénigne, la grippe saisonnière tue pourtant 650.000 personnes chaque année, rappelle l'OMS, et notamment les populations fragiles (femmes enceintes, personnes âgées, jeunes enfants...).

La prévention s'avère particulièrement complexe dans la mesure où le virus mute constamment, nécessitant la mise au point d'un nouveau vaccin chaque année.

« Une pandémie de grande ampleur est quasi certaine, la question est de savoir quand », met en garde Wenqing Zhang, le directeur du programme de lutte contre la grippe à l'OMS.

L'institution préconise une amélioration de la couverture vaccinale et un renforcement du système de surveillance mondial.

L'ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control) estime que les BMR sont responsables de 700.000 infections et 33.000 décès par an en Europe.

En septembre dernier, une équipe australienne a ainsi mis en garde quant à la diffusion d'une bactérie résistante à tous les médicaments connus, Staphylococcus epidermidis, et qui pourrait causer des infections incurables.

Les populations fragiles
Quelque 1,6 milliard de personnes, soit 22 % de la population mondiale, connaît une situation de risque de crise sanitaire, estime l'OMS.

Le Yémen subit ainsi « la pire crise humanitaire du monde », d'après le Programme alimentaire mondial, avec près de 8 millions d'habitants considérés à la limite de la famine. Une situation due au conflit qui sévit dans le pays depuis trois ans.

De nombreux pays d'Afrique australe et orientale subissent, eux, une grave sécheresse depuis plusieurs années et les 68,5 millions de déplacés à travers le monde, un record, sont eux aussi particulièrement fragiles.

La dengue

Cette maladie transmise par les moustiques provoque des symptômes grippaux et entraîne jusqu'à 20 % de décès parmi les populations touchées.

De nombreux cas surviennent pendant la saison des pluies dans les pays asiatiques.

Or, cette période tend à se prolonger en raison du changement climatique, augmentant ainsi les risques. En 2018, le Bangladesh a ainsi enregistré le plus grand nombre de décès par dengue (17) depuis plus de deux décennies. 40 % de la population mondiale est exposée à la dengue, s'inquiète l'OMS, qui vise une réduction de 50 % des décès d'ici 2020.

Le VIH

En dépit des progrès dans le traitement et le confinement du virus dans le corps, le sida n'en demeure pas moins une maladie mortelle dans la plupart des pays. Près d'un million de personnes meurent encore chaque année du VIH et 1,8 million ont contracté la maladie en 2017.

Le problème, c'est qu'un malade sur quatre ignore qu'il est infecté et risque donc de transmettre et de développer le virus. L'OMS mise donc beaucoup sur le dépistage, notamment des auto-tests organisés sur le lieu de travail.

La majorité des nouveaux cas confirmés identifiés à Katwa sont des contacts réticents ayant refusé la vaccination et le suivi des contacts. Ainsi, les 10 derniers cas confirmés de Katwa, dans l’aire de santé de Muchanga, ont des liens de famille ou de voisinage.

La situation épidémiologique est que depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 685, dont 636 confirmés et 49 probables. Au total, il y a eu 416 décès (367 confirmés et 49 probables) et 244 personnes guéries. 142 cas suspects sont en cours d’investigation.

Pendant ce temps, la vaccination se poursuit pour matter la propagation de l'épidémie.
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, plus de 62 mille personnes se sont fait vaccinées.

Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Ethique dans sa décision du 19 mai 2018.

Pour rappel, les recommandations du ministère de la Santé sont les suivantes :
1. Respectez les mesures d’hygiène de base, notamment le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou à la cendre ;
2. Si une connaissance venant d’une zone en épidémie vient vous rendre visite et qu’elle est malade, ne la touchez pas et appelez directement le numéro vert de la protection civile du Nord-Kivu ;
3. Si vous êtes identifié comme contact d’un malade d’Ebola, acceptez d’être vacciné et suivi pendant 21 jours ;
4. Si une personne décède à cause d’Ebola, respectez les consignes pour les enterrements dignes et sécurisés.

Il s’agit simplement d’un mode d’enterrement qui respecte les coutumes et traditions funéraires tout en protégeant la famille et la communauté de la contamination par le virus Ebola.
5. Pour tous l

es professionnels de la santé, respectez les mesures d’hygiène dans les centres de santé et déclarez toute personne malade présentant les symptômes d’Ebola (fièvre, diarrhée, vomissement, fatigue, anorexie, saignement).

Si tous les citoyens respectent les mesures sanitaires préconisées par le ministère de la Santé, il est possible de faire en sorte que, même si un cas d’Ebola arrivait dans de nouvelles zones de santé, il ne serait qu’un cas sporadique et n’entraînerait pas une nouvelle flambée épidémique, ajoute le ministère de tutelle.

LEXIQUE !

•Un décès communautaire est un décès survenu dans la communauté, en dehors d'un centre de santé agréé.

• Un cas probable est un décès pour lequel il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire, mais où les investigations ont révélé un lien épidémiologique avec un cas confirmé.

LES AFFRONTEMENTS ENTRE 2 GROUPES MAI-MAI À MASISI FONT 10 MORTS DONT UNE FEMME ENCEINTE.

Au moins 10 personnes ont perdu la vie ainsi que plusieurs blessés dans les affrontements qui ont opposé deux groupes armés locaux de samedi à dimanche 20 janvier 2019 dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.

Il s’agit de combattants du NDC/Rénové de Guidon et ceux du groupe Nyatura d’un certain Nzayi, selon les sources de la police locale, rapporte Radio Okapi.

Les mêmes sources font état de 6 morts, dont deux civils, un homme de 42 ans et une femme enceinte, qui se serait noyée dans la rivière Osso alors qu’elle tentait de fuir les combats.

“Quatre autres combattants auraient été blessés”, poursuit la même source.

De son côté, la société civile locale indique que depuis le 30 décembre 2018, plusieurs affrontements ont eu lieu dans cette zone de Bashali Mokoto, où il n’y a aucune position militaire.

En térritoire de Beni !

Les affrontements opposent ce lundi les forces armées congolaises aux rebelles des forces démocratiques alliées (ADF) au village de Mapobu-carrière situé au nord-est de la cité d'Oicha, en territoire de Beni (Nord-Kivu).

Les tirs d’armes sont entendus depuis la matinée. L’armée assure que le renfort y est dépêché.

"Les affrontements se poursuivent mais il y a un renfort militaire que nous venons d'envoyer dans la zone", a dit à ACTUALITE.CD, le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l’opération Sokola1.

Paralleurs, un chauffeur et 4 passagers d'un mini-bus de l'agence Kivu kwetu safari seraient emportées dans la forêt ( parc) ce dimanche 20 janv 2019 autour de 16h00.

L'effet s'est passé au lieux communément appelé mapera. Le mini-bus de l'agence quittait goma pour butembo.

À en croire aux propos d'un des rescapés, les passagers restants passent nuit à kanyabayonga. Unité de prières !    Depuis kanyabayonga.





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