WhatsApp veut lutter contre la propagation des fake news

Facebook a fait de la lutte contre la propagation de fausses informations (fake news) l'un de ses chevaux de bataille.

Ces derniers reconnaissent que le manque de contextualisation dans le cadre d'un simple transfert de message pose problème, raison de plus selon eux pour limiter ces partages.

Des tests ont déjà été menés dans certaines régions, et il s'avère que la mise en place de limites plus drastiques concernant le transfert de message aurait eu des répercussions positives notables au niveau de la propagation de fausses informations.

L'objectif est d'encourager à ce que WhatsApp "reste consacré aux messages privés échangés entre proches", assume un porte-parole de la plateforme.

En limitant les transferts de messages
Les fake news se diffusent aussi via les messageries qui intègrent – notamment – des discussions de groupes.

C'est le cas de WhatsApp qui facilite cette propagation avec sa fonction transfert, dont les possibilités vont être encore restreintes.

Il n'y a donc aucune raison pour que la messagerie WhatsApp y échappe, sachant qu'elle est l'une des filiales de la firme de Mark Zuckerberg.

Ainsi, après avoir décidé l'été dernier de limiter le transfert de messages à 20 correspondants (personnes ou groupes), cette possibilité va encore être restreinte puisque WhatsApp a confirmé au Monde que les transferts de messages seront bientôt limités à cinq échanges.

L'appli touchée par des problèmes techniques

À noter que des perturbations ont affecté temporairement lundi 25 janvier WhatsApp –qui appartient à Facebook– dans une série de pays allant de l'Amérique à l'Asie.

Les premières mentions de problèmes techniques dans des pays incluant le Japon, l'Inde, la Malaisie, la Colombie ou les Etats-Unis ont commencé à apparaître en ligne autour de 3h (heure française).

Des commentaires publiés par des utilisateurs faisaient état de difficultés intermittentes avec le service.

Le problème semble avoir été résolu dans la plupart des zones géographiques en environ une heure, selon le site downdetector.com, spécialisé dans le suivi des pannes de services en ligne.

Les problèmes interviennent alors que, d'après certaines informations de presse, Facebook travaillerait en coulisses pour intégrer davantage WhatsApp avec ses propres services, en permettant notamment plus de partages d'informations.

WhatsApp est la plus grosse acquisition de l'histoire de Facebook: le réseau social avait payé en grande partie avec ses propres actions, mais le montant de la transaction était évalué lors de son bouclage début octobre 2014 à plus de 20 milliards de dollars.

WhatsApp (ou WhatsApp Messenger) est une application mobile multiplateforme qui fournit un système de messagerie instantanée via Internet et via les réseaux mobiles. Elle est utilisée, en 2017, par plus d'un milliard de personnes quotidiennement.

L’entreprise WhatsApp, fondée en 2009 par Jan Koum et Brian Acton (en), deux anciens ingénieurs de Yahoo! , a pour but de remplacer le SMS.

Ses bureaux sont basés à Mountain View en Californie. WhatsApp est rachetée par Facebook en février 2014 pour environ 19 milliards de dollars, dont 15 milliards en actions Facebook, soit environ 350 millions de dollars par employé, ou 40 dollars par utilisateur.

Ce montant est réévalué en octobre pour atteindre près de 22 milliards après une appréciation de près de 14 % des actions Facebook en bourse, pour un total de 17,3 milliards en actions et 4,59 milliards en numéraire.

Croissance de la base d'utilisateurs
WhatsApp est arrivée sur le marché de la messagerie en ligne au début d'une vague importante de nouveaux services sur mobile, parmi lesquels GroupMe, LINE, KakaoTalk, WeChat, ChatON (en), Kik Messenger, Viber, Facebook Messenger, Zalo.

L'entreprise a su se démarquer par son absence de publicité et la simplicité de son service, concentré sur quelques fonctions bien développées, qui ont su lui assurer un développement rapide par bouche à oreille.

En octobre 2013, WhatsApp annonce avoir 350 millions d'utilisateurs actifs mensuels, soit 50 de plus que deux mois avant. Ce chiffre passe à 400 en décembre[8], et à 450 en février 2014.

Parmi eux, 70 % sont actifs quotidiennement, taux d'engagement très élevé et supérieur à celui de Facebook.

À cette date, le nombre de messages échangés quotidiennement via WhatsApp s'approche du nombre de SMS échangés dans le monde, soit plus de 10 milliards par jour. Le service brasserait également un nombre de photos supérieur à celui de Facebook, Snapchat et Instagram : environ 500 millions par jour.

Il enregistre également plus d'un million de nouveaux utilisateurs chaque jour, et connaît en particulier une forte croissance sur certains territoires, notamment l'Inde (35 millions d'utilisateurs) et des pays en voie de développement où les réseaux 2G dominent.

Le nom WhatsApp est une déformation de What's Up : « quoi de neuf ? » en français.

L'idée de l'application est venue de Jan Koum, qui a grandi près de Kiev (Ukraine, URSS) et dont les parents évitaient les conversations téléphoniques parce qu'ils savaient qu'elles étaient surveillées par les autorités communistes.

Cela l'a convaincu de la nécessité des communications non enregistrées et c'est pourquoi, à la différence d'autres applications, WhatsApp ne demande rien d'autre qu'un numéro de téléphone pour s'inscrire, ne stocke pas les messages envoyés entre utilisateurs et ne demande pas la création de profils qui peuvent ensuite être revendus à des entreprises publicitaires.

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Une mesure prise alors qu'il ressort de plusieurs études que WhatsApp a été une plateforme d'influence majeure dans le cadre de la récente élection présidentielle brésilienne, vectrice de la diffusion de nombreuses fausses informations.

En Inde, des lynchages ont même eu lieu à la suite de la propagation par WhatsApp de rumeurs concernant des enlèvements d'enfants.

Un problème qui est donc pris très au sérieux par les responsables de WhatsApp, une plateforme qui compte pour rappel plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde.

Google menace d’arrêter Google Actualités en Europe !

Google Actualités pourrait bien disparaître en Europe. Selon Bloomberg, la firme de Mountain View envisage sérieusement d’y fermer le service si une nouvelle loi relative au droit d’auteur est adoptée dans l’UE.

Celle-ci prévoit entre autres que les plateformes d’agrégation de contenus rémunèrent les médias quand elles renvoient vers l’un de leurs articles.

Un modèle économique jugé inacceptable pour le groupe américain, qui préférerait alors purement et simplement arrêter les frais plutôt que de payer pour pouvoir cataloguer des liens.

Google Actualités déjà indisponible en Espagne
Le plus ironique dans cette histoire est que si cela se produit, c’est certainement Google qui s’en sortira le mieux.

De leur côté, les utilisateurs n’auront plus accès à un service bien pratique et populaire. Et les médias vont quant à eux perdre une source importante de trafic et donc de revenus.

Ces nouvelles mesures européennes ne seront pas sans conséquences non plus sur YouTube qui se bat contre l’article 13 depuis des mois. Celui-ci donne plus de responsabilités aux plateformes sur le respect des droits d’auteurs.

Là encore, Google a prévenu : si la loi passe sous cette forme, il devra sévir et « strike » automatiquement les vidéos qui utilisent des contenus (visuel, son) dont le créateur n’a pas les droits.Google Actualités pourrait fermer ses portes en Europe.

Le service d’agrégation est directement visé par une nouvelle loi sur le droit d’auteur qui est en passe d’être adopté par l’UE. Google refusant de payer les éditeurs pour leurs contenus, le géant du web préférerait arrêter sa plateforme.




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