Beni-Butembo et Ituri, jour et nuit on parle d'une maladie à virus Ebola

C’est dans un bulletin d’information daté de ce lundi 04 février 2019 que ,le ministère national de la santé a indiqué avoir enregistré 11 nouveaux cas confirmés, dont 4 à Katwa, 3 à Kyondo, 2 à Butembo, 1 à Kalunguta, et 1 à Vuhovi,3 nouveaux décès communautaires de cas confirmés, dont 1 à Kyondo et 1 à Vuhovi,1 décès au centre de traitement d’Ebola de Butembo, 1 personne sortie guérie au CTE de Katwa.

Nord-Kivu-Ebola :11 nouveaux cas confirmés et 3 autres décès

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 785,dont 731 confirmés et 54 probables.Au total,il y a eu 484 décès (430 confirmés et 54 probables) et 265 personnes guéries et 165 cas sont en cours d’investigation.

S’agissant de la vaccination, 73.309 personnes ont déjà été vaccinées dans dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

La population des villages VURONDO, VUGHOLE et KITARAGHA en chefferie des Bashu dans le Graben vit la peur au ventre. A la base, la présence d’une milice non encore identifiée et quelques actes perçus comme une tracasserie militaire.  Une source qui préfère rester anonyme signale que les mouvements des personnes munis des gibecières et des lances inquiètent la population. Celle-ci demande à l’Armée d’agir en temps pour éviter le pire.

« Pas plus tard que le samedi vers les heures vespérales, les milices sont venus au niveau de Kasaka où ils ont ravi une arme à feu, ils étaient arrivés au camp militaire lorsque les autres soldats étaient, on dirait dans leur relax… Ils ont rencontré seulement un militaire qui a crépité certaines balles. Et après, ils ont ravi cette arme et sont partis. La mi-journée, ils viennent se ravitailler quelques fois chez les paysans où ils prennent la nourriture en achetant. Au niveau de la population, ils ont de la peur au vendre, et puis on ne sait pas quel jour ils peuvent surgir en offensive », a relaté cet habitat.

La population « tracassée » par les militaires

Dans un autre chapitre, la même population dénonce des travaux forcés effectués dans le camp militaire de ces villages.

« La tracasserie militaire consiste surtout à ravir les maisons des habitants surtout au niveau du camp Kitara où trois maisons ont été prises par des militaires qui sont au niveau du camp vers Vusorongi. L’autre cas c’est un cas d’intimidation où deux militaires ne jurent que tuer la population. Ailleurs c’est au camp de Vughole où des militaires ont déjà imposé un salongo hebdomadaire où la population n’a plus un mot à dire. La collaboration est bonne, mais la population s’indigne du comportement qui n’est pas bon au sein de certains militaires », s’inquiète-t-il.

« L’armée sollicite parfois une aide volontaire »

Contacté ce mardi au téléphone, le porte-parole du secteur opérationnel SOKOLA 1 n’a pas voulu commenter ces faits. Toutefois, le major MAK HAZUKAY a fait entendre que l’armée est en train d’abattre son travail visant à mettre hors d’état de nuire tous les groupes armés. Au sujet des travaux effectués au camp, il nuance que dans certaines circonstances, l’armée sollicite des habitants volontaires pour ériger des maisonnettes au camp militaire.

Les ressortissants d’Oicha vivant à Butembo demandent au Chef de l’État d’éradiquer l’activisme « ADF » à Beni

Dans une déclaration rendue publique ce lundi 4 février 2019, les jeunes ressortissants d’Oicha et ses environs dans le territoire de Beni, vivant en ville de Butembo, ont demandé au nouveau Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de tenir sa promesse.

Ainsi, ils ont émis le vœu de voir le Président de la République tout mettre en œuvre afin d’éradiquer l’activisme des présumés rebelles ougandais de Forces Démocratique et Alliées (ADF) et toutes les autres forces négatives qui déstabilisent la province du Nord-Kivu et ses environs.

Ces jeunes en majorité espèrent également voir seul un natif de Beni être nommé Ministre de la défense.

« Nous recommandons au Chef de l’État d’accomplir sa promesse de campagne. Et nous souhaitons que le ministre de la défense qui sera nommé à la défense soit originaire du Nord-Kivu pour en finir avec le phénomène ADF dans la région de Beni », a indiqué Kambale Musavuli Prince, président de l’Association des étudiants et élèves ressortissants d’Oicha et environs (AEROE).


 Entre deux groupes armés

C'est en térritoire de Masisi : huit morts dans des combats entre deux groupes armés

Huit personnes sont mortes et trois autres blessées lundi 4 février dans affrontements entre le NDC/Rénové de Guidon et des Nyatura de Nzayi. Les combats se sont déroulés dans les villages Munongo et Kankose, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.

Des sources dans la région rapportent que les Nyatura de Nzayi ont tenté de déloger les combattants du NDC/Guidon de la localité de Lwama, qu’il occupe depuis environ deux semaines.

Ces affrontements qui se sont déroulés toute la journée de lundi, ont fait 8 morts. Il s’agit de 4 combattants Nyatura, 2 du NDC et deux civils, précisent les sources policières à Kitchanga.

Les mêmes sources ajoutent que trois combattants appartenant aux deux camps sont aussi blessés.

La situation est restée tendue mardi 5 février à Lwama, toujours sous occupation du NDC/Guidon, poursuivent les sources policières.

Quelques habitants de la localité qui y vivent encore se sont retranchés dans la brousse et dans les villages environnants.

Ceux qui se sont déplacés préventivement, à cause de la présence du NDC/Guidon dans le village, sont toujours dans leur lieu de refuge.

Les deux groupes armés s’affrontent régulièrement dans cette région où il n’y a pas de présence de l’armée, regrettent les villageois.






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