Désolation à Rwangoma à l'est de Beni-Ville après l'attaque meurtrière des ADF

7 morts et plusieurs disparus après une attaque des presumés ADF a Rwangoma au périphérie est de Beni-Ville situé dans la province du Nord-Kivu à l'est de la République Démocratique du Congo.

Selon la société civile, la tuerie a fait 7 morts, tous des civils tués à la machette dans la nuit du jeudi au vendredi dernier 07 février 2018. L'armée accuse les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) d'être responsables de cette tuerie.

Les habitants de Rwangoma, particulièrement ceux de la cellule de Mbelu, vivent désormais dans des familles d’accueil au centre-ville de Beni ou ailleurs.

L’ennemi est arrivé dans la soirée s’attaquant aux positions des éléments FARDC basés sur place.

Le bilan provisoire fait état de 7 civils ont été tués, plusieurs disparus dont un élève de la 5eme Agronomie de l’institut Rwangoma, ainsi que des biens pillés (chèvres, poules…).

Pour le lieutenant Hazukay, les ADF ont « contourné » les positions de l'armée « pour venir massacrer la population en guise de représailles » aux opérations militaires en cours dans la zone.

L’officier a expliqué : “Pendant que les choses se passaient c'était un peu difficile de distinguer la menace ADF de la menace Mai-Mai parce que pratiquement les ADF sont en train de faire mouvement dans les environs, et nous étions en train de surveiller leur mouvement. Et au même moment les Mai-Mai sont sur la colline de Graben. Lorsque les choses comme ça arrivent c'est tout à fait normal qu'on puisse chercher d'abord à identifier les assaillants par rapport au mode opératoire”.

L’attaque a duré près de deux heures avant le retrait des assaillants suite à l’intervention de l’armée. Mais la société civile qui donne un bilan de sept personnes tuées se pose autant de question sur cette nouvelle incursion. “Chacun se demande comment l'ennemi ADF est arrivé à Rwangoma alors que c'est du côté de l'ouest. A Nyaleke (nord-est) là il y a plusieurs militaires qui devaient normalement se déployer et arrêter ces malfrats mais ils ont opéré et puis ils ont été dispersés et rentrer dans leur bastion”, se désole Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.

Interrogés par votre rédaction, quelques victimes ont fait savoir que l’ennemi passait porte à porte cherchant les civils, et il était composé des hommes, enfants et femmes. Il parlait les langues étrangères.

Jusq’aux heures matinales de ce vendredi, des coups de feu se faisaient entendre dans cette partie de la ville.

Cette attaque vient de causer un deplacement massif de la population vers d’autres communes notamment Bungulu, Mulekera…

Massacre en représailles.

Selon le porte-parole des FARDC, le massacre de Rwangoma est en représailles de la prise du contrôle par l'armée d'un de leurs bastions dans la région.

Des détonations d’armes lourdes ont été encore une fois étendues la soirée de ce jeudi 07 février 2019 au quartier Rwangoma, commune Beu, ville de Beni (Nord-Kivu).

Selon des sources militaires, les présumés miliciens Mai-Mai ont tenté d’attaquer une position de l’armée régulière située dans cette partie de la ville.

C’est ainsi qu’il s’en est suivi des tirs aux armes lourdes et légères entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo(FARDC) et les assaillants.

Aucun bilan de cet accrochage n’est encore connu. Mais, l’on signale le déplacement massif des habitants du coin ciblé vers le centre-ville.

Pour l’instant, le calme semble être revenu après environ deux heures d’échange des tirs.

"Pour comprendre ce qui s'est passé cette nuit à Béni, il faudrait prendre en considération 2 faits majeurs, à savoir, la destruction par l'armée du centre d'accueil et de radicalisation des ADF à Mwalika et la découverte des habitations souterraines où se retranchaient les ADF Pour se protéger contre la puissance de feu des FARDC", a dit à TOP CONGO FM, le Général Richard Kasonga, le porte-parole des FARDC.

"Quand nous avons détruit le sanctuaire de Mwalika ainsi que les habitations souterraines, ils se sont dirigés en colonnes vers Rwangoma et là ils ont tue à l'arme blanche environ une trentaine de personnes".

Le porte-parole dit que les offensives de l'armée se poursuivent (photo) avec comme objectif de 0 ADF sur le territoire de la RDC.

"Puisque nous avons découvert ces habitations souterraines et que nous avons détruit leur bastion, nous allons renforcer et intensifier les opérations en profondeur pour arriver à cet objectif ZERO ADF sur le territoire congolais".

Il n'y a pas de FARDC parmi les ADF

Certains témoignages font état de membres de FARDC opérant avec les FARDC mais selon le General Kasonga, "il se peut que les ADF s'emparent et tuent des FARDC, et récupèrent leurs équipements. Mais il est faux de dire que les FARDC massacrent les populations congolaises".

Toutefois, les éléments FARDC controlent la situation.

De violents combants ont opposé les éléments FARDC aux rebelles presumés ADF à Beni-Rwangoma commune Beu la nuit de jeudi à ce vendredi.

Les maisons d’habitation à Rwangoma sont éloignées les unes des autres d’au moins 100 mètres. C’est l’un des facteurs qui avait permis aux présumés rebelles ougandais des ADF d’opérer en toute quiétude, selon des sources locales.​

La fois passé, le maire de Beni, Nyonyi Bwanakawa, a visité jeudi 8 septembre après-midi ce quartier qui s’étend en pleine forêt. C’est dans ce lieu qu’a eu lieu le massacre d’une trentaine de personnes officiellement dans la nuit du 13 au 14 août dernier. Pas une seule âme n’y vit!

«Tout le monde est déjà parti d’ici, depuis les odieux massacres», a noté Nyongi Bwanakawa.

Faute d’une route praticable, le maire et sa délégation ont été obligés d’abandonner leur véhicule pour s’engager sur un sentier, escorté par deux soldats FARDC. C’est par là que plusieurs corps de victimes avaient été trouvés.

Depuis ce 2 octobre 2014 jusqu’à nos jours la société civile de ce territoire a compté plus 2 milles humains égorgés à la machette. Pendant tout ce temps les auteurs de ces crimes circulent en toute liberté et quiétude dans les forêts équatoriales du Kivu…

Il n’y a aucun pays au monde qui puisse garder silence pendant que ses citoyens se font égorger.

Et lorsque les peuples manifestent leur mécontentement, ils se font taire brutalement par des tirs des fusils avec des balles réelles. Un gouvernement qui impose le silence sur les massacres de son peuple n’est plus digne de représenter ce peuple.

Serait-il incompétent ou alors complice du malheur de son peuple. Et pour quelles fins devrait-il maintenir ce chaos aux allures génocidaires ? Est-ce vraiment pour se maintenir au pouvoir au-delà du délai constitutionnel ou alors se renflouer les poches et celles de ses partenaires mafieux avec les richesses flamboyantes du Congo.

Si tel est vraiment le cas, il faudrait avouer que les consciences des dirigeants congolais sont littéralement brulées. Personne ne peut participer au massacre de son peuple pour des raisons financières ou de pouvoir.

S’ils sont tout puissants comme ils prétendent le prouver, ils devraient ne fut-ce que protéger les populations sans-armes…

Le gouvernement congolais et la Monusco (mission de l'ONU en RDC) accusent les ADF d'être responsables de ces tueries.

L’armée avait signalé octobre dernier l'afflux des miliciens Mai-Mai du territoire de Lubero vers Beni. Elle avait parlé d’une coalition entre les deux forces négatives (ADF&Mai-Mai) et avait qualifié de “provocation” cette progression des miliciens.

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DE L'ITURI

Vendredi 8 février 2019

La situation épidémiologique de la Maladie à Virus Ebola en date du 7 février 2019 :

Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 800, dont 739 confirmés et 61 probables. Au total, il y a eu 502 décès (441 confirmés et 61 probables) et 271 personnes guéries.

178 cas suspects en cours d’investigation.
2 nouveaux cas confirmés, dont 1 à Oicha et 1 à Kyondo
3 nouveaux décès de cas confirmés :
1 décès communautaire à Kyondo
2 décès au CTE, dont 1 à Butembo et 1 à Katwa
7 nouveaux cas probables (décès historiques) validés à Katwa.
Plus d’informations à ce sujet seront fournis dans le bulletin du samedi 9 février 2019.

4 nouvelles personnes guéries sorties du CTE de Butembo.


/!\ Les données présentées dans ce tableau sont susceptibles à des changements ultérieurs après investigations approfondies et après redistribution des cas et décès dans leurs zones de santé respectives.

Remarques:

Afin d’éviter que le nombre total de cas varie (à la hausse ou à la baisse) quotidiennement, les cas suspects ont été placés dans une catégorie séparée. Ainsi, les cas suspects dont les tests laboratoires se sont révélés positifs seront ajoutés dans la catégorie des cas confirmés alors que ceux qui sont négatifs (non cas) seront retirés du tableau.

La catégorie des cas probables reprend tous les décès notifiés pour lesquels il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire. Les investigations permettront de déterminer si ces décès sont liés ou non à l’épidémie.

Un décès communautaire est tout décès survenu en dehors d'un Centre de

Traitement

Actualité de la riposte

Cas d'Ebola dans l'armée

Des cas de Maladie à Virus Ebola ont été notifiés récemment dans l'armée nationale congolaise dans la ville de Butembo. En effet, deux militaires, originaires de la zone de santé de Oicha et travaillant à l'aéroport de Butembo, ont été identifiés comme cas confirmés d'Ebola en date du 12 janvier 2019. Les deux militaires ont passé cinq jours au Centre de Traitement d'Ebola et sont sortis guéris.

En dehors de ces deux cas confirmés, il y a eu trois cas suspects pour lesquels les tests de laboratoire étaient négatifs.

Par ailleurs, le 4 février 2018, six policiers ont été admis comme cas suspects à Butembo et ils ont été déchargés après que les tests de laboratoire soient revenus négatifs.

Vaccination

Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 76.425 personnes ont été vaccinées, dont 20.473 à Beni, 19.171 à Katwa, 8.517 à Butembo, 6.076 à Mabalako, 2.736 à Kalunguta, 2.201 à Goma, 2.200 à Komanda, 1.844 à Oicha, 1.663 à Mandima, 1.203 à Kayina, 1.162 à Kyondo, 1.157 à Karisimbi, 1.054 à Bunia, 953 à Vuhovi, 920 à Masereka, 744 à Mutwanga, 700 à Lubero, 590 à Rutshuru, 567 à Biena, 527 à Nyankunde, 510 à Musienene, 355 à Tchomia, 306 à Mangurujipa, 254 à Alimbongo, 207 à Kirotshe, 125 à Nyiragongo, 100 à Rwampara, 97 à Watsa (Haut-Uélé), et 13 à Kisangani.

Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Ethique dans sa décision du 19 mai 2018.






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