Deux morts et trois motos roulant incendiés par les ADF à muloyla dans l'est de la Rdc

2 civils ont été tuées ce mercredi13 février 2019 dans la matinée sur l’axe routier Oicha-MAMOVE, dans le secteur de BENI-MBAU en territoire de Beni. Les victimes qui seraient toutes originaires de LUOTU en territoire de Lubero, sont tombées dans une embuscade tendue par des hommes armés alors qu’elles se rendaient à MAMOVE pour la vente des poireaux, renseigne une source sécuritaire dans la zone.

Sur le lieu de l’embuscade ; trois motos ont également été incendiées. Entre temps ; les autorités locales attribuent cette embuscade meurtrière aux ADF, un acte de représailles de ces rebelles contre les civils suite aux lourdes pertes leurs infligées par les FARDC à MAMOVE.

Cette nouvelle tuerie intervient au lendemain de l’attaque de la localité de MAMOVE par des combattants ADF, qui a fait quatre morts dans les rangs des assaillants. Les forces vives locales plaident pour des mesures sécuritaires particulières de protection des civils dans cette zone après le succès de l’armée sur l’ennemi mardi dernier à MAMOVE.

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Au Nord-Kivu, une réserve naturelle lutte contre le risque d’infection de gorilles par le virus Ebola

Alors que l’attention du ministère Congolais de la santé et ses partenaires internationaux restent focaliser sur la maîtrise de la propagation de la maladie à virus Ebola dans les zones habitées par les humains, les gorilles, une population en extinction est une des victimes qui peut être dévastée par une infection de la maladie à virus Ebola dans son espace de vie, mais non ciblée par les activités de riposte.

Les médias focalisent également la couverture de la maladie à virus Ebola sur les dommages qu’elle cause au sein de sociétés humaines et les pertes au sein de populations animales passent inaperçues du grand public. Selon une étude publiée en décembre 2006 par le magazine Science, en 1994, une épidémie d’Ebola à Minkébé a décimé l’ensemble de la population de gorilles de cette zone, deuxième plus grand sanctuaire de ces grands singes au monde à l’époque.

En 2002, une épidémie en République Démocratique du Congo a tué 95% de la population de gorilles de la région. « Et une attaque tout aussi brutale a éclaté en 2006, quand le virus Ebola de la souche Zaïre au Gabon (la même souche que l’épidémie actuelle en RDC) a laissé environ 5 000 gorilles morts » écrit le site web Mongabay, consacré à la conservation de la nature.

À quelques kilomètres de la cité de Musienene, dont deux zones de santé ont déjà notifié de cas confirmés de la maladie à virus Ebola se situe le sanctuaire de conservation de bébés gorilles orphelins géré par l’ONG Gorilla Rehabilitation and Conservation Education Center, GRACE. Ce centre se trouve à l’est de la République Démocratique du Congo, dans la province du Nord-Kivu, à 45km du chef lieu du territoire de Lubero dans les montagnes surplombant le village Kasugho dans le village Katoyo.

Cette organisation détient actuellement 14 gorilles encore au sein de ce centre (dont directeur Jackson Kabuyaya Mbeke a été reconnu en 2014 en tant que Disney Hero de la conservation de la nature et Kakule Kaysavira George, son facility manager, reconnu par le Huston Zoo comme Hero protector de la biodiversité en 2016) a mis en place plusieurs approches en vue de barrer la route à l’infection par la maladie à virus Ebola de ce milieu de conservation de la nature.

Isoler la réserve de mouvements externes pour mieux protéger les gorilles
À AFIA CONGO, Jackson Kabuyaya Mbeke, directeur de GRACE, explique que le premier danger pour contracté la maladie à virus Ebola est le contact avec le milieu contaminé. Pour ce faire, le sanctuaire géré par l’ONG GRACE a augmenté sa surveillance dans le suivi du respect des mesures de base d’hygiène et les mouvements des populations venant des zones réellement affectées par la dixième épidémie d’Ebola.

Le sanctuaire a aussi instauré la limitation de mouvements de son personnel, la suspension des visites hebdomadaires des communautés riveraines et l’éducation des populations dans des villages environnants le centre sur le strict respect des mesures d’hygiène.

«Au cours de ces 18 derniers mois, le centre de réhabilitation de gorilles a été utilisé comme un lieu de refuge par la communauté de la région, fuyant les exactions de groupes rebelles qui pullulent la région de Lubero » où plus de 13 entités administratives sur 22 sont sous contrôle de groupes armés selon les statistiques du commandement de l’armée Congolaise dans la région.

Le centre étant un site de réhabilitation des bébés gorilles orphelins avec l’objectif de les réintroduire dans leur habitat naturel, il n’organise pas de tourisme au sein de ses installations, d’où l’espoir de voir cette aire protégée être épargnée de la menace que représente la maladie à virus Ebola, malgré les autres multiples défis auxquels cette structure reste confrontés, notamment l’insécurité dans la région entrainée par l’instabilité politique de la RDC, l’inaccessibilité au site de réhabilitation de bébés gorilles suite au délabrement de la route Lubero-Kasugho.

L’ONG GRACE collabore avec la zone de santé de Lubero dans l’élaboration des messages en rapport avec la lutte contre la maladie à virus Ebola qui sont ensuite diffusés sur les ondes de la radio communautaire de Tayna, une radio environnementale située dans l’enceinte de la réserve de gorilles de Tayna dans le village de Kasugho.

Dans cette interview accordée à AFIA CONGO, Jackson Kabuyaya Mbeke (lauréat 2018 du prix Prix Virginia McKenna decerné par l’ONG britannique Born Free Foundation) explique que la mission et l’objet de ce sanctuaire est de prendre soins des bébés gorilles issus des détenteurs illégaux voulant en faire un objet de commerce afin de relâcher ces animaux dans leur habitat naturel.

Une synergie internationale avec la communauté locale pour faire barrière au trafic de bébés gorilles.

«Nous reprenons les gorilles de mains de personnes qui les détiennent illégalement et prenons soins d’eux jusqu’à la période où ils ont des atouts nécessaires de survivre dans la forêt avant de les y relâcher. Nous menons ce projet grâce à la collaborant avec Gorilla Doctors, Mountain Gorillas Veterinary Project et l’institut Congolais pour la conservation de la nature dans la confiscation de bébés gorilles de mains de détenteurs illégaux »  explique-t-il.

«Ce projet est communautaires c’est-à-dire que nos premiers partenaires sont les communautés locales qui ont donné leurs terres afin que nous puissions y construire le sanctuaire de bébés gorilles. Nous assistons la communauté dans le domaine de l’éducation grâce à la diffusion des programmes radiophoniques de la radio communautaire de Tayna permettant à nos éducateurs d’animer des émissions abordant différents sujets.

Nous intervenons également dans le domaine de santé publique, la construction de latrines, l’addiction d’eau, l’entretien de certains tronçons routiers, la construction de ponts, la construction de marchés et aussi le site de conservation de bébés gorilles orphelins  a joué un rôle important durant cette période d’insécurité »  détaille Jackson Kabuyaya Mbeke avant d’ajouter:

Malheur,  une ville dont l'économie ne tourne que grâce à l'épidémie d'Ebola.

Qui veut que cette maladie à virus d'Ebola soit éradiquée dans la ville de Beni ou Butembo?

Après une enquête minutieuse, les réponses à cet épineuse question ne sont pas passée sans hypocrisie.
- vu les sommes colossales versées aux structures appartenant aux zones de santé de deux villes Beni et Butembo ;

- vu les locations des véhicules dans la zone ;

- vu le marché des emplois ;

L'éradication de la maladie à virus d'Ebola est loin de connaître un succès palpable.

les bénéficiaires des sommes colossales qui viennent des différentes organisations pour lutter contre Ebola , ne viennent pas de la région. Pour eux , les morts ne disent absolument rien pourvu que leurs comptes soient approvisionnés. Une lutte sincère contre cette pandémie est quasi inexistante . on veut plutôt pérennisé l'intervention dans le temps et se remplir les poches.

Nous lassons un appel vibrant à toutes les organisations internationales impliquées dans la lutte contre Ebola de revoir leurs stratégies et de prendre des mesures qui s'imposent pour finir avec cette maladie qui tue sans vergogne.

Nous lassons tout de même un appel aux responsables présentement en fonction en attendant qu'un gouvernement soit installé en Rdc , de s'impliquer dans cette question , faute de quoi les territoires de Beni et Lubero ne resteront que victimisés face aux grandes décisions d'intérêt nationales.

Fait à Beni , le 13 février 2019.

EKL


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