La Nasa a sélectionné une nouvelle mission d'étude et d'observation du ciel.


Au terme d'un processus de sélection de plus de trois ans, la Nasa vient de sélectionner une nouvelle mission parmi six projets en compétition. Ce sera SPHEREx, un satellite dont le lancement est prévu en 2023. 

Les principaux objectifs de cette mission sont de comprendre comment tout a débuté et où se trouvent, dans notre galaxie, les éléments essentiels à la vie.

Il s'agit de SPHEREx, acronyme de Spectro-Photometer for the History of the Universe, Epoch of Reionization and Ices Explorer.  L'objectif de ce satellite est ambitieux : étudier plus de 300 millions de galaxies, dont certaines distantes à plus de 10 milliards de kilomètres de la Terre, et 100 millions d'étoiles au sein de la Voie lactée ! 

SPHEREx, qui sera lancé en 2023 pour une durée de vie d'au moins deux ans, bénéficie d'un budget de 242 millions de dollars, hors coût du lancement.
L'idée est de dresser un recensement galactique inédit en termes de résolution et du nombre de bandes de couleur.

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Nasa : la mission SphereX va explorer les origines de l'univers et de la vie
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Classé sous :NASA , EXPLORATION ROBOTIQUE , CIEL PROFOND

 Pour cela, le satellite observera tous les six mois, l'intégralité du ciel afin de créer des cartes globales en 96 bandes de couleurs différentes. La masse de données ainsi collectée servira à répondre à quelques questions fondamentales qui taraudent les astronomes et, notamment, à réaliser une carte de la répartition des ingrédients de la vie dans les systèmes planétaires de notre galaxie.

Comment l'univers a grandi et où se trouvent les éléments essentiels à la vie ?

Pour comprendre l'évolution de l'univers, les astronomes, qui ont une idée assez précise de ce qui s'est passé une nanoseconde ou plus après le Big Bang, sont beaucoup plus prudents pour expliquer ce qui s'est déroulé avant cette nanoseconde. 

Or, ce que nous observons aujourd'hui s'est figé dans ces premiers instants mal connus des astronomes.

C'est pourquoi SPHEREx a comme objectif de mieux comprendre la période de réionisation où se déroulent deux évolutions majeures. L'ionisation de tout le gaz neutre, rendant l'univers transparent, et la formation des premières étoiles et des premières structures contenant ces étoiles. Cette réonisaiton signe la fin de l'âge sombre, une période qui a débuté quelque 380.000 millions d'années après le Big-Bang et pendant laquelle l'univers ne contient pas d'étoiles.

Quant à l'observation des étoiles de la Voie lactée, les données serviront à chercher l'eau et les molécule organiques, deux éléments essentiels à la vie telle que nous la connaissons, dans des pépinières stellaires, des régions où les étoiles naissent du gaz et de la poussière, ainsi que dans des disques autour desquels de nouvelles planètes pourraient se former. 

Ces données seront utilisées pour identifier des systèmes planétaires habitables, voire susceptibles d'être habités. 
Enfin, SPHEREx sera également utilisé pour identifier des cibles d'intérêts pour les futures missions spatiales dont l'observatoire spatial James Webb.

Car on ne peut pas, avec l’instrumentation d’aujourd’hui, observer directement ce qu’il se trame à la surface des milliers d’exoplanètes figurant dans notre carnet d’adresses. Ce que la NASA envisage, en revanche, c’est de pouvoir déceler l’éventuelle présence dans les atmosphères de techno-signatures : ondes radio, émissions laser, lumière ou pollution artificielle, produits chimiques, etc.

En somme, tout ce qui n’est pas naturel et qui pourrait en soi confirmer la présence d’une civilisation avancée. Si celle-ci était capable d’observer de loin notre planète, elle pourrait effectivement déceler de telles techno-signatures.

En avril 2018, le Congrès des États-Unis communiquait en effet sa volonté de soutenir l’agence américaine dans ces recherches. En ce sens, la NASA organise jusqu’au 28 septembre un atelier consacré aux techno-signatures, le but étant d’évaluer les pistes de recherche potentielles et les investissements possibles (partenariats avec des organisations privées et philanthropiques).

S’attaquant aux techno-signatures dans l’atmosphère des exoplanètes, et poursuivant sa quête d’une vie microbienne extraterrestre dans notre système solaire, la NASA se donne aujourd’hui les moyens de découvrir – si tant est qu’ils existent – des signes de vie “ailleurs dans l’Univers”.

Un prochain gros pas en avant pourrait être fait avec la mise en orbite du James Webb Telescope, dont le lancement est prévu en 2021. Il devrait être capable de caractériser les atmosphères d’exoplanètes comme jamais auparavant.

Plusieurs missions à venir s’attaqueront à la recherche d’une vie extraterrestre microbienne, principalement sur Mars. Mais la NASA compte maintenant viser plus haut, avec le projet de déceler d’éventuelles techno-signatures autour d’exoplanètes, et de trouver signes de la présence passée ou présente d’une vie intelligente.

Qu’il s’agisse de Mars, d’Europe, la lune de Jupiter, ou encore d’Encelade, la lune de Saturne, tous ces corps présentent le potentiel de pouvoir abriter une vie microbienne, passée ou présente. La percevoir serait une incroyable découverte, prouvant pour la première au fois au monde que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers – quand bien même cette forme de vie soit minuscule.

Malgré tout, nombreux sont celles et ceux qui fantasment sur une vie plus évoluée, plus intelligente et plus avancée. L’impact ne serait effectivement pas le même. Mais encore faut-il pouvoir déceler l’éventuelle présence d’une forme de vie.

"C'est une célébration", a ensuite dit l'administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, évoquant la longueur de la mission et son apport aux connaissances sur l'histoire de Mars.

"Même si c'est une machine, c'est difficile de dire adieu"

Le chef du programme John Callas a expliqué que la mission ne devait initialement durer que trois mois. Les ingénieurs savaient que la fin aurait lieu un jour, "mais nous n'imaginions pas que cela durerait si longtemps". "Même si c'est une machine, c'est difficile de dire adieu, c'est poignant", a-t-il dit.

Opportunity est tombé en panne lorsqu'une tempête de poussière a empêché les rayons du Soleil de recharger ses batteries.

La Nasa a confirmé mercredi que le robot martien Opportunity, qui roulait sur Mars depuis 2004 mais ne communiquait plus depuis juin 2018, était définitivement hors-service.

"Je déclare la mission Opportunity terminée", a déclaré le responsable scientifique de la Nasa, Thomas Zurbuchen, lors d'une conférence de presse à Pasadena en Californie, au Jet Propulsion Laboratory d'où était piloté le rover.



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