RDC : maladie à virus Ebola est maîtrisée" à Beni selon la presse dela santé


Le ministère de la santé a annoncé mardi 19 Février, que l'épidémie d'Ebola qui frappe les provinces du Nord-Kivu et Ituri a été "maîtrisée" dans la ville de Beni (Nord-Kivu), épicentre de l'épidémie déclarée depuis le 1er Août 2018.

*DIRECTION GENERALE DE LUTTE CONTRE LA MALADIE*
SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DE L’ITURI
Mardi, 19 février 2019

*Situation épidémiologique*
*Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 844, dont 779 confirmés et 65 probables. Au total, il y a eu 528 décès (463 confirmés et 65 probables) et 255 personnes guéries.*
196 cas suspects en cours d’investigation ;
4 nouveaux cas confirmés, dont 3 à Katwa et 1 à Butembo ;
2 nouveaux décès de cas confirmés à Katwa, tous sont des décès communautaires ;
2 nouvelles personnes guéries sorties du CTE de Butembo.

*/!\ Nettoyage de la base de données en cours : changements au niveau des décès de cas confirmés et des guéris*

*Actualités*

_Maîtrise de l’épidémie d’Ebola à Beni_
Ce mardi 19 février 2019 marque le 21ème jour sans nouveau cas confirmé d’Ebola dans la zone de santé de Beni. Cela constitue une avancée majeure après la flambée épidémique qui avait atteint des pics importants entre septembre et novembre 2018.

Nous pouvons ainsi considérer que l’épidémie d’Ebola est actuellement maîtrisée à Beni. Les autres zones de santé n’ayant pas notifié de nouveau cas confirmé d’Ebola au cours des 21 derniers jours sont Kayina, Mandima, Musienene, Nyankunde et Tchomia.

Toutefois, Il persiste un risque de reprise de l’épidémie à Beni en raison des déplacements fréquents de la population entre Beni et les zones voisines où l’épidémie reste active, notamment Butembo et Katwa.

Les zones de santé de Katwa et Butembo restent les principaux foyers de l’épidémie à l’heure actuelle. Au cours des 21 derniers jours, 92 nouveaux cas confirmés d’Ebola ont été enregistrés, dont 58 (soit 63%) étaient à Katwa et 16 (soit 17%) étaient à Butembo.

Pour rappel, l’épidémie sera officiellement terminée lorsque le pays n’aura enregistré aucun nouveau cas d’Ebola pendant 42 jours, soit deux fois 21 jours (la période d’incubation du virus).

_Vaccination_

Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, *81.306 personnes ont été vaccinées*, dont, 20.664 à Katwa, 20.547 à Beni, 9.769 à Butembo, 6.109 à Mabalako, 2.746 à Kalunguta, 2.501 à Goma,  2.280 à Komanda, 2.053 à Oicha, 1.663 à Mandima, 1.325 à Kyondo, 1.283 à Kayina, 1.187 à Karisimbi,  1.094 à Bunia, 1.064 à Vuhovi, 920 à Masereka, 772 à Mutwanga, 767 à Biena, 700 à Lubero, 590 à Rutshuru, 576 à Musienene, 527 à Nyankunde, 496 à Mangurujipa, 355 à Tchomia, 376 à Rwampara (Ituri),  254 à Alimbongo, 230 à Mambasa, 207 à Kirotshe, 141 à Nyiragongo, 97 à Watsa (Haut-Uélé) et 13 à Kisangani.
Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 19 mai 2018.

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```LEXIQUE```
Un *décès communautaire* est tout décès survenu en dehors d'un Centre de Traitement Ebola.
Un *cas probable* est un décès pour lequel il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire mais où les investigations ont révélé un lien épidémiologique avec un cas confirmé.

"Nous pouvons ainsi considérer que l’épidémie d’Ebola est actuellement maîtrisée à Beni", annonce le ministère dans un communiqué dont ACTUALITE.CD dispose d'une copie.

Cette annonce intervient 21 jours passés "sans nouveau cas confirmé d’Ebola dans la zone de santé de Beni", poursuit le même communiqué.

D'autres zones de santé  dont Kayina, Mandima, Musienene,  Nyakunde et Tchomia, n'ont pas également notifié de nouveau cas confirmé d'Ebola.

Cependant, annonce la même source, il persiste un risque de reprise de l’épidémie à Beni en raison des "déplacements fréquents de la population entre Beni et les zones voisines" où l’épidémie reste active, notamment Butembo et Katwa.

Les zones de santé de Katwa et Butembo restent les principaux foyers de l’épidémie à l’heure actuelle. Au cours des 21 derniers jours, 92 nouveaux cas confirmés d’Ebola ont été enregistrés, dont 58 (soit 63%) étaient à Katwa et 16 (soit 17%) étaient à Butembo. Malgré cette avancée,  la fin de l'épidémie n'est pas encore au rendez-vous.

L'’épidémie ne sera officiellement terminée que lorsque le pays aura enregistré aucun nouveau cas d’Ebola pendant 42 jours, soit deux fois 21 jours (la période d’incubation du virus).

En moins de sept mois, l'épidémie d'Ebola a fait 528 décès dont 463 parmi les cas confirmés et 65 probables. 255 personnes ont été guéries, d'après les derniers chiffres officiels.

Mais l’insécurité n’est pas le seul défi majeur rencontré par l’Unicef dans sa riposte à Ebola en RDC. L’agence onusienne et ses partenaires doivent également faire face à une résistance de la part de populations locales, qui sont méfiantes à l'égard de l'aide.

En RDC, l’Unicef a communiqué à plus de 10 millions de personnes des informations sur la prévention de la maladie et la réduction de la transmission, notamment dans les écoles. « Nous mettons de plus en plus l'accent sur la communication des risques et l'engagement avec la communauté, afin d'améliorer la confiance dans les services de santé et de prévention essentiels, ainsi que leur utilisation », a dit Mme Fore.

« Nos équipes de protection effectuent un suivi intensif des contacts afin de garantir le bien-être au sein des communautés et de prévenir la propagation dans les zones non touchées ».

Depuis le début de l'épidémie d’Ebola – la dixième qu’ait connu la RDC - l'Unicef et ses partenaires ont déployé plus de 650 agents, apporté de l'eau potable à plus de 1,3 million de personnes et fourni des kits d'assainissement et d'hygiène ainsi que des soins nutritionnels d'urgence aux patients atteints du virus.

L’agence onusienne a directement aidé 950 familles touchées par l’épidémie et apporte son soutien aux orphelins et aux enfants non accompagnés.

« Nous déployons également des approches innovantes - cubes d’isolement pour le traitement, nouveaux vaccins, traitements expérimentaux et analyse de données volumineuses pour suivre la propagation de l’épidémie », a expliqué Mme Fore.

« En nous appuyant sur ce que nous avons appris des flambées précédentes, nous travaillons maintenant en équipe parfaitement coordonnée, en utilisant un plan de réponse stratégique commun ».

À ce jour, les efforts de l’Unicef et de ses partenaires en RDC ont permis de contrôler l’épidémie d’Ebola dans la province de l’Équateur et dans de nombreux endroits du Nord-Kivu, y compris Beni. « Nous avons également réussi à empêcher l’épidémie de se propager à d’autres régions et pays », s’est félicité Mme Fore.

« Mais l'épidémie reste active. Il existe un risque sérieux qu'elle atteigne les grands centres urbains, comme Goma ».

Face à ce risque, l’Unicef appelle à mobiliser davantage de fonds, recruter plus de personnel. « Agissons maintenant, avant que l’épidémie ne se propage à Goma ou n’atteigne la frontière », a dit Mme Fore.

L’Est de la RDC est déstabilisé depuis plusieurs années par plusieurs groupes armés. L’insécurité qui y règne complique la riposte des agences onusiennes, dont l’Unicef, qui doivent répondre à une « nouvelle menace inattendue : des préoccupations de sécurité et des attaques directes qui entravent l’accès », a dit Mme Fore.

« Dans cet environnement incertain, nous serons limités dans le contrôle de nouvelles épidémies en RDC, ou même dans la lutte contre d’autres urgences sanitaires telles que le choléra ou la polio qui pourraient survenir dans les pays voisins », a alerté la directrice exécutive.

« Tout au long de notre action, nous devons travailler en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement pour réduire les menaces à la sécurité », a-t-elle souligné.

Dans ce contexte, l’Unicef s’est félicité du « parapluie sécuritaire » qu’apporte la force de la Mission des Nations-Unies en RDC (Monusco). « La sécurité et l’appui continus aux agents de santé et aux civils est notre priorité », a d’ailleurs déclaré le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, également présent à la conférence de Munich.

À la conférence de Munich sur la sécurité, la directrice exécutive de l’Unicef, Henrietta Fore, a tiré la sonnette d’alarme sur l’épidémie d’Ebola, « maladie impitoyable qui exige que 100 % des cas soient contrôlés et isolés » et qui sévit dans l’Est de la RDC.

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