Une espèce en danger doit attendre 10 ans en moyenne pour être protégée

Des intérêts économiques qui freinent les décisions
Il ne s'agit pas seulement de tracasseries administratives. En réalité, ce sont souvent des intérêts économiques qui entravent la procédure. Malgré le soutien de la FAO et de l'Union européenne, l'inscription du thon rouge de l'Atlantique s'est, par exemple, vu retoquer par les pays pêcheurs et consommateurs comme le Japon, le Canada ou les pays arabes.

Les animaux dans le parc des Virunga
Tu le sais maintenant, le Parc possède une grande diversité de paysages. Il présente donc une faune très variée.

En quelques chiffres, le parc du Virunga ce sont :

218 espèces de mammifères, dont 22 espèces de primates (singes).

706 espèces d’oiseaux
9 espèces de reptiles (serpents, lézards, tortues…)
78 espèces d’amphibiens (grenouilles, crapauds…)

Parmi les 22 espèces de primates, on trouve 3 espèces de grands singes – le gorille de montagne, le gorille des plaines de l’Est et le chimpanzé de l’Est.

Dans les zones humides

Les marécages sont aussi un endroit important pour de grands voyageurs qui viennent y trouver refuge. En effet, chaque année, d’étonnants oiseaux en provenance de Sibérie viennent y passer la saison hivernale avant de reprendre le chemin de la migration.

Le cas des hippopotames :

Les rivières sont aussi des zones riches en biodiversité. Tu as appris que l’on y trouve de nombreux hippopotames, des animaux féroces et très territoriaux, qui vivent une grande partie de la journée dans l’eau, pour se protéger du soleil et de la chaleur. Ils sont végétariens, mais les mâles sont dotés de canines particulièrement longues et impressionnantes dont ils se servent pour se battre.

Le savais-tu ? : Pour éviter de boire la tasse lorsqu’ils mettent la tête sous l’eau, les hippopotames sont capables de contracter leurs narines pour les fermer.
Ils sortent de l’eau à la tombée de la nuit, pour rejoindre leur pâturage habituel et manger délicatement les herbes (il les cueille du bout des lèvres).

Croiser un hippopotame est très dangereux, car il n’aime pas voir des intrus sur son territoire.

Dans les plaines

On y trouve une végétation plutôt sèche, de grandes herbes et de quelques arbres éparpillés. C’est le territoire des gorilles des plaines, qui comme leurs coussins des montagnes, vivent en groupes familiaux très soudés.

On y rencontre aussi un animal très célèbre et étonnant : l’éléphant d’Afrique.

Il s’agit du plus gros herbivore terrestre et il est capable de parcourir de grandes distances pour trouver de l’eau et de la nourriture. Il arpente la savane en hordes familiales soudées, menées par des matriarches* respectées et expérimentées (*femelles plus âgées).

Petite astuce : Comment reconnaître un éléphant d’Afrique d’un éléphant d’Asie ?

L’éléphant d’Afrique est un peu plus gros, ses oreilles sont plus longues et plus grandes que son cousin. Il est aussi moins poilu, et mâles comme femelles portent fièrement des défenses.

Les prédateurs

Dans les plaines du parc des Virunga, on rencontre aussi des prédateurs.
Intéressons-nous à l’un d’entre eux, un félin élégant : le serval.

Le serval

Il peut mesurer jusqu’à 66 cm de haut et peser jusqu’à 26kg pour les mâles.

Ses principales caractéristiques : une allure très particulière avec ses longues pattes, son long coup et ses grandes oreilles arrondies.

Son pelage est plutôt clair, et comporte de plus ou moins nombreuses taches qui ressemblent à son cousin le léopard. Il fait partie des félins qui comme le chat, peuvent ronronner.

Le savais-tu ? : Les scientifiques ont récemment découvert que ce félin de taille moyenne aurait un ancêtre commun avec le lion.

Dans les forêts montagneuses

Le gorille des montagnes
Le gorille des montagnes est une espèce très rare, et près d’1/4 des gorilles des montagnes du monde vivent dans les forêts montagneuses du parc des Virunga.

Le parc des Virunga représente donc un refuge capital pour la survie des gorilles de montagne, une espèce aujourd’hui en grand danger d’extinction.

Rends-toi sur sa fiche spéciale pour en savoir plus sur lui.

L’okapi

Parmi les animaux rares qui vivent dans les forêts du parc, on croise l’étrange okapi.

Le plus étrange chez lui est son allure, car il semble être un mélange entre le zèbre, le cheval et l’antilope.

Il est endémique à cette région de la République Démocratique du Congo. Ce ruminant discret appartient à la famille des girafes.

Dans les zones humides

Les marécages sont aussi un endroit important pour de grands voyageurs qui viennent y trouver refuge. En effet, chaque année, d’étonnants oiseaux en provenance de Sibérie viennent y passer la saison hivernale avant de reprendre le chemin de la migration.

Le cas des hippopotames :

Les rivières sont aussi des zones riches en biodiversité. Tu as appris que l’on y trouve de nombreux hippopotames, des animaux féroces et très territoriaux, qui vivent une grande partie de la journée dans l’eau, pour se protéger du soleil et de la chaleur. Ils sont végétariens, mais les mâles sont dotés de canines particulièrement longues et impressionnantes dont ils se servent pour se battre.

Le savais-tu ? : Pour éviter de boire la tasse lorsqu’ils mettent la tête sous l’eau, les hippopotames sont capables de contracter leurs narines pour les fermer.

Ils sortent de l’eau à la tombée de la nuit, pour rejoindre leur pâturage habituel et manger délicatement les herbes (il les cueille du bout des lèvres).

Croiser un hippopotame est très dangereux, car il n’aime pas voir des intrus sur son territoire.

Dans les plaines

On y trouve une végétation plutôt sèche, de grandes herbes et de quelques arbres éparpillés. C’est le territoire des gorilles des plaines, qui comme leurs coussins des montagnes, vivent en groupes familiaux très soudés.

On y rencontre aussi un animal très célèbre et étonnant : l’éléphant d’Afrique.

Il s’agit du plus gros herbivore terrestre et il est capable de parcourir de grandes distances pour trouver de l’eau et de la nourriture. Il arpente la savane en hordes familiales soudées, menées par des matriarches* respectées et expérimentées (*femelles plus âgées).

Petite astuce : Comment reconnaître un éléphant d’Afrique d’un éléphant d’Asie ?

L’éléphant d’Afrique est un peu plus gros, ses oreilles sont plus longues et plus grandes que son cousin. Il est aussi moins poilu, et mâles comme femelles portent fièrement des défenses.

Dans les forêts montagneuses

Le gorille des montagnes
Le gorille des montagnes est une espèce très rare, et près d’1/4 des gorilles des montagnes du monde vivent dans les forêts montagneuses du parc des Virunga.

Le parc des Virunga représente donc un refuge capital pour la survie des gorilles de montagne, une espèce aujourd’hui en grand danger d’extinction.
Rends-toi sur sa fiche spéciale pour en savoir plus sur lui.

Les prédateurs

Dans les plaines du parc des Virunga, on rencontre aussi des prédateurs.
Intéressons-nous à l’un d’entre eux, un félin élégant : le serval.

Le serval

Il peut mesurer jusqu’à 66 cm de haut et peser jusqu’à 26kg pour les mâles.

Ses principales caractéristiques : une allure très particulière avec ses longues pattes, son long coup et ses grandes oreilles arrondies.

Son pelage est plutôt clair, et comporte de plus ou moins nombreuses taches qui ressemblent à son cousin le léopard. Il fait partie des félins qui comme le chat, peuvent ronronner.

Le savais-tu ? : Les scientifiques ont récemment découvert que ce félin de taille moyenne aurait un ancêtre commun avec le lion.

Le bien est au bénéfice d’un statut de Parc national depuis 1925. Son autorité de gestion est l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), organisme qui a perdu de nombreux agents morts en service. Le parc se heurte à des problèmes de gestion.

Pour assurer la pérennité du bien, le parc doit être géré sur des bases scientifiques et disposer d’un plan de gestion qui faciliterait, entre autre, une meilleure délimitation des différentes zones. Une surveillance renforcée assurerait l’intégrité des limites du parc.

Elle réduirait le braconnage, la déforestation, et la pression sur les ressources piscicoles (qui risquent de s’accroître), activités notamment de groupes armés isolés. A cet effet, le renforcement des effectifs et de l’équipement disponibles ainsi que de la formation du personnel du parc sont primordiaux.

L’amélioration et le renforcement des infrastructures administratives et de surveillance contribueraient à réduire la pression sur les espèces rares et menacées comme les gorilles de montagne, les éléphants, les hippopotames et les chimpanzés.

Vu la croissance démographique humaine importante, l’établissement de zones tampons dans tous les secteurs s’avère indispensable et urgent. Une autre priorité est celle d'établir un Fonds fiduciaire qui permettrait de garantir des ressources suffisantes pour la protection et la gestion de la propriété à long terme.

La promotion d’un tourisme localisé et contrôlé pourrait accroître les recettes et contribuer à un financement régulier pour le maintien du bien.

whc.unesco.org

Intégrité

Le parc est caractérisé par une mosaïque d’habitats extraordinaires qui s’étendent sur 790 000 ha.  Le bien est clairement délimité par l’ordonnance de 1954. Les richesses y sont bien protégées malgré les défis économiques et démographiques dans sa périphérie.

Le parc renferme deux couloirs écologiques hautement importants car ils relient respectivement les différents secteurs : le couloir de Muaro relie le secteur de Mikeno au secteur Nyamulagira, la côte ouest relie le secteur nord au secteur centre du massif des Virunga.

La présence du Queen Elizabeth National Park, aire protégée contigüe en Ouganda, constitue également un couloir écologique terrestre reliant les secteurs centre et nord. Enfin le lac Edouard constitue un couloir aquatique important.

Eléments requis en matière de protection et de gestion.

Critère (x) : En raison de ses variations d’altitude (de 680 m à 5 109m), de pluviométrie et de nature de sols, le Parc National des Virunga possède une très grande diversité de plantes et d’habitats qui le mettent au premier rang des Parcs Nationaux africains pour la diversité biologique. On a identifié plus de 2 000 plantes supérieures, dont 10 % sont endémiques au Rift Albertin. Les forêts afromontagnardes représentent environ 15 % de la végétation.

Le Rift Albertin abrite aussi plus d’espèces de vertébrés endémiques que toute autre région du continent africain et le Parc en possède de nombreux exemples. Le Parc abrite aussi 218 espèces de mammifères, 706 espèces d’oiseaux, 109 espèces de reptiles et 78 espèces d’amphibiens.

Il sert aussi de refuge à 22 espèces de primates, dont trois espèces de grands singes – le gorille de montagne (Gorilla beringei beringei), le gorille des plaines de l’Est (Gorilla beringei graueri) et le chimpanzé de l’Est (Pan troglodytes schweinfurthi), et à un tiers de la population mondiale de gorilles de montagne.

Les zones de savane du Parc abritent une population diverse d’ongulés et la densité de biomasse de mammifères sauvages est l’une des plus hautes de la planète (27.6 tonnes/km²).

Parmi les ongulés, on trouve certains animaux rares comme l’okapi (Okapi johnstoni), endémique à la République Démocratique du Congo (RDC), et le céphalophe rouge (Cephalophus rubidus), endémique aux monts Rwenzori.

Le Parc comporte aussi d’importantes zones humides essentielles pour l’hivernage de l’avifaune paléarctique.

Critère (viii) : Le Parc National des Virunga est situé au centre du Rift Albertin, lui-même dépendant de la Vallée du Grand Rift. Dans la partie sud du Parc, l’activité tectonique due à l’extension de l’écorce terrestre dans cette région a fait émerger le massif des Virunga, composé de huit volcans, dont sept sont situés totalement ou partiellement dans le Parc.

Parmi eux figurent les deux volcans les plus actifs d’Afrique – le Nyamuragira et le Nyiragongo tout proche – responsables à eux seuls des deux cinquièmes des éruptions volcaniques historiques sur le continent africain et qui se caractérisent notamment par l’extrême fluidité de leurs laves alcalines.

L’activité du Nyiragongo a une importance mondiale en tant que témoignage du volcanisme d’un lac de lave : le fond de son cratère est en effet occupé par un lac de lave quasi permanent, qui se vide périodiquement avec des conséquences catastrophiques pour les communautés locales.

Le secteur nord du Parc inclut environ 20 % du massif des monts Rwenzori – la plus vaste région glaciaire d’Afrique et la seule chaîne de montagnes véritablement alpine du continent. Il jouxte le Parc National des Monts Rwenzori en Ouganda, classé au patrimoine mondial, avec qui il partage le Pic Marguerite, troisième sommet d’Afrique (5 109 m).

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le Parc National des Virunga se distingue par sa chaîne de volcans actifs et la richesse de sa diversité d’habitats qui surpasse celle de tout autre Parc africain, avec sa gamme de steppes, savanes et plaines de lave, marécages, basses terres et ceintures forestières afromontagnardes jusqu’à sa végétation afro-alpine unique et aux champs de glace des monts Rwenzori dont les pics culminent à plus de 5 000 m.

Le site inclut les massifs spectaculaires des Rwenzori et des Virunga qui abritent les deux volcans les plus actifs d’Afrique. La grande diversité des habitats a donné lieu à une biodiversité exceptionnelle, notamment des espèces endémiques et des espèces rares et mondialement menacées comme le gorille de montagne.

Critère (vii) : Le Parc National des Virunga offre certains des paysages de montagne les plus spectaculaires d’Afrique. Les monts Rwenzori aux reliefs tourmentés, avec leurs sommets enneigés, leurs falaises et leurs vallées abruptes, et les volcans du massif des Virunga couverts d’une végétation afro-alpine de fougères arborescentes et de lobélies, et leurs pentes couvertes de forêts denses, sont des lieux d’une beauté naturelle exceptionnelle.

Les volcans, qui manifestent leur activité par des éruptions à intervalles réguliers de quelques années, constituent les formes terrestres dominantes de ce paysage exceptionnel. Le Parc présente plusieurs autres panoramas spectaculaires comme les vallées érodées des régions de Sinda et d’Ishango.

Le Parc abrite aussi d’importantes concentrations de faune sauvage, notamment des éléphants, buffles et cobs de Thomas, et la plus forte concentration d’hippopotames d’Afrique, avec 20 000 individus vivant sur les berges du lac Edouard et le long des rivières Rwindi, Rutshuru et Semliki.

Qu’est-ce qu’une espèce menacée ?

En l'espace d'à peine une décennie, le nombre d'étourneaux à ailes noires en Indonésie s'est effondré de 80 %, son magnifique plumage blanc et noir attisant l'appétit des collectionneurs. Il n'en reste aujourd'hui plus que 50 à l'état sauvage. Cet oiseau ne fait pourtant l'objet d'aucune mesure de protection internationale.

Le cas de l'étourneau est loin d'être unique. Selon une nouvelle étude publiée le 15 février dans la revue Science, il faut en moyenne plus de 10 ans entre le moment où une espèce est considérée à risque d'extinction et celui où elle fait l'objet d'une mesure de protection internationale.

L'autorité de référence pour classifier les espèces menacées est l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui publie une liste rouge des animaux et végétaux considérés comme « en risque d’extinction », à partir de données scientifiques sur le déclin des populations, les menaces sur l'habitat ou les prélèvements directs (chasse ou braconnage).

Cette liste, qui comprend 26.840 noms, est purement indicative et n'entraîne aucune restriction ou obligation de quelque sorte. C'est la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger (Cites), créée en 1975, qui réglemente le commerce international. Elle regroupe 183 pays qui se réunissent tous les trois ans pour statuer sur les espèces à protéger.

Les espèces inscrites sur son annexe I (1.003 animaux et végétaux) sont ainsi complètement bannies de tout commerce, hors « circonstances exceptionnelles », comme des raisons scientifiques ou les trophées de chasse. Les deux autres annexes (II et III) soumettent les transactions à une stricte régulation ou à un permis spécial. Elles regroupent la grande majorité des inscrits (34.798 espèces).

L'éléphant d'Afrique, qui doit faire l'objet d'une décision lors de la prochaine réunion de la Cites, en mai prochain, fait lui aussi l'objet de débats houleux, certaines nations préconisant un assouplissement du commerce et d'autres une interdiction totale. Or, une majorité des deux tiers est requise pour valider une inscription.

Des espèces quasiment éradiquées en quelques années
Une lenteur particulièrement préjudiciable, déplore Eyal Frank, professeur adjoint à la Harris School of Public Policy de l'université de Chicago. « De nouvelles tendances dans le commerce des espèces sauvages peuvent se développer très rapidement, certaines passant de communes à statut de quasi-extinction en quelques années seulement », alerte le scientifique.

Le shama à croupion blanc (Copsychus malabaricus opisthochrus), un petit passereau d'Asie très courant, a ainsi pratiquement disparu après seulement 5 à 7 ans de piégeage intensif pour le commerce des animaux domestiques. Et même une fois repérées par la Cites, les espèces peuvent demeurer en stand-by : bien que toutes les espèces de pangolin aient été inscrites à l'Annexe II en 2000, avec des quotas commerciaux fixés quasiment à zéro pour certaines, sept des huit espèces n'ont été inscrites à l'Annexe I qu'en 2017. Entre-temps, plus d'un million d'animaux ont été l'objet d'un intense trafic.

CE QU'IL FAUT RETENIR

Les délais d’attente sont d’autant plus préjudiciables qu’il suffit de quelques années pour qu’une espèce disparaisse presque totalement.Les espèces inscrites sur la liste rouge de l’UICN, en danger d’extinction, doivent attendre en moyenne 10 ans pour faire l’objet de mesures de protection de la Cites, qui régule le commerce international d’animaux sauvages.

19 ans après, de nombreuses espèces en danger attendent toujours une mesure de protection
Les deux auteurs de l'étude de Science, Eyal Frank et David Wilcove, ont passé en revue 958 espèces représentatives figurant sur la liste rouge de l'UICN, dont certaines « en danger critique ». Ils ont calculé que 28 % ne font l'objet d'aucune inscription à la Cites.

 Et celles qui ont la chance d'y figurer doivent faire face à des délais incroyablement longs : 62 % des espèces attendent jusqu'à 19 ans avant d'être protégées par la Cites ou ne sont toujours pas inscrites 24 ans après leur signalement sur la liste rouge de l'UICN. En moyenne, il faut 10,3 ans pour avoir enfin son nom sur les annexes I ou II.


Il faut à l'inverse noter que 37 % des espèces protégées par la Cites ne figurent pas sur la liste rouge de l'UICN. Il s'agit, la plupart du temps, d'animaux ou végétaux appartenant à une même famille ou genre qui a été inscrite dans une annexe et dont tous les représentants sont de fait inscrits par défaut. C'est le cas par exemple de 118 espèces de coraux, protégées depuis 1990 mais considérées comme menacées par l'UICN seulement en 2008.

Améliorer d’urgence les procédures de protection
Pour Eyal Frank, il faudrait instaurer une meilleure coordination entre l'UICN et la Cites. Le scientifique prône également un processus de décision politique plus rapide. « Toute espèce menacée devrait être soumise à un vote immédiat de la Cites », suggère le scientifique. Les deux auteurs en appellent également à la responsabilité de chaque État : « Indépendamment de la Cites, tous les pays peuvent utiliser la liste rouge de l'UICN pour prendre des mesures de protection des espèces présentes sur leur territoire. »

Entre la liste rouge de l'UICN, qui établit les espèces en danger d'extinction, et celle de la Cites, qui met en place de réelles mesures de protection, il existe de nombreuses divergences. La faute notamment à la pression de certains États qui défendent leurs intérêts économiques.





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