À l'ouest du térritoire de Beni : qui va déclarer la fin de maladie à Virus Ebola dans la commune rurale de Mangina

Nord-Kivu : À Mangina même, à 30 km au sud-ouest de Beni, des réservoirs d’eau chlorée ont été installés devant tous les commerces et les marchés.

Les propos de certains habitants confirment que,  « Nous sommes entre le marteau et l’enclume »: déjà sous la menace d’une multitude de groupes armés, les habitants de Mangina se retrouvent maintenant en première ligne de la nouvelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui frappe l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Prise de température et eau chlorée: tenu par des agents du service de l’hygiène, une sorte de barrage sanitaire filtre la sortie de Beni en direction de Mangina.

C’est dans cette bourgade rurale du Nord-Kivu que l’épidémie a été signalée le 1er août, après six morts au sein d’une même famille.

Des dizaines d’experts en provenance de Guinée ont ainsi passé des semaines en RDC à diriger les efforts de la vaccination contre Ebola et à transférer leur savoir.

Un partage d’expérience et de compétences qui permettra à la RDC de monter une riposte efficace à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières, selon la responsable de l’OMS pour l’Afrique.

L’OMS a toutefois exhorté la RDC et ses partenaires à étendre ce succès à la lutte contre d’autres maladies présentes dans le pays.

Le Dr Tedros a ainsi demandé instamment au gouvernement congolais et à la communauté internationale de profiter de l’élan positif généré par l’endiguement rapide de cette flambée d’Ebola.

« Avec cette riposte efficace au virus Ebola, le gouvernement et les partenaires devraient se sentir plus confiants dans leur possibilité de vaincre aussi les autres grandes épidémies touchant le pays comme le choléra et la poliomyélite », a déclaré le chef de l’OMS. « Nous devons continuer de travailler ensemble en investissant dans le renforcement de la préparation et de l’accès aux soins pour les plus vulnérables ».

« Six échantillons prélevés chez des patients hospitalisés sont arrivés à Kinshasa ce mardi 31 juillet 2018 et ont été analysés par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB).

Des six échantillons analysés, quatre se sont révélés positifs à la Maladie à virus Ebola. Le séquençage est en cours à l’INRB afin d’identifier la souche du virus », precise Oly Ilunga dans son communiqué.

La fois passé, les autorités sanitaires annoncent également avoir renforcé la surveillance épidémiologique pour éviter que le virus n’atteigne Goma, la plus grande ville et chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Aujourd’hui certains sources parlent d'une maîtrise d’Ebola à Mangina, ex épicentre de l’épidémie dans la région de Beni en République Démocratique du Congo.

L’épidémie d’Ebola est en voie d’être maîtrisée en commune rurale de Mangina,ancien épicentre de la maladie dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.

À part les 4 cas confirmés d’Ebola venus de Babila-Babombi se trouvant au centre de traitement d’Ebola (CTE) de Mangina, aucun nouveau cas confirmé n’est enregistré ces dernières semaines dans cette partie du Nord-Kivu.

La société civile locale s’en félicite et appelle la population à s’approprier la surveillance à base communautaire qui consiste à acheminer les malades dans un centre de traitement d’Ebola pour éradiquer complètement ce fléau mortel.

La résistance communautaire a forcé la coordination de la riposte à revoir sa stratégie dans la ville de Beni en impliquant directement les leaders communautaires, réunis en coordination locale.

Cette stratégie a porté ses fruits et les leaders communautaires ont convaincu la famille réfractaire à collaborer avec les autorités sanitaires.

Les membres de cette famille, qui sont considérés comme des contacts, ont finalement accepté de se faire vacciner, explique un communiqué du ministère de la Santé.

L’insécurité nourrit également les inquiétudes des partenaires étrangers de la RDC.

« Les gens se déplacent en permanence, au gré des vagues de violences successives qui les obligent à fuir. Cela complique énormément la recherche et le suivi des personnes infectées », constate une porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Hanna Leskinen.

Relativement épargnée, Mangina a accueilli des déplacés fuyant les tueries et les enlèvements attribués aux ADF plus au nord sur l’axe Beni-Oicha-Eringeti.

« D'autres personnes précisent que ils sont venue de Kokola en fuyant les atrocités des ADF.

Maintenant je suis ici chez ma grande soeur qui est morte d’Ebola. Je ne sais quoi faire, son mari est en isolement au centre de traitement », rapporte Pascaline Fitina, une femme de 36 ans, assise seule la tête entre les mains.

« Je ne sais pas où aller car les ADF menacent du côté de Oicha-Eringeti, où il y a d’autres membres de ma famille.

Nous sommes entre le marteau et l’enclume, les ADF d’un côté et Ebola de l’autre », soupire Pascal Lukula, 38 ans, cultivateur, père de cinq enfants.

Précautions sanitaires, disparition des contacts physiques, économie ralentie: le tableau habituel de toutes les épidémies d’Ebola, la 10e sur le sol congolais depuis 1976.

« C’est la première fois que la maladie touche une zone très peuplée et en situation de conflit intense », relève l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Car, à la frontière de l’Ouganda et du Rwanda, le Nord-Kivu – six à sept millions d’habitants – est le fief de dizaine de groupes armés, ougandais, rwandais, hutus, nande, hunde…

La région de Beni est plus particulièrement hantée par les rebelles musulmans ougandais des Allied Defense Forces (ADF), responsables présumés du massacre de plusieurs centaines de civils depuis 2014.

ATCUALITÉ DE BENI TÉRRITOIRE C'EST AUSSI !

DES NOUVEAUX OTAGES LIBÉRÉS PAR LES ADF CE LUNDI DERNIER.
   
Une vingtaine de civils kidnappés la semaine passée par les ADF à MANZANZABA, PONGOPONGO et APETINA SANA, villages situés à l’ouest d’Oicha, ont recouvré leur liberté le lundi 11 Mars dernier.

Ces otages des rebelles ougandais, 23 au total ont été affranchis sans cautions payée.

A en croire les forces vives locales, ces citoyens qui auraient servi comme transporteurs des butins de l’ennemi, ont été vomi au niveau de MASESELE, à l’Est de KISIKI sur la route OICHA-ERINGETI.

Et en dépit de cette série de libération, la société civile de MAMOVE crie toujours aux menaces des ADF qui pèsent sur cette zone. Monsieur KATUO KINOSE, président de cette structure citoyenne l’a déclaré au téléphone de la rtvh.info.






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