Pas de nouveau mandat pour la Monusco selon les membres de la société civile de Mavivi-Beni en Rdc

À quelques jours de la fin du mandat de la MONUSCO sur le sol congolais, les forces vives du groupement Batangi-Mbau (Mavivi-Ngite) hausse le ton en térritoire de Beni Sécateur de Beni-Mbau province du Nord-Kivu, à l'est de la République Démocratique du Congo.

Dans une sortie médiatique, son vice-président Djamali Moussa a fait savoir que la population de Beni n’a pas besoin du renouvellement du mandat de la MONUSCO dans la région car selon lui, l’appui de la MONUSCO ne contribue à rien, les civils sont tués, enlevés… par des rebelles en présence des éléments de la MONUSCO bien outillés.

“Des hélicoptères de guerres sont de part et d’autre, des chars de combats font des tours partout dans la région, comment on ne parvient pas à traquer les rebelles dans leur cachette”, s’est-il demandé.

Celui qui osera augmenter ou renouveller le mandat de la Monusco poursuit-il, sera déjà contre la population.

“D’ici là, l’opération sifflet, vuvuzela, klaxons contre leurs troupes sera lancée afin d’exiger leur départ définitif suite à leur inefficacité dans notre région”, a conclu Djamali Moussa.
Rappelons par ailleurs que plusieurs villages et localités se trouvant sur l’axe Beni-Oicha se sont vidés de ses populations suite aux attaques à répétition des présumés rebelles ADF.

Le jeudi 28 février dernier, la présence de ces rebelles a été signalée à quelques km de Mavivi situé à une dizaine de Km du centre ville de Beni où le marché de chaque jeudi a été interrompu la mi-journée.

La contrée qui avait encore 10% de la population s’est complètement vidée.

EN VILLE COMMERCIAL DE BUTEMBO

La décision de MSF pourra totalement limiter l’accès aux soins appropriés pour les personnes déjà atteintes du Virus et qui nécessite un suivi minutieux.

Nord-Kivu: Attaques contre les centres de traitement d’Eba; MSF suspend ses activités à Butembo.

Des jets de projectiles, puis l’incendie qui a mené à l’endommagement du matériel et des salles, parties en fuméessuite à cette attaque attribuée aux miliciens Maï Maï par le maire de la ville de Butembo.

“Nous avons réussi à transférer les quatre patients confirmés et les six suspects dans des centres de traitement proches, mais cette attaque affecte la capacité de réaction dans ce qui est maintenant l’épicentre de l’épidémie” écrit le communiqué de presse reçue par POLITICO.CD.

“Bien que les raisons de l’attaque ne soient pas claires et que cette violence soit inacceptable, nous savons que les acteurs de la réponse contre Ebola y compris MSF n’ont pas réussi à gagner la confiance d’une partie importante de la population”, a déclaré la directrice générale de MSF, Meinie Nicolai en visite au Nord-Kivu.

À elle d’ajouter également: “Tous ces acteurs impliqués dans cette réponse doivent changer leur approche et répondre véritablement aux plaintes et aux craintes des communautés”.

Nord-Kivu: Attaques contre les centres de traitement d’Eba; MSF suspend ses activités à Butembo.

Dans un communiqué publié ce jeudi 28 février, l’Organisation non gouvernementale Médecins Sans Frontières (MSF) a décidé de suspendre ses activités en ville de Butembo après une série d’attaques perpétrées par des inconnus contre le centre de traitement Ebola apprend POLITICO.CD.

Cette organisation justifie sa décision par le fait que son personnel ainsi que son matériel soient la cible des plusieurs attaques dans la région dont le dernier incendie remonte au 24 février dernier au centre de traitement de Katwa.

*DIRECTION GENERALE DE LUTTE CONTRE LA MALADIE*

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DE L’ITURI
Vendredi, 1er mars 2019

*Situation épidémiologique*
*Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 888, dont 823 confirmés et 65 probables. Au total, il y a eu 557 décès (492 confirmés et 65 probables) et 302 personnes guéries.*
174 cas suspects en cours d’investigation ;
3 nouveaux cas confirmés, dont 2 à Katwa et 1 à Mandima ;
2 nouveaux décès de cas confirmés :
o 1 décès communautaire à Katwa ;
o 1 décès de cas confirmés au CT de Katwa.

*/!\ Les données présentées dans ce tableau sont susceptibles de changer ultérieurement, après investigations approfondies et après redistribution des cas et décès dans leurs zones de santé respectives.*

*Actualités*

_Continuité de la prise en charge médicale à Butembo_
Suite aux incidents sécuritaires de ces derniers jours, les ONGs internationales Médecins Sans Frontières et Alima ont décidé de retirer leurs équipes déployées dans la ville de Butembo tout en continuant leurs activités dans les autres zones touchées par l'épidémie.

Après la destruction des deux Centres de Traitement Ebola (CTE), la seule structure de prise en charge des patients encore fonctionnelle dans la ville est le Centre de Transit (CT) situé dans l’enceinte de l’Hôpital Général de Référence de Katwa.

Initialement destiné à prendre en charge les patients suspects en attente des résultats de leurs tests de laboratoire, le CT a été légèrement réaménagé pour pouvoir accueillir les patients confirmés venant des deux CTE détruits.

La gestion du CT a été immédiatement reprise par le Ministère de la Santé, en collaboration avec l’OMS et UNICEF, afin d’assurer la continuité de la prise en charge des patients.

Les médecins, infirmiers et hygiénistes travaillant dans les CTE et le CT sont tous des agents de santé locaux vivant dans la région. Malgré le choc des derniers évènements, nombreux sont revenus à leur poste pour continuer à faire avancer la riposte contre Ebola.
Le CT a une capacité de 35 lits. Suite au transfert de tous les patients qui étaient au CTE de Butembo, le CT accueille actuellement 31 patients, dont 12 cas confirmés et 19 cas suspects. Tous les cas confirmés qui avaient pris la fuite lors de l’attaque du CTE de Butembo ont été retrouvés et sont hospitalisés au CT. Dès demain, 10 lits complémentaires seront ajoutés pour augmenter la capacité du CT. Les équipes logistiques ont commencé leur travail d’évaluation des dégâts matériels dans les deux CTE attaqués afin de lancer les travaux de réhabilitation de ces structures le plus rapidement possible.
                                                               
_Vaccination_
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, *84.640 personnes ont été vaccinées*, dont, 21.717 à Katwa, 20.719 à Beni, 10.512 à Butembo, 6.109 à Mabalako, 2.839 à Kalunguta, 2.604 à Goma,  2.317 à Komanda, 2.084 à Oicha, 1.863 à Mandima, 1.357 à Karisimbi, 1.325 à Kyondo, 1.283 à Kayina,  1.164 à Bunia, 1.064 à Vuhovi, 920 à Masereka, 772 à Mutwanga, 769 à Lubero, 767 à Biena,  680 à Rutshuru, 583 à Musienene, 527 à Nyankunde, 496 à Mangurujipa, 469 à Rwampara (Ituri), 355 à Tchomia, 333 à Lolwa, 280 à Mambasa, 254 à Alimbongo, 207 à Kirotshe, 161 à Nyiragongo, 97 à Watsa (Haut-Uélé) et 13 à Kisangani.

Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le vaccin rVSV-ZEBOV, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d’Éthique dans sa décision du 19 mai 2018.

--------------------------------            
```LEXIQUE```
Un *décès communautaire* est tout décès survenu en dehors d'un Centre de Traitement Ebola.
Un *cas probable* est un décès pour lequel il n'a pas été possible d'obtenir des échantillons biologiques pour confirmation au laboratoire mais où les investigations ont révélé un lien épidémiologique avec un cas confirmé ou probable.

À MANGINA DANS LA PARTIE OUEST DU TÉRRITOIRE DE DENI

MUSUBAO KIWANJA, un des défenseurs des droits humains à Mangina se désole que certains habitants construisent même sur des lits des rivières sans tenir compte du danger permanent. C’était à l’occasion de la journée internationale de la protection civile ce vendredi 1er mars 2019.

MUSUBAO KIWANJA un des défenseurs des droits humains sur axe Mangina-Mambasa appelle les services spécialisés à sensibiliser la population sur la gestion des catastrophes naturelles.  Il précise qu'à Mangina dans le territoire de BENI, les habitants construisent même sur les lits des rivières sans tenir compte du danger qui peut arriver.

« Certes, il n’y a pas de prévention sur les catastrophes naturelles. Dans les temps qui viennent, vous allez voir qu’il y aura des inondations parce que réellement on ne prévoit pas des parties qu’on pouvait réserver… Vous allez voir des maisons dans la vallée, jusque même au lit de la rivière, chose qui n’est pas admissible. Donc, ici nous allons dire qu’on ne prévoit pas vraiment l’avenir de la population », s’est-il désolé.

EN TÉRRITOIRE DE LUBERO

Les miliciens mayimayi des forces des patriotes pour la paix, FPP en sigle, basés à MUSASA au Nord-Ouest du territoire de Lubero ont ordonné,

depuis plus de 4 jours la suspension des activités de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature dans cette zone.

Il s’agit des travaux d’ouverture de la route qui mène vers la centrale hydro-électrique d’IVINGU pour le transport du courant électrique. La revendication exacte de ces miliciens n’est pas encore connue mais la société civile de Lubero pense que ces mayi mayi exigent de l’ICCN un appui en ration alimentaire.

Le Président de  cette structure déplore cet incident et rassure que des séances de conscientisation sont déjà entamées auprès de ces combattants mayi mayi pour décanter la situation.




Commentaires