3 Mai : La journée mondiale de la liberté de la presse

À nos jours dans le monde entier, le 3 mai est devenu l'occasion d'informer le public à propos des violations du droit à la liberté d'expression et le moment de se rappeler que plusieurs journalistes risquent la mort ou la prison en transmettant la nouvelle aux gens.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), qui coordonne chaque année les activités qui soulignent le 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de presse, c'est :

une journée d'action, qui favorise et permet de mettre sur pied des initiatives qui visent la défense de la liberté de la presse.

une journée d'évaluation, afin de dresser le portrait de la liberté de la presse à travers le monde.

une journée de rappel, qui permet de rappeler aux États le respect des engagements qu'ils ont pris envers la liberté de la presse.

une journée d'alerte, pour alerter le public et accroître la sensibilisation à la cause de la liberté de la presse.

une journée de réflexion, pour stimuler le débat parmi les professionnels des médias sur les problèmes qui touchent la liberté de la presse et l'éthique professionnelle.

une journée commémorative en mémoire des journalistes qui ont perdu la vie pendant qu'ils exerçaient leur profession.
une journée d'appui envers les médias qui sont victimes de mesures qui entravent la liberté de la presse ou qui visent à l'abolir.
Une seul arme... la presse.

La liberté de la presse est considérée comme une pierre angulaire des droits de la personne et comme une assurance que les autres droits seront respectés. Elle favorise la transparence et une bonne gouvernance et représente, pour la société, la garantie que régnera une véritable justice. La liberté de la presse est le pont qui relie la compréhension et le savoir.

Elle est essentielle à l'échange d'idées entre les nations et les cultures, qui est lui-même une condition menant à une compréhension et à une coopération durables.

La liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression. Ainsi, l’article 11 de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » L’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme  aussi dispose la protection de la liberté de la presse.

L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé la date du 3 mai, la journée mondiale de liberté de la presse [ou tout simplement de la Journée mondiale de la presse pour sensibiliser à l’importance de la liberté de la presse et rappeler aux gouvernements leur obligation de respecter et faire respecter le droit de liberté d’expression.

Consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et marquant l’anniversaire de la Déclaration de Windhoek, une déclaration des principes de liberté de la presse mise en place par des journalistes de presse africains écrite en 1991.

Journée mondiale de la presse : Médias comme 4ème pouvoir en Rdc : quel type de journalisme en République Démocratique du Congo ?

- C’est autour du thème « médias comme 4ème pouvoir en Rdc : quel type de journalisme ? » que les professionnels de la presse congolaise ont échangé le jeudi 02 mai à Béatrice Hôtel en marge de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.

En marge de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, commémorée chaque 03 mai de l’année, la Monusco à travers sa division de la communication stratégique et de l’information publique, l’Unesco et le Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’homme(Bcnudh) en partenariat avec l’Ong Journaliste en danger(Jed) et l’Union nationale de la presse au Congo(Unpc), ont organisé un forum d’échanges sur la situation de la liberté de la presse en Rdc le jeudi 02 mai 2019 à l‘hôtel Béatrice dans la commune de la Gombe.

Placé sous le thème principal « médias comme 4ème pouvoir en Rdc : quel type de journalisme ? », Ce forum a connu des moments forts d’exposés et débats riches animés par des experts en communication et professeurs d’université avec plusieurs thèmes comme : « presse, quatrième pouvoir, quel type de journalisme en Rdc ?, la situation socio-économique de la presse en Rdc, les atteintes aux droits de la presse, le rôle de la presse dans la promotion et la protection des droits de l’homme en Rdc, mutation de la presse vers le service public…

La ministre a.i. de la Communication et Médias, Mme Marie-Ange Mushobekwa a convié les professionnels des médias à faire véritablement de la presse un quatrième pouvoir.

Il a invité les patrons de presse à faire signer des contrats de travail à chaque journaliste pour une amélioration des conditions de travail de ses derniers.

« Le journaliste ne doit pas continuer à être un mendiant », a-t-elle souligné avant d’appeler l’Unpc, le Jed à une sensibilisation tous azimuts pour l’amélioration effective des droits des journalistes.

En effet, les médias en Rdc sont loin d’être considérés comme un quatrième pouvoir parce que sur terrain, les journalistes ne jouent pas pleinement leur rôle et n’ont pas souvent accès aux sources d’information.

Le journaliste congolais travaille dans des conditions précaires, sans contrat de travail, sans rémunération.

Sa situation le conduit à être dépendant c’est-à-dire il n’est plus libre de rendre correctement l’information parce que lié à « une dette morale » qu’il doit rendre.


Un autre aspect, le journaliste d’investigation n’a pas accès à toutes les sources d’information et d’autres sont mêmes arrêtés parce qu’ayant divulgués des informations qui « fâchent ».

Devant cette situation, le journaliste est confronté à des obstacles qui ne favorisent pas l’avancement de son travail.

Il sied de relever que des recommandations ont été faites au cours de ce forum qui seront coulées sous forme de mémo et adressées au Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi pour qu’il en prenne connaissance afin de trouver une solution pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des médias tel qu’il a promis lors de sa campagne électorale.

A noter que le 3 mai de chaque année, a été proclamée la journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la conférence générale de l’Unesco en 1991 .

Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.

Tous les ans, la journée mondiale de la liberté de la presse permet :

De célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

Le thème internationale pour cette année est « médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation ». Ce thème aborde les défis actuels.

Déclaration de Windhoek

Adoptée en 1991 à l’issue d’un séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante organisé à Windhoek (Namibie), cette Déclaration souligne l’importance d’une presse libre pour le développement et la préservation de la démocratie ainsi que pour le développement économique. Deux ans plus tard, l’Assemblée générale des Nations Unies a créé la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Où en sommes-nous avec la liberté de presse au Tchad ?

Depuis l’avènement de la démocratie en 1990 avec l’arrivé au pouvoir du mouvement patriotique du salut (MPS), beaucoup des journaux ont vu le jour. Comme a dit le Chef de l’Etat Idriss Deby Itno lors de son arrivé au pouvoir  » Je ne vous ai emmené ni or ni argent mais la liberté ».

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