Après des tirs entendus au village Mangboko vers l'Est dela Rép Dém du Congo, la situation reste tendu même à Mbau

🎤🎤🎤🚏Selon le reportage rendu par RTM-OICHA, notre source, les inciviques ont été munis d’armes à feu et de machettes que ces assaillants se sont attaqués à la population civile en profitant d'une grande pluie qui s' est abbatu dans les heures nocturne.

Sur place, les rebelles ADF se sont livrés aux pillages des kiosques de commerçants, des chèvres ainsi que des poules emportées. Un garçon d’une dizaine d’années a été blessé par balle au niveau des jambes.

Entre temps, les habitants qui venaient de regagner Mangboko après plusieurs attaques menées par les rebelles, commencent à vider la partie.

Certains se dirigent vers Beni ville et d’autres prennent la direction de Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni.

Terreur et désolation de la population ce matin 10 mai 2019 à Mangboko dans le secteur de Beni- Mbau sur l’axe Beni-Oicha en territoire de Beni après une incursion des présumés rebelles ADF dans cette partie la nuit du jeudi 9 à ce vendredi 10 mai.

Les sources sur place contactées ce matin renseignent que les rebelles qui étaient nombreux (hommes, femmes et enfants) lourdement armés ont fait du porte à porte à la recherche des civils.

« Ils parlaient plusieurs langues notamment le kiganda, lingala, arabe… et le capitaine de l’équipe lui, parlait la langue swahili », a dit un habitant de la place interrogé par 7SUR7.CD.

La situation a été vite maîtrisée par les éléments des FARDC et la circulation ce matin sur la route Beni-Oicha est normale.

Le village de Mangboko, situé près de la localité de Mbau, sur la route nationale numéro 4 (RN4), en territoire de Beni (Nord-Kivu).

Peu avant cette incursion, un père de famille du nom de Musafiri venait d’être kidnappé par des hommes armés qui seraient assimilés aux rebelles ADF dans l’agglomération de Mayangose dans la partie dénommée  »Musanzi ya Chini » aux alentours du Parc National de Virunga pendant qu’il exerçait les activités champêtres mercredi 8 mai dernier.

Pour le moment, cet habitant reste toujours entre les mains des rebelles ADF.

Ce groupe mystérieux, sans revendication claire, ni leader connu n'a jamais lancé d'attaque d'envergure contre Kampala, mais sont tenus responsables depuis octobre 2014 d'une série de massacres contre des civils dans la ville et le territoire de Beni, avec un bilan de plusieurs centaines de morts.

Ces rebelles sont également tenus responsables de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens au cours d'une attaque d'une base de la Mission de l'ONU en RDC en décembre 2017 à Semuliki, plus à l'est, vers la frontière avec l'Ouganda.

Face à ces regains des tueries, les forces vives de Beni interpellent, selon leurs propres termes,<< il faut la conscience des services de la défense et de sécurité>>, pour, disent-elles, <<faire mieux pour que ces assaillants soient totalement neutralisés>>.

Pour cette autorité civile, la zone de Beni paraît tellement rouge actuellement. <<La population vit la peur au ventre avec plusieurs attaques, embuscades, voire des criminalités en ville>>,a-t-elle fait savoir.

L’activisme des présumés ADF reste toujours un fléau réel dans la ville de Beni et territoire à l’Est de la RD-Congo.

Apparemment, les rebelles ougandais de l’ADF préfèrent tuer à Beni qu’aller revendiquer sur le sol ougandais les dérives du régime de Yoweri Museveni. Drôle de manière de mener une rébellion.

🔴Dans la partie Est du térritoire de Beni, on assiste aux Déplacements des populations en chefferie de Watalinga après attaque ADF
Il y a 3 semaines.

Le président des forces vives de la chefferie de Watalinga située en territoire de Beni l’a annoncé au cours d’un entretien avec depeche.cd.

David Nyamayabo a indiqué que la population continue à vider les villages périphériques, cible des attaques des Adf depuis quelques jours.

Il a également affirmé que les grandes agglomérations comme Nobili,Kamango craignent pour leur sécurité après une attaque Adf la semaine dernière au village kyanimbe qui a coûté la vie a une dizaine des civils et occasionné plusieurs disparus.

Il fait remarquer les risques d’apparition des maladies hydriques car les deplacés vivent dans des mauvaises conditions.

« Sans eau ni nourriture, ces deplacés vivent dans des mauvaises conditions à Nobili et Kamango.

Etant donné que nous sommes dans une zone endémique, nous craignons les maladies hydriques et même Ebola qui sévit déjà dans la province « , indique David Nyamayabo.

Ainsi, il a lancé un appel au gouvernement et aux partenaires pour une assistance.

Au même moment, il a invité le gouvernement congolais à restaurer la paix dans leur chefferie pour que les habitants vaquent librément à leurs activités.

La société civile craint de voir cette chefferie restée inhabitée comme plusieurs autres agglomérations du territoire de Beni.

🔴En ville commercial de Butembo,  les activités médicales de nouveau perturbées à la base d'un combat meurtrier entre l'armée et miliciens Maï-Maï la fois passé.

Les assaillants envisageaient-ils de s’en prendre aux équipes de la riposte à l’épidémie d’Ebola ? Impossible à affirmer à ce stade.

L’audition d’au moins un assaillant capturé, selon les autorités, devrait permettre d’en savoir davantage, assure le maire de la ville. Quoi qu’il en soit, les activités des équipes médicales chargées de lutter contre l’épidémie ont une nouvelle fois été paralysées.

Ce mardi déjà, elles ont été fortement ralenties suite à une rumeur, démentie depuis, selon laquelle un conducteur de moto-taxi serait mort après une collision avec un véhicule de l’équipe de la riposte. Cette rumeur avait entraîné des jets de pierre contre l’hôpital général et alimenté la crise de confiance entre équipes médicales et population.

Vendredi dernier, deux motards avaient déjà perdu la vie alors au cours d’un accrochage qui a eu lieu sur le site d’un enterrement sécurisé d’une patiente morte d’Ebola, ayant entraîné deux jours de manifestations, rapporte la société civile de Butembo.

Cela fait donc cinq jours maintenant que les activités de la riposte à l’épidémie d’Ebola tournent au ralenti. Ce qui fait craindre une flambée des contaminations et des décès liés à la maladie.

Inquiétude de la société civile

La société civile s'inquiète comme en témoigne Edgar Mateso, vice-président de la société civile de Butembo, qui demande au président Felix Tshisekedi de tenir ses promesses de campagne.

« Il a promis que la pacification de l’Est était sa priorité, rappelle Edgar Mateso que nous avons joint au téléphone. Il a promis de remplacer tous les militaires qui étaient dans la région. Nous, on était en train d’espérer la pacification, malheureusement notre espoir est en train de se flétrir.

La plupart des militaires qui sont à l’est de la République démocratique du Congo sont d'anciens rebelles et nous craignons qu’ils soient en accointance avec leurs anciens compagnons.

C’est pourquoi nous avons toujours émis le vœu que tous ces militaires soient mutés vers l’ouest et que ceux qui sont du côté de l’ouest viennent à l’est du pays.

De telle sorte que ceux qui pourraient être soupçonnés d’être familiarisés à des groupes armés soient un peu éloignés de leur milieu naturel. Cela pourrait être un début de pacification de cette région. »

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