Après un assaut lancé par les ADF au village CHANCHAN-SAMBOKO dans l'Est de la Rdc, le groupe État islamique a revendiqué une nouvelle attaque via son canal officiel.

🔴Le groupe EI revendique deux attaques dans l'est de la RDC

La première revendication de l’EI dans la zone, le 16 avril dernier, avait laissé l’ONU prudente sur la réalité d’un lien entre cette organisation et le mouvement de présumés rebelles ADF.

Généralement, les attaques de ce genre dans le territoire de Beni sont attribuées aux présumés rebelles ADF. Une première revendication d'une attaque dans cette zone remonte au 16 avril.

Selon l’AFP qui se réfère à une traduction par le SITE Intelligence Group, le dernier communiqué de l'organisation Etat islamique mentionne une attaque à « Chianchiani », en précisant que « les soldats du Califat ont donné l'assaut à des baraquements de l'armée congolaise, ce qui a conduit à en tuer et à en blesser plusieurs, tandis que d'autres ont fui ».

Selon la société civile, une incursion a bien eu lieu jeudi dans la localité de Samboko-Tchanitchani où un centre de santé a été incendié et pillé, des maisons dévalisées et entre 10 et 30 personnes emportées.

La première revendication de l’EI dans la zone, le 16 avril dernier, avait laissé l’ONU prudente sur la réalité d’un lien entre cette organisation et le mouvement de présumés rebelles ADF, même si elle disait prendre ces communiqués « au sérieux ».

Plusieurs spécialistes de l’État islamique rappellent qu’en août dernier, Al-Baghadi, le chef de l’EI, avait pour la première fois mentionné dans un discours audio une présence nouvelle en « Afrique Centrale ».

Depuis le 16 avril, toujours via son canal officiel, l’EI a diffusé plusieurs communiqués concernant des attaques dans le territoire de Beni, et notamment le 5 mai dernier, des photos d’armes présentées comme des « butins » de guerre qui auraient été saisis dans cette zone.

Face à cette situation macabres ; Le député provincial Jean-Paul Ngaghangondi se dit d’abord sidéré par les dernières attaques dans la  localité de Samboko Tsani Tsani dans l’ancien triangle de la mort alors qu’il avait déjà dénoncé avec la population de ce coin, le mouvement suspect des ennemis. Malheureusement, ils ont frappé en pillant les biens  de la paisible population.

Ce que moi, je ne comprends pas, comment après un jour seulement de cette attaque, l’on dit que c’est l’Etat islamique qui aurait revendiqué cet attaque. Moi, je ne suis pas de cet avis. «Il y a des informations qui circulent disant que c’est l’Etat Islamique qui a revendiqué l’attaque de Samboko dans la nuit du mercredi 22 à jeudi 23 mai. Il y a des questions que nous, nous posons comme députés. L’Etat Islamique a revendiqué auprès de qui, par quel canal. Nous voulons savoir tout ça parce qu’il y a vraiment trop de confusions dans la zone. Et les journalistes se ressourcent auprès de ces officiels. »

«Apparemment ce sont des officiels qui disent tel a revendiqué et je me demande comment ils entrent en contact avec eux ; ils ont y fait incursion hier et déjà aujourd’hui, les autorités militaires parlent que ces gens-là ont revendiqué ces assauts. Ils ont se sont exprimés où, quand et par canal. Pouvons-nous alors conclure qu’elles communiquent avec les ennemis qui tuent à Beni. La population a besoin de savoir qui tue réellement à Beni », a laissé entendre le député provincial Jean-Paul Ngaghangondi.

Par ailleurs, cet élu du territoire de Beni met en cause les opérations militaires dans la zone. Pour lui, des opérations militaires très sérieuses doivent être menées car, estime-t-il, ce sont  des trêves sur terrain qui s’observent et cela permet à l’ennemi de se réorganiser. L’Honorable Jean-Paul Ngaghangondi plaide enfin, pour les offensives sans arrêt des FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo) pour mettre complément fin à cette nébuleuse ADF en ville et territoire de Beni.

L’attaque a été menée à Samboko-Tchanitchani, un village situé dans le groupement Bambuba-Kisiki en territoire de Beni jeudi 23 mai dans la matinée. La société civile parle d’une cinquantaine de civils portés disparus et des maisons de commerce ainsi que les locaux d’une structure de santé incendiés.

Les assaillants ont pillé des biens de valeur dont la structure de santé de la place, avant de mettre le feu sur deux de ses bâtiments, a affirmé Bravo Muhindo Vukulu, président de la société civile dans le groupement Bambuba-Kisiki.

Ils auraient également ciblé une position militaire et il s’en est suivi un accrochage entre les deux camps, renseigne la même source qui émet le vœu de voir l’insécurité prendre fin dans la région de Beni. A cet effet, le président de la société civile, a tenu à rappeler au chef de l’État ses promesses électorales lors de son passage à Beni, notamment celle de s’impliquer pour la pacification de cette entité meurtrie depuis près de 5 ans par des différents groupes armés.

La fois passé, le chef de l'État a énuméré certaines priorités, pour ses  100 Jours au pouvoir, mais la situation de Beni n'a pas été pris en compte, demandons qu'il s'implique pour mettre termes au phénomène Adf, a conclu cet acteur de la société civile de Beni.

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