La situation sécuritaire est encore précaire dans le territoire de Djugu ( société civile )

🔴Ituri térritoire de Djugu : Un bébé de 5 mois et sa mère tués à la machette par des miliciens à Djugu
 21 heures ago l'essentiel

Le chef coutumier de Bahema Badjere a rapporté mercredi qu’un enfant de cinq mois et sa mère ont été tués à la machette. Un élève de quatrième primaire et un homme ont été décapités par des hommes armés non identifiées, dans la nuit de mardi à mercredi 22 mai, au village de Lots en Collectivité de Bahema Badjere dans le territoire de Djugu en Ituri.

Selon son témoignage, une dizaine d’assaillants munis de fusils et d’armes blanches a envahi vers 1 heure du matin le village de Lots.

Cette situation créée une grande psychose à telle enseigne que la population civile s’est réfugiée dans la brousse, attendant le retrait des assaillants de leur village. Aucun militaire Fardc n’est visible dans cette localité sous contrôle des forces réfractaires à la paix.

La situation était confuse l’avant-midi de ce mardi 21 mai 2019 à Musongwa, une localité commerciale de la Chéfferie de Mokambo en territoire de Mahagi dans la province de l’Ituri.

Selon des sources sur place, un groupe d’assaillants venu du territoire voisin de Djugu a fait irruption tôt le matin au tour de 8h30′ dans ce centre de négoce lacustre.

Une fois sur place, ces hors-la-loi ont pillé, incendié plusieurs maisons et tué une personne à la machette. Du coup c’était une débandade totale car c’est le sauve qui peut côté population ajoute les mêmes sources.

« Musongwa en deuil depuis ce matin. Le Bilan fait état d’un élève de la deuxième année secondaire tué à la machette et une maman grièvement blessée par machette, plusieurs boutiques, six motos et de nombreux autres biens de la population pillés et/ou brûlés par ces mêmes assaillants. La situation est tellement grave car jusque-là pas d’intervention de la part sécuritaire. » Relate Bedijo Upio, un habitant de la place joint par Orientalinfo.net  au tour de 17h00′. »

Les assaillants se sont en suite retirés en toute quiétude après leur forfait car aucune position militaire ne se trouverait à proximité du village ciblé ajoute une autre source.

Nos efforts pour avoir la version du commandement de l’armée en Ituri sont restés vains jusque là.

Les Etats-Unis sont préoccupés par la situation sécuritaire dans la partie Est de la Rdc, plus particulièrement en Ituri où groupes armés FRPI et ADF écument le sud d’Irumu en territoire de Djugu, indique-t-on.

« Nous sommes préoccupés pour ça (…) », a dit l’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, Mike Hammer le week-end dernier à Bunia avant de promettre le soutien de son pays à la mission onusienne en Rdc et à l’exécutif provincial d’Ituri afin de faire face à ces groupes armés.

« Les Etats-Unis sont prêts à soutenir ce processus », a promis le diplomate américain.

Mike Hammer estime que la restauration de la paix en Ituri va encourager les investissements notamment du gouvernement américain dans cette province qui regorge d’énormes potentialités.

La fois passé, 11 morts et plus de 15 disparus ont été enregistrés lors d’une attaque des assaillants au village Tara.

Les assaillants opérant dans le territoire de Djugu ont attaqué ce mercredi 15 mai un groupe de pêcheurs dans la localité de Tara, située sur le littoral du lac Albert en territoire de Djugu en Ituri.

La société civile locale parle de 11 personnes tuées et plus de 15 autres disparues.

La même source explique que les victimes sont des personnes provenant de plusieurs localités voisines, arrivées à Tara pour raison de pêche pendant que dans la zone on signale aucune présence de l’armée.

La même source indique ces personnes déplacées sont en errance dans la région en quête d’un endroit paisible pour s’abriter. Elle déplore également l’incendie des cases de la population dans tous ces villages.

Face à la persistance de l’insécurité en territoire de Djugu, la société civile demande au gouvernement de mettre tout en œuvre pour l’instauration d’une paix durable dans cette partie de la RDC.

Ces personnes déplacées sont constituées essentiellement des retournés qui avaient fui les exactions de février et mars derniers en territoire de Djugu.

Ils ont été surpris par une attaque de ces hommes armés qui ont tué 11 peroennes par balles et enlevé d’autres vers une destination inconnue.

« Un groupe de jeunes s’est rendu aujourd’hui à Tara pour récupérer les corps et là, ils ont trouvé 11 corps sans vie sur le sable » a déclaré Charité Banza, coordonnateur de cette structure citoyenne, joint par buniaactualite.com

L’armee jusque-là n’a pas donné sa version des faits et dit attendre l’issue d’une enquête diligentéé sur place.

Située dans une zone difficile d’accès, Tara avait perdu il y a deux ans plus de 200 personnes lors d’un éboulement de terre qui avait recouvert des dizaines de maisons.

Le territoire de Djugu a été le théâtre des violences depuis le mois de janvier 2018, provoquant notamment des tueries et des déplacements de la population vers des territoires voisins.

Après un moment d’accalmie, le gouverneur Abdallah Pene Mbaka avait invité tous les déplacés à regagner Djugu.

Il faudrait que les gens comprennent que l’Ituri n’a plus besoin de ces atrocités que nous avons vécu durant 5 ans.

D’ici 1999, jusqu’à 2003, voire au début de l’année 2004, nous étions dans une situation très déplorable. Qui voudra que l’Ituri retombe dans cette situation ? » , se demande Claudine Nzeni.

Une première vague est rentrée, mais la société civile a indiqué que le calme n’était pas encore totalement rétabli à cause de l’absence des Forces armées de la RDC.

À chaque fois, des hommes armés de flèches, de machettes et de fusils auraient commencé par incendier les maisons avant de s'en prendre aux villageois.

Comme lors des deux attaques précédentes, ce massacre a visé des villages du territoire de Djugu, au nord du chef-lieu de Bunia. La zone est en proie à la violence depuis décembre.

La tuerie a eu lieu alors que le ministre de l'Intérieur se trouve dans la région depuis plusieurs jours. « Si les violences continuent même lorsque le ministre est sur place, qu'en sera-t-il après son départ », s'inquiète le responsable d'une ONG. Les habitants s'interrogent aussi sur le rôle des forces de sécurité et leur capacité à protéger les populations, alors que plus de 200 000 personnes déjà ont fui ces attaques.

Le député Grégoire Lusengué interroge sur l'origine de ces violences

Pourquoi les autorités n'arrivent-elles pas à protéger la population ? Pourquoi la justice ne fait-elle pas son travail ? Les questions sont nombreuses et elles sont posées notamment par le député Grégoire Lusengué, porte-parole des parlementaires de l'Ituri, que RFI a joint.

« La situation que nous vivons aujourd’hui dans le territoire de Djugu nous dépasse, parce que l’ensemble de la province de l’Ituri était dans une paix totale. Mais d’une manière brusque et d’une manière inexpliquée, il y a eu des tueries, il y a eu des incendies de villages dans le territoire de Djugu. Et peu à peu, la situation s’est dégradée.

Et nous nous posons beaucoup de questions.

 [Alors que] depuis plus d’une semaine, le vice Premier ministre et sa délégation séjournent en province de l’Ituri, les tueries continuent, le massacre continue. Nous disons : qu’est-ce qui est à l’origine de tout ça ? Parce que je vous confirme, ce qui se passe en Ituri aujourd’hui n’est pas un conflit intercommunautaire.

On a arrêté certains assaillants. Pourquoi toutes ces personnes-là ne peuvent pas être jugées pour que peu à peu nous puissions commencer à identifier les auteurs de ces crimes ? Nous avons besoin que la justice soit rendue pour décourager les criminels et les assaillants. Il faut que l’Etat s’implique d’avantage et joue pleinement son rôle ».




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