EN ITURI ; L'origine des tueries est incertaine dans le térritoire de Djugu et Mahagi

🔴 Donc à la phase actuelle , les choses semblent se dégrader davantage, pour la semaine qui a commencé depuis le lundi jusqu'aujourd'hui on a déjà enregistré  plus d'une centaine de morts.

C'est assez grave", a déclaré à votre rédaction, le président de la société civile de l'Ituri Jean - Bosco Lalo, se demandant "si l'Etat existe encore" en République démocratique du Congo.

Des villages "rasés" et des récoltes abandonnées.

 "D'apres lui, il y a des villages qui ont été rasés , d'autres carrément incendiés" dans le territoire de Djugu, a affirmé le même responsable.  Dans cette région riche en or et pétrole, des villageois ont été contraints d'abandonner leurs champs en cette période consacrée aux récoltes des "haricots", aliment de base dans la région.

"Ils se sont concentrés vers Largu , vers Bule et Fataki . Mêmes ces trois centres sont sous menace des assaillants qui attaquent", a indiqué Lalo. 

"On se demande si l'Etat veut que les personnes se livrent aux batailles entre eux - mêmes", s'est -il emporté, soutenant dans la foulée que les forces armées de la RDC (FARDC) "sont limités" dans la riposte aux assaillants.

Risque d'une "guerre interethnique ? "

Sans décliner l'identité réelle des assaillants,  le président de la société civile de l'Ituri, a affirmé qu'ils proviennent des villages occupés par des "Lendus".

Ces derniers n'ont jamais revendiqué ces exactions.  La même version est soutenue par l'armée aux prises avec les assaillants depuis février dernier.

"Il y a une seule partie qui attaque. Il y a la communauté Hema qui pratiquement fui , même les Alur qui ont été attaqués vers Mahagi ont fui sans résister", a ajouté Lalo.

Mais , prévient - il : "demain quand tout le va résister , je pense que les dégâts seront plus importants et là, on parlera d'une guerre interethnique".

À ce stade , a-t-il précisé : "il n'y a pas encore d'affrontements intercommunautaires".  Beaucoup de villageois ont été tués pendant qu'ils cherchaient à manger , dans leurs coins de retranchements, d'après la même source.

Si l'Etat ne fournit pas assez d'efforts, "les personnes qui insécurisent les autres , eux - mêmes seront en insécurisé. Car ces personnes insécurisées finiront par  s'organiser ,chercher des voies et moyens pour résister et se défendre, et on comptera plus de morts qu'aujourd'hui", a déclaré le chef des forces vives de l'Ituri.

Une main noire

Dénonçant les tueries qui se commettent en Ituri, l'opposant Martin Fayulu autoproclamé "président élu", a affirmé , via son compte Twitter q"une main noire opère en Ituri pour affaiblir nos communautés et ainsi opérer en toute quiétude.".

"Ces sorciers et jeteurs des mauvais sorts veulent cogner les têtes des communautés pour que comme dans les championnats espagnols , tout le monde se batte contre tous le monde", a déclaré , dans un message écrit, Me David Mokli Mungunuti, directeur du collectif "sauvons le Congo".

Des violences avaient déjà éclaté dans la province de l'Ituri (fin 2017-début 2018) entraînant des mouvements de population vers l'Ouganda , passant par le lac Albert.

En Ville de Bunia :
Reprise des activités après trois jours de paralysie.

Les activités ont repris normalement ce samedi 15 juin à Bunia ,chef-lieu de la province de l’Ituri après 3 jours de deuil décrété mardi dernier par l’association culturelle Ente regroupant la communauté HEMA,dans un communiqué officiel. C’était en mémoire de ses membres tués pendant les atrocités en territoires de Djugu et d’Irumu .

Selon le constant fait par l’une de reporter de lavoixdelituri.net, les boutiques,magasins, officines pharmaceutiques, les institutions bancaires ont ouvert leurs portes, même dans des écoles toutes les activités tournent normalement.

 Le marché central aussi connait son engouement habituel.

À signaler que ce deuil a impacté négativement sur la vie économique de la population. Pendant cette période, les prix des produits de première nécessité ,le carburant, le transport ont galopé. Tout en se félicitant de cette reprise, la population appelle les autorités à mettre fin à cette insécurité pour éviter des telles conséquences.

Rappelons que 3 sujets hema et un autre de la communauté Bira ont été inhumé le vendredi 14 juin dans une fausse commune dans un ancien cimetière en plein centre-
ville sous une forte émotion de membres de leurs familles et connaissances.

Charlie OMBA LOHAHE.



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