Les forces vives du poste frontalier de Kasindi en térritoire de Beni ont manifestés pacifiquement le jeudi 13 juin 2019 en Rép Dém du Congo
Des centaines d’habitants de la Kasindi frontalière avec l’Ouganda étaient dans la rue depuis le matin de ce jeudi 13 juin 2019 pour dénoncer la fin de l’insécurité dans la région et exiger la libération de 4 personnes kidnappées sur la route Beni-Kasindi à hauteur de Nyakele il y a plus d’une semaine déjà.
Ils ont fait 3 Kilomètres du centre Commercial de Kasindi jusqu’à la barrière péage route de Kasindi.
La marche qui est pacifique et encadrée par la police continue avec la présence remarquable de leaders politiques de la Coalition Lamuka et ceux du Front Commun pour le Congo (FCC), des acteurs de la société civile et des militants des mouvements citoyens en plus des plusieurs habitants du milieu. Ceux du parti au pouvoir (UDPS) ne sont pas au rendez-vous.
Ceux-ci vont déposer leur mémorandum chez le fonctionnaire délégué du Gouverneur à Kasindi.
Sur place à Kasindi, le mot d’ordre de la société civile appelant à une marche et à une journée ville morte a été totalement respecté. Les commerces sont fermés depuis le matin.
Pas d’activités maïs les écoliers du primaire sont en pleins examens et ceux du secondaire sont restés chez eux en guise de solidarité avec les forces vives locales. Aucun incident n’a encore été enregistré.
Donc une marche pacifique ce jeudi suivie des journées ville morte pour dénoncer l’insécurité grandissante.
Cette décision a été prise l’avant midi de ce lundi 10 juin dans une rencontre des composantes de la société civile locale tenue à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) Kasindi.
Cette marche sera accompagnée des journées ville morte à dater de ce jour jusqu’au samedi 15 juin 2019 pour dénoncer non seulement l’insécurité sur la route Beni-Kasindi mais aussi exiger la libération de quatre personnes kidnappés mercredi dernier par les présumés rebelles (ADF) à hauteur de Nyaleke.
Venant Mbenze brigadier de la douane Kasindi, Patrick Mwira du Transcom-Kasindi, une femme commerçante et un pasteur d’une église de réveil sont toujours dans les mains des ravisseurs. Une femme avait trouvé la mort dans une embuscade.
« On ne pouvait pas se taire avec la montée de l’insécurité sur le tronçon routier Kasindi-Beni. Dans cette réunion nous avons décidé de commencer les actions pour montrer au Gouvernement que nous ne sommes pas du tout contents.
Nous aurons une manifestation ce jeudi accompagnée d’une ville morte et toutes les activités seront paralysées depuis jeudi jusque samedi. Nous demandons aux douaniers de respecter également ce mot d’ordre car il y a un douanier qui a été également enlevé.
Il faut contraindre le gouvernement à trouver une solution à ce problème et que nos compatriotes reviennent » dit Mbusa Kapepya Ngali Zèbre Nzolene président de la société civile du groupement Basongora.
Kasindi, frontalier avec l’Ouganda est confronté à l’insécurité grandissante ces derniers mois. Des maisons des citoyens sont visitées dans la nuit.
Ces attaques sont suivies des pillages des biens des paisibles citoyens. Pour cette fois, la criminalité a pris une forme avec le kidnapping des personnes dans cette partie du territoire de Beni; un territoire victime de l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers.
Héritier Ndunda Bin Mulemberi, depuis Kasindi
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