Mayangos-Beni-RDC : Un échange de tirs aux armes lourdes et légères s’en est suivi entre l'armée et les ADF

🔴Un nouvel accrochage s’est produit mercredi 26 juin 2019 entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les présumés rebelles ougandais de Forces Démocratiques Alliées (ADF) à Mayangose, à Beni, dans la province du Nord-Kivu (Est de RD Congo).

Un rébélle a été tué à Mayangose, localité situé au perpherie de Beni-Ville  au Nord-Kivu dans un nouvel accrochage FARDC-ADF.

Contacté au téléphone par Afrique Infos Magazine, le major Mak Hazukay, porte-parole des opérations militaires Sokola I dans le Grand Nord, a indiqué que l’armée était en patrouille dans cette partie de Beni, où elle a croisé un groupe d’assaillants.

Le bilan provisoire fait état d’un rebelle ADF tué et plusieurs munitions de guerre récupérées.

Dans les rangs de l’armée loyaliste, il y aurait des blessés qui suivent des soins médicaux au pavillon militaire à l’Hôpital général de référence de Beni.

Pour l’instant, l’Armée régulière contrôle la situation. Les FARDC ont réussi à empêcher l’avancée des ADF qui voulaient progresser vers la ville où ils devaient perpétrer un sabotage peut être à travers un nouveau massacre de civils.

Mais souvent le danger est encore perceptible.

Les terroristes s'attaquent aux villes de Beni et Oicha, et autres les agglomérations dela Région.

« Nous en appelons à la vigilance tous azimuts des Forces et Services de sécurité pour éviter toute surprise désagréable du genre des des massacres opérés à Mayangos et dans la Vallée de Nzuma (proche de Mavivi) en Groupement Batangi-Mbau (Secteur de Beni-Mbau), en territoire de Beni », indique un communiqué du CEPADHO.

L’insécurité au Nord-Kivu reste révélatrice d’une situation sécuritaire qui n’a jamais été stabilisée depuis 20 ans en République démocratique du Congo (RDC). Et les ingrédients sont tous réunis pour faire de l’Est du pays, une cocotte minute toujours au bord de l’explosion. Une centaine de groupes rebelles sont toujours actifs dans la région, l’Etat est absent, l’armée, mal payée, reste faible et les casques bleus inefficaces.

Et depuis plusieurs années, experts et chercheurs s’interrogent sur de possibles liens entre la milice musulmane ougandaise, largement « congolisée » depuis, et l’organisation Etat islamique.

Des connexions avec l’islamisme radical
La connivence entre les rebelles ougandais des ADF et des groupes terroristes étrangers n’est pas une information nouvelle. Ce groupe, présent en RDC depuis les années 1995, a été dirigé par un chrétien converti à l’islam, Jamil Mukulu, qui a été arrêté en 2017.

En lutte contre le président ougandais Museveni, les ADF se sont enracinés dans l’Est du Congo, faute de pouvoir déstabiliser le régime de Kampala. En 2012 déjà, un rapport d’International Crisis Group (ICG) se demandait si les ADF ne représentaient pas « une menace islamique en Afrique centrale ».




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