Beni-Ndangwa-Kamango-Rdc ; « Les personnes déplacées se trouvent dans une situation désespérée et leur accès est entravé par l’instabilité de la situation sécuritaire »,

✍🏿🔴🔴 🔴Dans la chefferie de Watalinga situé à l'est du térrtoire de Beni deux civils ont enlevés mardi 09 juillet 2019, par des présumés rebelles ADF à Watalinga.

C'est apres une nouvelle attaque des hommes armesarmés signalé depuis mardi dernier à Ndangwa, un village du groupement watalinga en territoire de Beni.

Selon la société civile de la place à travers son président David Moaz qui a livré la nouvelle à 7SUR7.CD, ces civils ont été enlevés par des présumés rebelles ADF qui ont fait incursion dans la région.

Outre les personnes kidnappées, les rebelles ont blessé par balle au niveau de l'épaule un habitant de la place qui s'est échappé de leurs mains.

Depuis mardi le jour de l'enlèvement jusqu'à ce jeudi 11 juillet 2019, aucun signe de vie de ces personnes n'est à signaler, s'inquiète la société civile.

Cependant poursuit Davd Moaz, les conditions de vie des déplacés se trouvant dans la contrée ayant fui les incursions à répétition des ADF les mois passés restent  précaires. Pas d'aide humanitaire en dépit des multiples appels aux organisations humanitaires nationales et internationales.

Plusieurs services tournent au ralenti dans la chefferie de Watalinga dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Depuis un certain temps, les rebelles présumés des forces démocratiques alliés (ADF) ont repris leurs attaques meurtrières dans cette chefferie. Le dernier cas en date est celui de l'attaque survenue à Bundibuya près de Kamango, où deux personnes ont trouvé la mort. D'après des sources locales, ce sont des épouses de militaires qui ont été tuées lors de cette attaque.

Cette dernière a causé un déplacement massif de la population dans cette chefferie, où de nombreuses personnes se sont dirigées à Nobili, à la frontière entre la RDC et l'Ouganda.

Parmi les déplacés, on signale aussi plusieurs malades qui ont abandonné les lits dans les structures sanitaires des localités de Bovata, Kyanimbe, Kibele, Kitsimba, Bundiguya et Kamango.

Les responsables de ces structures de santé n’ont pu que constater le départ des malades suite aux incursions répétitives des assaillants. L'hôpital général de référence de Kamango (HGRK), à lui seul a enregistré plus de 181 patients qui ne sont plus revenus. Selon Claudel Bantou, comptable de la zone de santé de Kamango, la perte, due aux malades qui n’ont pas pu payer leurs factures, est estimée à 7 669.159 dollars américains. Cette situation impacte négativement sur l'approvisionnement en intrants médicaux essentiels.

Plusieurs écoles délocalisées
Par ailleurs, suite à la reprise de l'insécurité dans cette chefferie, plusieurs écoles ont opté pour la délocalisation. À en croire Gabriel Batuki, inspecteur sous-provincial de l'EPSP Kamango, plusieurs écoles de l'ouest et du centre de la chefferie de Watalinga vont fonctionner à Nobili à partir de lundi prochain, pour sauver l'année scolaire en cours.

La province du Nord-Kivu reste l’une des régions les plus touchées par les déplacements de population en RDC, avec un nombre de déplacés internes estimé à plus d’un million de personnes.

« C’est aussi le pays qui a enregistré le plus grand nombre d’incidents de violences sexuelles et sexistes, a-t-il encore dit. Le nombre de cas de viols signalés a notamment augmenté dans le territoire de Masisi.

Dans ce contexte, le HCR a intensifié depuis août 2018 ses activités dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, plus au nord.

L’une des priorités de l’agence onusienne est de soutenir les personnes ayant besoin de protection, telles que les victimes de violences sexuelles « et de travailler avec les communautés pour renforcer leur capacité à faire face à de multiples crises et fournir un abri de base aux personnes déplacées et aux rapatriés », a souligné M. Baloch.

Vendredi, dix-huit organisations humanitaires avaient dénoncé la recrudescence des violences dans cette région de l’est de la RDC frontalière de l’Ouganda et en proie de surcroît à une épidémie de la maladie à virus Ebola.

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