Boikene-Beni-Nord-Kivu ; Les habitans sont en colère après la découverte macabre de 4 corps sans souffle de vie à l'est de la Rdc

🔴 Beni : 4 corps des civils en décomposition découverts à Boikene-Mangada.

Il s'agit des civils qui étaient pris en otage par des présumés rebelles ADF vendredi 19 juillet dernier à Mangada-station dans la commune de Ruwenzori pendant qu'ils exerçaient les activités champêtres.

Leurs corps en décomposition sans tête pour les uns et les mains pour les autres ont été retrouvés sur le lieu de l'enlèvement par les éléments de l'ordre qui sont descendus sur le lieu afin de chercher leur destination.

Kidnappés au nombre de 5, 4 ont été tués notamment Ahali Bailanda, Suzane Jacqueline, Kahindo Kivava et Kahambu Mubira Germaine.

Par ailleurs Kasereka Lukumba Kamale reste toujours porté disparu.

Les victimes ont été enterrées sur-le-champ suite à l'état de décomposition de leurs corps.

L'actualité en térritoire de Beni c'est aussi

Beni : Un centre de santé incendié par des inconnus à Bashu-Buhesi.

Le Centre de santé de Buhesi se trouvant dans le groupement Bulambo-Isale, en territoire de Beni a été incendié la nuit du samedi à ce dimanche 21 juillet par des hommes armés non identifiés.

Plusieurs biens qui étaient à l'intérieur sont partis en fumée, indique à 7SUR7.CD Moïse Kiputulu, coordonnateur de l'ONG UCEDDD (Union des Citoyens Engagés pour la Démocratie et le Développement).

Ce dernier condamne cet acte incivique qui, dit-il, doit être puni et que les auteurs soient vite arrêtés.

A l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la ville et territoire de Beni, les massacres se poursuivent malgré la présence des casques bleus et une légion des éléments de l'armée régulière FARDC.

Au côté des massacres il faut ajouter des pillages, incendies des maisons et embuscades mais aussi les enlèvements des paisibles populations. D'après les résultats des enquêtes menées par l'organisation de défense des Droits Humains CRDH ( Convention pour le Respect des Droits Humains), tout a démarré en 2010 avec des enlèvements de plus de 1000 civils dans le secteur de Beni-Mbau et le massacre de Kamango à 2012 qui se sont transformés en tueries 5 ans plus tard.

Plus de 2000 mille personnes ont perdu la vie, selon le rapport de la société civile, égorgées le plus souvent, parfois tuées par balles, machettes et haches.

A en croire Kinshasa, ces exactions sont commises par les combattants d’un mystérieux groupe armé ougandais d’obédience islamiste, les Forces démocratiques alliées (ADF), considérés comme des « djihadistes ».

Co-auteur d’une étude intitulée « L’islam radical en République démocratique du Congo » publiée par l’Institut français des relations internationales (IFRI), le chercheur Thierry Vircoulon déconstruit le mythe d’un islamisme djihadiste dans la région du Nord-Kivu.

Les autorités congolaises se disent en « guerre contre le terrorisme » à l’est du pays. Y a-t-il une véritable menace djihadiste dans cette partie de la RDC ? Thierry Vircoulon indique que C’est une menace inventée et exploitée par les autorités congolaises et ougandaises.
Le prétendu visage de l’islamisme radical dans la province du Nord-Kivu, frontalière de l’Ouganda, ce sont les ADF. Or les ADF n’ont pas des prétentions ni des caractéristiques djihadistes. Les faits sont vrais : des tueries abominables commises sur le territoire de Beni.

Mais leur interprétation, une implantation djihadiste au cœur de l’Afrique est sujette à caution, voire tendancieuse. Ce que vous qualifiez d’« invention » s’inscrit-elle dans une stratégie politique de la part de Kinshasa sous pression de la communauté internationale ? Cette rhétorique de Kinshasa a pour but de surfer sur la vague globale anti-terrorisme et d’essayer de s’attirer les bonnes grâces de puissances occidentales qui luttent contre le djihadisme ( fonds de lutte contre le terrorisme). Et ce dans l’espoir de provoquer des réactions de solidarité. Ce qui est loin d’être le cas vu les informations sur les ennemis qui opèrent dans la région dont certains chercheurs et enquêteurs récoltent au près de certains rescapés et retournés des événements malheureux qui se passent dans la zone de Beni au Nord-Kivu.

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