En RDC : il y a l’opportunités d'aider la population et les réfugiés qui se trouvent en dehors de la RDC estime le HCR

Migrants et réfugiés

À l’issue d’une visite en République démocratique du Congo (RDC) dans les sites qui accueillent les déplacés dans la province du Tanganyika, Ann Encontre, la représentante régionale du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), estime qu’il y a beaucoup d’opportunités pour aider ces personnes qui rentrent chez elles mais aussi les réfugiés venant des pays voisins.

« Nous avons constaté qu’il y a beaucoup d’opportunités maintenant pour aider la population en RDC et aussi les réfugiés qui se trouvent en dehors de la RDC, dans les pays voisins. Pour les solutions durables, si on peut se concentrer dans les villages de retour, aider le gouvernement à intégrer ces personnes dans les zones de retour. Ça c’est le meilleur message en fonction de nos ressources qui sont limitées », a déclaré Ann Encontre dimanche à Radio Okapi.

Dans la zone qu’elle a visitée, près de 650 000 personnes sont rentrées chez elles tandis que près de 470 000 trainent encore dans les sites de déplacés.

À Bimbwi par exemple, les « retournés » sont confrontés à plusieurs défis notamment celui de la scolarisation de leurs enfants ou des soins médicaux pour les malades.

« Dans le site où les déplacés sont rentrés, ils vivent ensemble. Nous sommes en train de promouvoir la cohabitation pacifique entre les pygmées et les bantous. Ils étaient contents. Nous leur avons aidé à reconstruire leurs habitations en briques.

C’est mieux qu’on aide le gouvernement à fermer les sites [des déplacés] en respectant leurs droits à décider de leur retour volontaire mais en même temps, on construit les villages, les maisons, les latrines et tout ce qui va avec pour aider ces personnes à recommencer leurs vies », a expliqué Mme Encontre.

La Représentante régionale affirme par ailleurs, concernant les réfugiés burundais présents sur le sol congolais depuis 2013, qu’une réunion tripartite sera organisée avec les gouvernements congolais et burundais pour ceux qui veulent rentrer chez eux. Pour les réfugiés rwandais, des convois sont organisés chaque semaine pour ceux qui expriment le désir de rentrer.

Justement jiur et nuit ;  Dans la partie Est dela Rdc, des attaques au Nord-Kivu forcent plus de 100.000 personnes à fuir leurs foyers.

En République démocratique du Congo (RDC), l’insécurité dans la province du Nord-Kivu a contraint plus de 100.000 personnes à fuir leur domicile au mois d’avril.

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), environ 60.000 personnes ont fui en avril les combats autour de Kamango, près de la ville de Beni. « Au cours du même mois, environ 50.000 personnes ont fui dans le territoire voisin de Lubero, où l’armée congolaise combattait des groupes armés Maï-Maï », a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d’un point de presse vendredi à Genève.

Dans la même région, plus de 20.000 civils nouvellement déplacés sont arrivés au cours des derniers mois dans trois petites villes du Territoire de Masisi : Mweso, Kashuga et Kirumbu.

Alors que les attaques continuent de terroriser la population, le HCR s’est déclaré vivement préoccupée par la sécurité des civils. « La semaine dernière, cinq corps mutilés ont été ainsi retrouvés dans une rivière du territoire de Masisi, à environ 60 kilomètres au nord-ouest de Goma », a indiqué M. Baloch. Les corps comprenaient ceux de trois enfants. Quatre des victimes étaient des personnes enlevées de Kashuga, un site pour personnes déplacées situé à proximité.

Plus d’un million de déplacés au Nord-Kivu

« Les personnes déplacées se trouvent dans une situation désespérée et leur accès est entravé par l’instabilité de la situation », a ajouté M. Baloch. Les équipes du HCR qui se sont rendues dans la région ont été informées de viols et de recrutement d’enfants par des groupes armés.

Les attaques de groupes armés dans la ville de Beni ont maintenant cessé, mais elles se sont déplacées vers les zones rurales. Les combats se poursuivent également dans le sud du Nord-Kivu et vers la capitale de la province de Goma. « Les enlèvements et les meurtres ont traumatisé la population », a souligné le porte-parole du HCR, rappelant au passage que les personnes déplacées sont souvent les cibles.

La province du Nord-Kivu en RDC reste l’une des régions les plus touchées par les déplacements de population, avec un nombre de déplacés estimé à plus d’un million de personnes.

« C’est aussi le pays qui a enregistré le plus grand nombre d’incidents de violence sexuelle et sexiste », a précisé M. Baloch. Le nombre de cas de viol signalés a notamment augmenté dans le territoire de Masisi.

Dans ce contexte, le HCR a intensifié ses activités dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en RDC depuis août 2018. L’une des priorités de l’agence onusienne est de soutenir les personnes ayant besoin de protection, telles que les victimes de violences sexuelles « et de travailler avec les communautés pour renforcer leur capacité à faire face à de multiples crises et fournir un abri de base aux personnes déplacées et aux rapatriés », a précisé M. Baloch.


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