Oicha-Nord-Kivu ; La société civile décrète une journée de deuil à partir de Mavivi jusque Kainama vers l'est de la Rdc

🔴⚰⚰⚰⚰⚰⚰⚰⚰⚰Après nouveau massacres de 9 civils à Oicha-Beni-Rdc : la société civile décrète une journée de deuil ce mercredi.

La société civile, noyaux d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, au Nord-Kivu (Est de RD Congo) décrète, ce mercredi 24 juillet 2019, une journée de deuil. En marge de cette journée, les activités socioéconomiques ont paralysées.

 Philippe, son président, appelle toutes les composantes des forces vives ainsi que la population au respect de cette journée de deuil aux fins de rendre hommage aux personnes tuées par les combattants ADF à Oicha et ses environs.

La société civile interpelle aussi les autorités civiles et militaires sur l’insécurité grandissante à Beni, caractérisée par des attaques répétitives, des assassinats, des massacres, des tueries, des kidnappings, des pillages, des incendies, des viols, des vols à n’en plus finir.

Donc les portes de tout les boutiques, magasins kiosques les stations services sont restés fermés.

Les commerçants protestent notamment contre la poursuite des massacres dont plusieurs civiles sont victimes depuis une semaine en térritoire de Beni avec un bilan de 24 personnes tués par les ADF qui endeuillent la région de Beni dépuis 2014. 

Neuf civils ont été lâchement abattus et 3 autres blessés dans la nuit du lundi au mardi 23 juillet 2019 par des présumés rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) à Oicha.

À Eringeti, à quelques kilomètres d’Oicha, 3 personnes ont été tuées et 3 autres blessées. Ce qui fait, au total, 12 morts et 6 blessés aux côtés de plusieurs biens de la population emportés par les assaillants toujours actifs dans la région de Beni.

Parailleurs dans l'avant midi du même mercredi,  ⚰⚰🔴✍🏿deux corps des civils ont d'être retrouvés sur la route samboko tsani tsani en groupement de bambuba kisiki à la hauteur du village mulobya en territoire de *béni.les* adf serait hauteur à suivre.patriote TAIPA journaliste RTM-OICHA.

🔴Résurgence des tueries à Beni, au moins 26 civils morts dans les attaques armées en moins d’une semaine.

26 civils ont été tués en l’espace de moins d’une semaine en ville et territoire de Beni (Nord-Kivu). Les tueries ont resurgi depuis le 18 juillet dernier dans la région. Elles sont attribuées aux combattants de Allied Democratic Forces (ADF) ainsi qu’aux hommes armés inconnus.

La première attaque date du jeudi 18 juillet dans le village de Kikawa, près de Kamango. Trois civils dont deux hommes et une femme sont tués par les rebelles ADF, selon la société civile locale. Les victimes étaient interceptées au champ et achevées à la machette.

Dimanche 21 juillet tôt dans la matinée, deux civils (un homme et une femme) sont tués par les rebelles ougandais ADF à l'ouest de Mangboko, village situé près de la localité de Mbau, sur la RN4 en territoire de Beni. Les infortunés étaient tués par armes à feu, un autre civil était grièvement blessé. Les militaires qui étaient intervenus avaient poursuivi les assaillants jusqu’à Masulukwede au Nord-est de la localité de Mavivi. Dans la soirée l'armée annonce la neutralisation de 4 combattants ADF et la récupération d’une arme PKM ainsi que plusieurs effets de guerre.

Le même dimanche dans la journée, quatre corps sont découverts à Malolu, entité située dans la commune de Ruwenzori, au nord-est de la ville de Beni. Les victimes, trois femmes et un homme, parties deux jours plus tôt au champ étaient tuées par les combattants ADF. Leurs corps en décomposition étaient découverts et enterrés par l’armée. Au début de la soirée du même dimanche 21 juillet, deux civils sont tués à Mayimoya près de la localité d'Eringeti, sur la RN4. Au cours de l’attaque attribuée aux combattants ADF, plusieurs personnes sont enlevées mais aussi des biens emportés.

Lundi 22 juillet, dans la soirée, 9 civils parmi lesquels deux enfants dont un nourrisson d'au moins deux mois périssent à Mabalese, à l'ouest dans la cité d'Oicha. Ils sont tués par armes à feu. Une fois de plus, l'armée et la société civile attribuent les faits aux rebelles de l'ADF.

 Dans la même soirée, trois civils sont tués par un homme armé dans la localité d'Eringeti. Le bourreau en treillis tire à bout portant sur les victimes qui se trouvaient dans leur parcelle.

Au moins une personne est blessée. L'autre attaque attribuée aux hommes armés inconnus avait eu lieu samedi 22 juillet dans la localité d'Eringeti, un chef de localité et deux autres civils étaient tués dans leur parcelle.

« Défaillance des services de sécurité »

Après la résurgence des tueries des civils dans la région de Beni, la société civile parle d'une défaillance dans les opérations militaires.

« Cela montre qu'il y a défaillance dans les opérations militaires. C'est pourquoi nous avons dit à la population de décréter une ville morte, en attendant qu'on puisse enterrer nos amis qui ont été massacrés par les ADF », déclare Noella Katungurweki, présidente de la société civile du territoire de Beni.

A Beni ville, les services de sécurité ont alerté les agriculteurs sur la présence rebelle autour de la ville. Au cours d'une réunion lundi, les paysans ont été appelés à ne pas se rendre aux champs dans les zones non couvertes par l’armée.

En dépit des opérations militaires  visant à mater cette rébellion d’origine ougandaise, un contexte sécuritaire anormal s’observe à travers plusieurs actes dont l’extension de la menace terroriste sur la zone en conflit où l’on enregistre 1417 personnes kidnappées en majorité des civils entre 2010 et décembre 2016 ; environ 1351 personnes égorgées à la hache, à la machette ou poignardées ou encore tuées par balles y compris des femmes enceintes éventrées depuis le massacre du 11 au 17 décembre 2013 dans la région de Biangolo à nos  jours; plus de 1800 maisons y compris des structures sanitaires et scolaires incendiées ; une crise humanitaire continue ainsi que l’émergence et la résurgence des groupes d’autodéfense populaire notamment le « Corps du Christ » un mouvement Maimai qui a fait un défilé dans les villes de Butembo et de Beni sous l’œil impuissante de l’autorité publique.

Les opérations des FARDC appuyées par la MONUSCO contre les rebelles ougandais des ADF dans la région de Beni sont jugées d’inefficaces.

Ceci ressort d’une enquête menée par le chef des travaux Jaribu Muliwavyo dont les résultats sont contenus dans le livre « la guerre des ADF dans le Ruwenzori, entre xylocopéisation et privatisation du territoire » paru aux éditions universitaires européennes. Cette théorie se vérifie à travers la sous-traitance des groupes armés par des Etats souverains au détriment de leurs services de sécurité.

L’étude fait constater qu’il s’était consolidé au tour des ADF, un réseau de contrebande à la fois politique, économique et culturel, d’où le néologisme d’un « monstre à trois mamelles ». Ceci avec comme conséquence, la précarité de la vie socio-économique de la région du Ruwenzori.

Dans cet ouvrage de 423 pages, l’auteur, également élu député provincial du territoire de Beni affirme que la région  du Ruwenzori signifie tout simplement les entités administratives congolaises de Beni, ville et  territoire, la ville de Butembo et une petite partie de l’Ituri, voisine du territoire de Beni à  savoir les chefferies des Banyali-Tshabi, Bahema-Boga et Balese-Vokutu.

C’est une bande  terrestre qui relie le lac Edouard au lac Albert. Elle est traversée par la rivière Semuliki. Cette  région d’étude comprend les districts Ougandais de Kasese et de Bundibugyo.

Pour lui, la recherche confirme l’inefficacité des opérations des FARDC appuyées par la MONUSCO, échec qui s’observe à travers la permanence des théâtres militaires, notamment les opérations Moutain Sweep (1998), North Night Final ou Keba 1 (2005), Safisha Ruwenzori (2010), Radi Strike (2012) et Sukola 1 (2014).

« Au gouvernement de la RDC, de renforcer son armée en équipement militaire, sa spécialisation par rapport à la zone des combats dans les forêts et dans le massif du Ruwenzori, la redéfinition des relations entre les FARDC et la population civile habitant les zones opérationnelles, la relance et la rationalisation du programme de démobilisation, et l’ouverture aux acquis de la démocratisation tracés par la Constitution du 18 février 2006 en RDC »  a-t-il recommandé.

Il recommande également que des mesures de sanctions soient prises à l’endroit des acteurs civils ou militaires qui se seraient rendus coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité y compris certains dirigeants des gouvernements pour complicité. « Cette justice doit être élargie aux agents de la MONUSCO qui sont accusés d’avoir trempé dans la collaboration avec les ADF » dit-il. Ici il se réfère aux différents arrêts de la cour militaire opérationnelle qui a dernièrement siégé en chambre foraine dans la ville de Beni.

Toutefois, vu l’ampleur des crimes commis, et des dossiers politiques qui n’ont pas été vidés par la cour militaire opérationnelle, auxquels les victimes et une importante opinion attendent des réponses, et surtout une réparation, l’auteur de « La guerre des ADF dans le Ruwenzori : entre xylocopéisation et privatisation du territoire » souhaite que soit organisé un tribunal international spécial plus indépendant.











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