RDC-Beni : la vie de déplacés vivant au village de Nobili reste précaire depuis leur déplacement de Bovata, Bundiguya, Musu et Ntama.

🔴En Chefferie de Watalinga térritoire de Beni province du Nord-Kivu République Démo du Congo

Ils sont estimés à 16 mille ménages qui vivent dans une psychose et sans  assistance dans ce  village du groupement Bawisa.

La société civile de Watalinga par l’entremise de son président Moaz Nyama veut voir le gouvernement congolais s’investir dans la traque de cette nébuleuse rébellion islamiste qui ne veut pas dire son dernier mot dans une partie du territoire de Beni.

« La vie de la population n’est encore stable. Nous vivons toujours dans une forte psychose après  les atrocités des rebelles ougandais ADF au mois de mars dernier à Bundiguya, Musu Bovata et Ntama est ardue. Estimés à 16 mille ménages concentrés dans le groupement Bawisa au village Nobili localité Sungu qui sont en déplacement. Ce qui nous pousse a  appelé le gouvernement congolais de voir comment pacifier leurs zones, pour que cette population puisse regagner leurs habitations » précise Moaz Nyama Yabo

Plusieurs maladies d’origine hydrique commencent à se développer dans le camp des déplacés vivants à  Nobili.

«Ces derniers jours, plusieurs maladies d’origine hydrique se sont développées dans le camp, nous avons peur de voir dans les jours à venir le choléra les ravager. Pas d’eau potable dans le village. Nous lançons un appel aux humanitaires de tourner leurs regards sur cette population »  ajoute-t-il

Il faut rappeler que la chefferie de Watalinga comptant 3 groupements dont Batalinga, Bahumu et Bawisa est aussi victime de plusieurs attaques de rebelles ougandais (ADF) qui ont déjà fait plusieurs morts.

🔴ACTUALITE CONCERNANT-EBOLA DANS L'EST RDC : 15 nouvelles personnes ont perdu la vie dont 3 à Beni (Rapport).

Dans son rapport du 2 juillet dernier sur la situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola, le ministère de la santé indique que 15 nouvelles personnes ont perdu la vie.

Outre les décès, la même source rapporte que 16 nouveaux cas de l'épidémie ont été confirmés dont 11 dans la seule ville de Beni au Nord-Kivu.

La situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola en date du 1er juin 2019 se présente comme suit :

- Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.354, dont 2.260 confirmés et 94 probables ;

- Au total, il y a eu 1.586 décès (1.492 confirmés et 94 probables) et 654 personnes guéries ;

- 402 cas suspects en cours d’investigation ;

- 16 nouveaux cas confirmés, dont 11 à Beni, 1 à Mutwanga, 1 à Mandima, 1 à Komanda, 1 à Vuhovi et 1 à Lubero ;

- 15 nouveaux décès de cas confirmés : 5 décès communautaires, dont 3 à Beni, 1 à Mandima et 1 à Komanda ;10 décès au CTE/CT, dont 3 à Beni, 2 à Mabalako, 2 à Butembo, 1 à Katwa, 1 à Ariwara et 1 à Bunia ;

- 1 personne guérie sortie du CTE de Butembo.

11 mois après la déclaration de la dixième épidémie d'Ebola en République Démocratique du Congo, la maladie ne sévit que dans 2 provinces, celles du Nord-Kivu et de l'Ituri.

La résurgence du Virus hémorragique à Ebola et plusieurs autres maladies des mains salles en RDC, ne peut laisser notre ONG/ESSF, qui lutte pour la promotion des droits de l’Environnement, indifférente. C’est la raison pour la quelle, elle est en première ligne dans la recherche des solutions durables chaque fois qu’une catastrophe naturelle ou celle provoquée par l’imprudence humaine s’abat sur le sol congolais.

Notre ONG/ESSF a contribué tant soit peu avec des conseils, analyses et propositions à la lutte contre les fléaux qui ne cessent de frapper notre nation durant les différentes  épidémies d’Ebola pour les douze dernières années, qui coïncident avec l’existence de notre Organisation.

Nous avons eu l’impression de ne pas avoir trouvé une oreille attentive auprès des autorités du régime passé.

Le changement qui est intervenu lors des dernières élections nous motive un peu plus et nous pousse à continuer  à apporter notre contribution dans le débat national pour la recherche des solutions durables dans la lutte contre des maladies évitables.

Du fait que la maladie hémorragique à virus d’Ebola fait des va-et-vient depuis 1976, les autorités en charge du secteur de la santé devraient prendre le taureau par les cornes en déclarant à la face du monde que la RDC est une zone pandémique de la maladie à virus Ebola et à ce titre mobiliser toute la communauté internationale pour la cause. L’Etat congolais devait alors prêcher par les actes qui devaient attirer ces partenaires à prendre sa préoccupation au sérieux. Il devait alors avec ses moyens:

– disposer d’une équipe multisectorielle permanente où on trouve à son sein des privés et officiels (pas seulement  entre les ministres et leurs services) prêts à agir à tout moment ; constituer des réseaux  épidémiologistes, pharmaciens, biologistes, informaticiens, psychologues, sociologues environnementalistes, ASBL du secteur sanitaire et connexes;

– la redévabilité permanente, qui oblige les responsables à tous les niveaux à rendre compte au quotidien aux contribuables congolais et à la communauté des nations sur toutes les opérations, dépenses et difficultés rencontrées lors des processus de lutte contre ce Virus hémorragique d’ Ebola et autres maladies des mains sales ;

– Initier des recherches avec lancement d’appels d’offres au niveau international en recourant aux études qui ont été faites par l’équipe de l’INRB( qui est trop limité par les moyens financiers et matériels), cette fois ci pour  toute l’étendue du territoire pour connaitre en détails les véritables réservoirs de ce Virus hémorragique proche de celui de Marburg ;

– disposer des centres(bien équipés) de contrôle, de gestion et de prévention des maladies dans toutes les provinces, semblables aux centres fédéraux américains de contrôle et prévention des maladies(CDC) qui anticipent les événements au lieu de les subir ;

– amener les deux chambres du parlement à voter la loi sur la salubrité de l’air, la loi sur la salubrité de l’eau, la loi sur la protection des mammifères marins et continentaux, la loi sur les animaux suspectés à réservoir au virus à Ebola et autres qui peuvent être transmis de l’hôte primaire (animal) à l’hôte secondaire(homme), la loi sur les reptiles et tous les animaux fragiles, la loi sur les espèces halieutiques en voie de disparation, loi sur l’organisation des deuils( en restant dans nos coutumes, tout en sachant que nous sommes dans une zone rouge où les virus sont en embuscade et peuvent réapparaitre à tout moment) ;       

– doter le pays d’une Agence de protection de l’Environnement (APE) comme c’est le cas dans beaucoup de pays au monde, une structure digne et fiable, composée  des chercheurs et consultants nationaux et internationaux;

– disposer d’un fonds semblable à celui qui a été mis en place par la Banque mondiale (PEF) pour faire face aux épidémies avant de compter sur la solidarité internationale;

– l’hygiène élémentaire devait occuper une place de choix dans les médias.

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