Riposte d'Ebola en Beni-ville et Mabalako on constante une baisse de nouveau cas suite « à une période d’amélioration de la situation sécuritaire ( RDC-SANTÉ )

🔴🏥 La la zone de Mabalako et Beni nouveaux épicentres d’Ebola mais des avancées dans plusieurs zones (Oly Ilunga).

Les zones de Mabalako et Beni sont les nouveaux épicentres de la maladie à virus Ebola alors que le virus tend à disparaitre dans plusieurs zones du pays. Raison pour laquelle, il faut directement penser à après cette  épidémie. C’est qu’a dit le docteur Oly Ilunga, ministre congolais de la santé.

Au cours d’un entretien avec le nouveau gouverneur du Nord-Kivu, le ministre de la santé a révélé que Mabalako et Beni, restent encore les nouveaux épicentres de la maladie à virus Ebola suite à la résistance y observée ces derniers jours.

Docteur Oly Ilunga, ministre national de la santé en RDC a du coup indiqué que des efforts considérables ont été engagés par les équipes de la riposte sur le terrain pour arriver aussi à contenir cette épidémie mortelle dans ces nouveaux foyers.

Au même moment, le ministre de la santé a indiqué que la maladie à Virus Ebola qui a endeuillé le Nord-Kivu et l’Ituri pendant plusieurs jours maintenant depuis son apparition s’achemine peu à peu vers sa disparition définitive dans le pays.

«Par rapport au mois d’avril et de mai, la situation s’améliore car on n’assiste plus aux résistances contre Ebola  suite aux quelles, les activités de la riposte avaient connu un ralentissement. C’est qui nous pousse à dire qu’aujourd’hui, Butembo et Katwa ne sont plus de points chauds car des efforts consentis portent des fruits.

Il est donc important de commencer déjà à penser aux stratégies d’après Ebola » indique le docteur Oly Ilunga, au sortir du cabinet du Gouverneur.

D’après lui, la page d’Ebola sera bientôt tournée dans les zones Butembo et de Katwa connues jadis comme épicentre de l’épidémie, qui, depuis un certain moment ne sont plus réputées de la sorte et  présentent de plus en plus une diminution des cas.

Signalons afin que ce 10ème  épisode de l’épidémie à Virus Ebola en RDC vient de faire plus de 1600 décès depuis sa déclaration en Août 2018 dernier à Mangina,  territoire de Beni.

Évaluation des risques de l’OMS

Cependant, l’OMS rappelle que le dialogue communautaire récent, les initiatives de sensibilisation et la restauration de l’accès à certaines zones sensibles ont entraîné une amélioration de l’acceptation par la communauté des activités de réponse et des enquêtes sur les cas.

Afin d’assurer la sécurité du personnel, les mesures d’atténuation de la sécurité sont renforcées. Plus largement, les autorités sanitaires congolaises et l’OMS continuent de surveiller en permanence l’évolution de la situation épidémiologique et du contexte de l’épidémie pour s’assurer que l’appui à la riposte est adapté à l’évolution de la situation.

« La dernière évaluation a conclu que les niveaux de risque national et régional restent très élevés, tandis que les niveaux de risque mondiaux restent faibles », a fait remarquer l’agence onusienne.

Environ 131.000 personnes ont été vaccinées dont plus de 400 personnes le mercredi 5 juin. Parmi les personnes vaccinées, plus de 36.000 sont des contacts à haut risque, plus de 64.000 sont des contacts de contacts, et plus de 30.000 sont des prestataires de première ligne.

A ce stade, l’OMS recommande d’éviter toute restriction des voyages et des échanges commerciaux avec la RDC, sur la base des informations disponibles.

Alors que l’épidémie de maladie à virus Ebola a maintenant dépassé la barre des 2.000 cas dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), les indicateurs de ces deux dernières semaines montrent les premiers signes d’une diminution de l’intensité de la transmission, a indiqué vendredi 7 juin l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’OMS souligne que cette baisse fait suite « à une période d’amélioration de la sécurité ». Cette amélioration a ainsi permis aux équipes d’accéder aux communautés, « permettant aux équipes d’intervention de fonctionner plus librement ».

Depuis le début de l’épidémie en cours en août dernier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, 2.031 cas ont été enregistrés, dont 1.937 confirmés et 94 probables. « Au total, il y a eu 1.367 décès (1.273 confirmés et 94 probables) et 552 personnes guéries », a annoncé le ministère congolas de la Santé dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir.

Dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, 293 cas suspects sont en cours d’investigation.

De son côté, l’OMS note qu’au cours de chacune des deux dernières semaines, 88 nouveaux cas ont été comptabilisés, contre une moyenne hebdomadaire de 126 en avril. Les baisses de l’incidence des nouveaux cas ont été les plus apparentes dans les zones sensibles telles que les zones de santé de Katwa, Mandima et Beni.

Selon l’agence onusienne basée à Genève, l’épidémie continue d’être contenue dans 12 zones de santé actives dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Persistance des taux d’infection dans la région métropolitaine de Butembo.

Parmi les 6 nouveaux cas confirmés lors du dernier décompte, 2 l’ont été à Musienene, 2 à Mandima, 1 à Butembo et 1 à Mabalako. Des taux substantiels de transmission ont ainsi persisté dans les communautés touchées et de nouvelles vagues d’épidémie peuvent être attendues.

« Une augmentation de l’incidence des nouveaux cas a été signalée dans la zone de santé de Mabalako au cours des dernières semaines et des taux d’infection élevés persistent dans la région métropolitaine de Butembo », a fait valoir l’OMS.

En outre, l’OMS a rappelé qu’un quart des contaminations de la fièvre hémorragique Ebola dans l’Est de la RDC ne sont pas décelées ou le sont trop tard. Les délais entre la détection, le signalement et l’admission des cas dans les centres de traitement ou de transit restent trop longs.

L’OMS évoque même une tendance médiane de 6 jours, un intervalle interquartile de 4 à 9 jours au cours des 3 dernières semaines, avec environ un tiers (34% au cours des 3 dernières semaines) des cas de décès en dehors des centres. « Collectivement, ces indicateurs soulignent que les risques associés à cette éclosion restent très élevés », prévient l’OMS.

Plus largement, l’agence onusienne a rappelé les difficiles conditions de la riposte constatées entre la mi-avril et le mois de mai, avec notamment une détérioration générale de la situation en matière de sécurité. Une insécurité marquée par « une persistance de poches de méfiance envers la communauté et exacerbée par les tensions politiques et l’insécurité ».

Cette situation notée particulièrement ces quatre dernières semaines a entraîné « des suspensions temporaires récurrentes et des retards dans les enquêtes et les activités d’intervention dans les zones touchées, réduisant efficacité globale des interventions ».

Avec ONU Info

À LA PAGE DE LA SITUATION SÉCURITAIRE À MANGINA AU SUD-OUEST DU TÉRRITOIRE DE BENI

✍🏿 : Avec un bilan négatif des patrouilles nocturnes depuis plus d’une année à Mangina (Société Civile).

La société civile de la commune de Mangina juge de négatif le bilan des patrouilles nocturnes menées depuis plus d’une année dans cette municipalité située à 30 kilomètres à l’Ouest de Beni-ville. Le président de cette structure citoyenne l’a dit ce lundi 8 juillet 2019 au cours d’une interview accordée à notre correspondant sur place.

Plusieurs cas de vol nocturne s’observent à plein centre commercial de Mangina, selon la société civile.

« Il y a des magasins qui sont entrain d’être volés par des inciviques, et pourtant la patrouille est en train de se faire. Ce que nous trouvons ce n’est que des arrestations, des tortures au sein de la population. La population est en train de se retrouvé ligotée. Le bilan de la patrouille est tellement négatif », a lancé président de cette structure citoyenne qui rappelle que la patrouille n’est pas la chasse à l’homme.

« Au lieu que les patrouilleurs jouent leur rôle de sécuriser la population et ses biens, ils se qualifient dans les extorsions et violations des droits de l’homme », regrette Muhindo RANGI Jupson.

Il a déploré que les services compétents ne présentent jusque là aucun bandit arrêté, jugé et sanctionné selon la loi. Muhindo RANGI Jupson appelle à la révision des stratégies de ces patrouilles et au réarmement disciplinaire des éléments de l’ordre et forces de sécurité, acteurs de ces surveillances.

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