Au moin trois civils sont tués dans un nouveau massacre attribués aux rébélles ADF à Eringeti térritoire de Beni dans l'Est de la Rdc

🔴La sociéte civile du térritoire de Beni déplore la morts de 3 civils qui ont été tués dans la nuit du dimanche 04 août 2019 à Eringeti térritoire de Beni de Beni, vers  l’est de la République démocratique du Congo, dans une attaque attribuée au groupe armé d’origine ougandaise ADF, ont indiqué le lundi des sources civiles et militaires.

Ce nouveau cas d’assassinat inquiète la société civile de la place qui appelle les militaires à fournir plus d’efforts dans la sécurisation des personnes et leurs biens.

Sur place la colère des habitants est d'autant plus grande : « Ce matin, la population est exaspérée, les visages sont tristes et crispés.

Donc la population dépose les corps de civils tués devant la porte du fonctionnaire délégué du gouverneur à Eringeti.

Très mobilisée et émotionnée après la tuerie des trois personnes dont deux femmes et un homme la nuit dernière, la population de Eringeti a récupéré les corps des victimes sur le lieu du crime au quartier Selemani-Matchonge et a jugé bon de les déposer devant la porte du fonctionnaire délégué du gouverneur sur place à Eringeti.

Pendant ce temps, les activités restent paralysées ce matin à Eringeti après cette nouvelle tuerie des civils dans la province du Nord-Kivu.

Mais sous une grande mention des ami-es camarades et connaissances, des victimes, la population voulait barricader la route.

Et il y a eu des échauffourées entre la police et la population.

Des sources concordantes renseignent que des bandits dont l’identité reste opaque ont signé une incursion au niveau de Eringeti Muchonge, en groupement Bambuba Kisiki, en territoire de Beni à (Est de la RDC).

Aussitôt surgis vers 20 heures , explique Bienfait Baraka, un acteur de la société  civile de la place, ces derniers ont du coup exécuté trois  personnes parmi lesquelles deux femmes.

Les sources rapportent que ces bandits ont aussi tiré plusieurs coups de balles en l’air, ce qui a causé une psychose dans le chef des habitants.


 C’est le deuil, la consternation. D'après un passager qui revenait  del'Ituri pour le Nord-Kivu nous dit que, je suis venus de là. Et la population est exaspérée de voir comment les massacres continuent. Il n’y a pas de protection conséquente.

Selon la même source, la population est également exaspérée contre la Monusco (La Mission de l’ONU en RDC), parce que la priorité de la Monusco, c’est de protéger les civils. Mais on continue de les massacrer au vu et au su de la communauté internationale et nationale ».

Un porte-parole militaire, le capitaine Mak Hazukay, a confirmé le bilan: “ Les ADF ont contourné notre position pour aller perpétrer leur sale besogne à Eringeti (…), on déplore la mort de 3civils”.

Selon un habitant d'Eringeti contacté par votre rédaction,  “les ADF sont entrés vers 21h locale dans mon quartier, ils ont commencé à piller, casser les portes sous le crépitement des armes”.  “J’ai pris la fuite avant qu’ils n’arrivent dans ma maison. Ce matin, j’ai vu 9 corps de nos habitants”, a-t-il témoigné.

Depuis fin 2014, la région de Beni est le théâtre de massacres attribués aux ADF qui ont fait plusieurs centaines de morts parmi la population locale.

Les dernières tueries d’envergure attribuées aux ADF ont eu lieu jeudi et vendredi derniers et ont fait 26 morts civils.

Actualité.cd s’intéresse à la résurgence des attaques armées ayant fait 26 morts en une semaine. Ces attaques sont attribuées aux combattants des rebelles ougandais des ADF, ainsi qu’aux hommes armés inconnus.

« Cela montre qu'il y a défaillance dans les opérations militaires. C'est pourquoi nous avons dit à la population de décréter une ville-morte, en attendant qu'on puisse enterrer nos amis qui ont été massacrés par les ADF », déclare à Actualite.cd, Noella Katungurweki, présidente de la société civile du territoire de Beni.

Donc les tueries ont resurgi depuis le 18 juillet dernier dans la région. Elles sont attribuées aux combattants de Allied Democratic Forces (ADF) ainsi qu’aux hommes armés inconnus.

La première attaque date du jeudi 18 juillet dans le village de Kikawa, près de Kamango. Trois civils dont deux hommes et une femme sont tués par les rebelles ADF, selon la société civile locale. Les victimes étaient interceptées au champ et achevées à la machette.

Dimanche 21 juillet tôt dans la matinée, deux civils (un homme et une femme) sont tués par les rebelles ougandais ADF à l'ouest de Mangboko, village situé près de la localité de Mbau, sur la RN4 en territoire de Beni. Les infortunés étaient tués par armes à feu, un autre civil était grièvement blessé.

Les militaires qui étaient intervenus avaient poursuivi les assaillants jusqu’à Masulukwede au Nord-est de la localité de Mavivi. Dans la soirée l'armée annonce la neutralisation de 4 combattants ADF et la récupération d’une arme PKM ainsi que plusieurs effets de guerre.

Le même dimanche dans la journée, quatre corps sont découverts à Malolu, entité située dans la commune de Ruwenzori, au nord-est de la ville de Beni. Les victimes, trois femmes et un homme, parties deux jours plus tôt au champ étaient tuées par les combattants ADF. Leurs corps en décomposition étaient découverts et enterrés par l’armée.

Au début de la soirée du même dimanche 21 juillet, deux civils sont tués à Mayimoya près de la localité d'Eringeti, sur la RN4. Au cours de l’attaque attribuée aux combattants ADF, plusieurs personnes sont enlevées mais aussi des biens emportés.

Lundi 22 juillet, dans la soirée, 9 civils parmi lesquels deux enfants dont un nourrisson d'au moins deux mois périssent à Mabalese, à l'ouest dans la cité d'Oicha.

Ils sont tués par armes à feu. Une fois de plus, l'armée et la société civile attribuent les faits aux rebelles de l'ADF. Dans la même soirée, trois civils sont tués par un homme armé dans la localité d'Eringeti.

Le bourreau en treillis tire à bout portant sur les victimes qui se trouvaient dans leur parcelle. Au moins une personne est blessée.

L'autre attaque attribuée aux hommes armés inconnus avait eu lieu samedi 22 juillet dans la localité d'Eringeti, un chef de localité et deux autres civils étaient tués dans leur parcelle.

« Défaillance des services de sécurité »

Après la résurgence des tueries des civils dans la région de Beni, la société civile parle d'une défaillance dans les opérations militaires.

« Cela montre qu'il y a défaillance dans les opérations militaires. C'est pourquoi nous avons dit à la population de décréter une ville morte, en attendant qu'on puisse enterrer nos amis qui ont été massacrés par les ADF », déclare à ACTUALITE. CD, Noella Katungurweki, présidente de la société civile du territoire de Beni.

A Beni ville, les services de sécurité ont alerté les agriculteurs sur la présence rebelle autour de la ville. Au cours d'une réunion lundi, les paysans ont été appelés à ne pas se rendre aux champs dans les zones non couvertes par l’armée.

De son conté le député provincial Jean-Paul Ngahagondi, élu du territoire de Beni justifie ce regain d'insécurité par l'absence de l'autorité de l'Etat dans la région. Depuis près de 5 ans , elle fait face à des massacres des civils attribués aux ADF.

"Ces tueries de la population dans la région de Beni est une preuve de l'absence de l'autorité de l'Etat.On ne peut pas comprendre comment les vies humaines peuvent continuer à être broyées dans une zone où il y a des multitudes d'éléments FARDC et les différents services de sécurité qui sont déployés effectivement pour rétablir l'autorité de l'État.ça fait au moins plus de 5 ans aujourd'hui que l'on ne cesse d'être endeuillé dans cette région,ce qui est inacceptable." a déclaré à ACTUALITÉ.CD,le député provincial Ngahagondi Jean-Paul


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