Rwangoma-Beni-Rdc ; Les millitaires FARDC traquent des personnes armés qui térrorisent les habitants

🔴Les anciens Mai-Mai UPLC aux côtés des FARDC dans la traque des hommes armés
Le maire de Beni au Nord-Kivu, Nyonyi Bwanakawa, a affirmé, mercredi 31 juillet, à Ouragan FM, que l’armée congolaise recourt aux anciens miliciens Mai-Mai dans les opérations de traque contre les miliciens qui insécurisent la commune de Beu.

Selon le maire, ce sont les anciens Mai-Mai de l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) qui ont aidé l’armée congolaise à arrêter la semaine dernière quatre (4) hommes armés au quartier Rwangoma, dans la de commune de Beu à Beni.

Parmi ces suspects, deux ont été relaxés par les services de sécurité suite à l’insuffisance des preuves.

" Ce groupe UPLC a accepté de servir des "pisteurs" aux Forces armées de la RDC pour détecter certains jeunes porteurs d’arme à Rwangoma, à Kalongo et partout ailleurs.

Les gens qui avaient été traqués, ce n’est pas parce qu’ils étaient des jeunes innocents mais plutôt ils étaient présentés comme des présumés fauteurs des troubles et auteurs des exactions commises à Rwangoma et à Benengule", a expliqué le maire Nyonyi, soulignant que " parmi ces 4 jeunes arrêtés, il y en a deux reconnus être à la base de l’attaque des FARDC au TCB ayant fait un mort du côté des loyalistes.

Aussi, il ressort que ces jeunes ont attaqué la résidence d’un militaire à Kasanga Paida en emportant une arme et ils seraient auteurs de certaines exactions dans le quartier Rwangoma.

Cependant, ’’il y a deux personnes qui ont été emportées dans cette vague mais nous venons de les remettre entre les mains de membres de leur familles " a ajouté Nyonyi Bwanakawa à Ouragan FM.

Les habitants de Rwangoma essentiellement des femmes avaient manifesté lundi 29 juillet dernier devant la mairie de Beni pour dénoncer le recrutement forcé de leurs enfants dans le groupe Mai- Mai Nduma Défense of Congo (NDC).

Le maire de Beni a rejeté cette thèse parlant d’une opération menée par l’armée avec quelques anciens miliciens pour dénicher tous les fauteurs de troubles qui s’étaient faits enrôler dans les groupes armés à Rwangoma et Butanuka.

C’est pourquoi, il a appelé ses administrés au calme et à dénoncer les fictifs auprès de services de sécurité.

EN TÉRRITOIRE DE LUBERO : Les milices continuent à faire la loi dans plus d'un territoire au Nord-Kivu.

 Droits Humains   1 août 2019

La présence du groupe rebelle Nduma Défense of Congo, NDC-Rénové en sigle, dans la chefferie de Bamate en territoire de lubero continue à inquiéter la population, cette milice qui accable la population en lui imposant des taxes chaque 15è jour du mois, les tueries, l'exploitation et la commercialisation de minerais, l'abattage des bêtes protégées, sont les principaux griefs qui à leur charge. Dans une descente réalisée sur place le 20 juillet 2019 par l'équipe de la CRDH, deux jours avant que l'enseignant à l'Institut Bunyatenge du nom de Kasereka Nzanzu Jean Paul ne soit tué par cette milice.

La population victime de cette barbarie n'a pas hésité à exprimer son mécontentement.

Pour Kakule kyalwahi cultivateur dans la Zone, cette milice était venu dans l'objectif de déloger les FDLR, mais que ces FDLR sont partis, la milice a jugé meilleur d'occuper la zone et fait la loi : nous sommes victimes de plusieurs pratiques de ces rebelles, depuis qu'ils sont ici, ça fait maintenant plus de 10 ans, ce sont eux qui font la loi, nous sommes contraints de payés 1000fc chaque 15 ème jour du mois, une taxe payée par âme, (pour dire tout Celui qui respire), ils sont maintenant dans tous les secteurs de la vie, nous les voyons dans l'exploitation de minerais, même dans les questions coutumières, ils vont jusqu'à y installer des chefs coutumiers qui, facilement obtempèrent à leur décision, le cas récent est Celui de Mr Passa mbili en remplacement de Mr Musubaho Shembungu chef de groupement Munzogha. A-t-il souligné.

Où sont les forces armées de la République Démocratique du Congo, FRDC ?

Pendant que l'ennemi continue à faire sa loi, l'absence des éléments FARDC se fait sentir dans la Zone, et cela fait déjà plus de dix ans. La femme Kavira Tukinalwa habitante de fatuwa, un village du groupement Munzogha en territoire de lubero rencontrée par la CRDH a indiqué qu'il y a des enfants depuis qu'ils sont nés, ils n'ont jamais vu les militaires congolais : nous sommes dans une colonisation, nous faisons tout ce que ces "Binyawu" ( pour dire monstres en français) nous imposent, ce comme si nous sommes dans un autre Etat, nous ne savons pas si les militaires FARDC sont où, ils nous ont laissés dans une colonisation de ces rebelles, a-t-elle précisé.

Avec l'espoir d'être entendu, la CRDH demande à l'État congolais de multiplier ses efforts pour que l'autorité de l'État soit rétablie dans cette partie de la province du Nord-Kivu, chose qui fera que le soulagement des victimes qui vivent avec la peur au ventre à cause de toutes ces atrocités soit possible.

Communication CRDH/ Adrien Simisi

Commentaires