Ebola dans l' est dela Rdc : les personnes guéries doivent faire passer le message dans la société

Rescapé d'Ebola, Germain Kalubenge est désormais ambulancié

Après les attaques mortelles perpétrées vendredi dans la ville de Beni, en République démocratique du Congo, la riposte contre le virus Ebola se poursuit.

Si l’ensemble du personnel de l’OMS, du Ministère de la Santé et des partenaires est sain et sauf, 16 membres du personnel de l’OMS ont été évacués vers Goma pour recevoir des soins psychologiques après que leur résidence a été frappée par un obus qui n’a pas explosé.

Les opérations de riposte contre Ebola se poursuivaient mais étaient limitées à Beni samedi. La vaccination a été suspendue et le centre des opérations a été fermé. Les équipes se sont quand même rendues dans les communautés pour le suivi des alertes de cas potentiels, pour rencontrer les contacts, pour s’assurer qu’ils étaient toujours en bonne santé et pour amener les malades aux centres de traitement.

Les centres de traitement, tenus par les partenaires, sont restés opérationnels. La riposte n’a pas été affectée dans les zones en dehors de Beni. Dimanche, toutes les activités ont repris, y compris la vaccination.

«L’OMS continuera de travailler aux côtés du ministère et de nos partenaires pour mettre fin à cette flambée d’Ebola», a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. «Nous rendons hommage à la mémoire de ceux qui sont morts en combattant cette flambée et déplorons les menaces continuelles sur la sécurité de ceux qui continuent de travailler pour y mettre fin.»

'J'aide les gens qui souffrent' (Germain Kalubenge, surviv...

En RDC, Ebola a déjà fait près de 2.100 morts depuis sa réapparition, en août 2018. La bonne nouvelle, c'est que le ministère de la Santé confirmait aussi, à la mi-septembre, 948 guérisons. Rencontre avec un survivant.

Centre de traitement de Beni : le personnel dresse une liste détaillée de tous les cas suspects d'Ebola qui leur sont signalés. Un travail de longue haleine puisque le Dr.

Anderson Muhindo Muyisa et son équipe reçoivent plus de 150 appels par jour.

Dans plus de 90% des cas, les personnes refusent de se déplacer au centre de traitement d'Ebola. L'équipe médicale leur propose alors un transport en ambulance ou à moto pour y faire les analyses nécessaires au diagnostic.

"Avant qu'on ait les ambulances moto, il y avait beaucoup de résistances," explique le docteur. "Mais maintenant, il y a beaucoup de patients qui se font transporter dans ces conditions-là."

Ministère de la Santé RDC
@MinSanteRDC
 #QuizzEbola - REPONSE

Si l'un de vos proche présente des symptômes suspects, appelez gratuitement les équipes d'urgence ou allez au centre de santé public agréé le plus proche pour une prise en charge adéquate.

Plus qu'un simple taxi.

À 23 ans, Germain Kalubenge est un survivant. Il a guéri d'Ebola au mois de janvier. Depuis, il est donc immunisé contre la maladie. Alors il a décidé de transporter les patients vers les centres de soins afin qu'ils puissent être pris en charge à temps.

SANTÉ | 14.10.2019
Mise en circulation du nouveau vaccin début novembre en RDC

Germain transporte une dizaine de personnes par jour. Il leur raconte son histoire pour leur donner du courage. Sa moto et lui sont passés au chlore à chaque fois qu'ils ont effectué un transport de malade.

Un infirmier prend la température d'un malade à son arrivée au centre de traitement.

"Ce qui m'encourage," raconte-t-il, "c'est quand je transporte des personnes gravement malades. Quand elles ressortent, je suis content de leur guérison. Comme j'ai été guéri, moi aussi j'aide les gens qui souffrent."

Une aide physique et un réconfort moral, en attendant l'arrivée du nouveau vaccin contre Ebola qui sera d'abord introduit à Goma, dans le Nord-Kivu, avant d'être étendu à deux autres provinces de l'est de la RDC, début novembre.

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