À Oicha-Nord-Kivu : le quartier mabasele se vide de ses habitants après une nouvelle incursion des ADF qui a fait un mort et un blessé parmi les civiles selon la société civile d'Oicha qui livre cette information

Donc c'est dans  la partie Est  de la  République  démocratique du Congo, la société civile parle d' un 1 mort et des blessés dans une attaque ADF à Mabasele à Oicha (bilan  Provisoire).

 Les rebelles ADF, ont la nuit du mercredi à ce jeudi 14 novembre 2019, signé une nouvelle attaque dans la commune rurale de OICHA, à Mabasele aux environs de 21 heures locales.

Le bilan provisoire de cette nouvelle action macabre des rebelles dans cette partie fait état d’un enfant d’au moins  8 ans  tuée et 2 blessés à côtés d’autres disparues.

La société civile de la place qui nous livre la nouvelle précise que la fouille continue et le bilan pourrait s’alourdir de temps à autre.

Janvier Kasayirio, rapporteur des Forces Vives du territoire de Beni ajoute que cette attaque intervient quelques temps après que des informations sur une probable attaque ADF, aient circulé, dans cette partie du pays en provenance des espions des rebelles et des quelques rescapés de MayiMoya.

Les Forces Vives demandent à l’armée de protéger les agglomérations car l’ADF, veut se venger contre les civils pour les décourager à soutenir les opérations en cours dans la zone.

Cette incursion intervient au lendemain d’une autre attaque déjouée par la police au village Mambanike dans la localité Bakila Tenambo, la nuit du mardi au mercredi. Au cours de cette incursion, des maisons des civils ont été dévalisées avant d’être incendiées par ces rebelles.


En dépit des opérations militaires  visant à mater cette rébellion d’origine ougandaise, un contexte sécuritaire anormal s’observe à travers plusieurs actes dont l’extension de la menace terroriste sur la zone en conflit où l’on enregistre 1417 personnes kidnappées en majorité des civils entre 2010 et décembre 2016 ; environ 1351 personnes égorgées à la hache, à la machette ou poignardées ou encore tuées par balles y compris des femmes enceintes éventrées depuis le massacre du 11 au 17 décembre 2013 dans la région de Biangolo à nos  jours; plus de 1800 maisons y compris des structures sanitaires et scolaires incendiées ; une crise humanitaire continue ainsi que l’émergence et la résurgence des groupes d’autodéfense populaire notamment le « Corps du Christ » un mouvement Maimai qui a fait un défilé dans les villes de Butembo et de Beni sous l’œil impuissante de l’autorité publique.

« L’on s’aperçoit que l’Etat qui se croyait rationnel en sous-traitant des hors-la-loi, étrangers de surcroît, pour régler les problèmes de bon voisinage à sa frontière, se trouve insécurisé par ces derniers qui, désormais, ont échappé à son contrôle. Ils résistent au programme DDRRR, refusent de collaborer au plan de pacification et affichent un comportement autonome, déviant les objectifs leur assignés au départ par l’Etat Zaïrois » regrette ce Chef de travaux à l’Université de Goma.

Face à cette situation.

Des pistes des solutions pour endiguer le phénomène ADF

Le Chef de travaux Jaribu a à cet effet recommandé au niveau local, l’implication des leaders locaux dans l’appropriation des opérations par la population locale, la dénonciation de la chaîne alimentaire et du réseau des ADF, l’évaluation citoyenne et/ou participative des opérations militaires ainsi que la démystification du mythe sur le secret de défense, processus qu’il qualifie de « citoyennisation du secteur de sécurité ».

« Au gouvernement de la RDC, de renforcer son armée en équipement militaire, sa spécialisation par rapport à la zone des combats dans les forêts et dans le massif du Ruwenzori, la redéfinition des relations entre les FARDC et la population civile habitant les zones opérationnelles, la relance et la rationalisation du programme de démobilisation, et l’ouverture aux acquis de la démocratisation tracés par la Constitution du 18 février 2006 en RDC » a-t-il recommandé.

Il recommande également que des mesures de sanctions soient prises à l’endroit des acteurs civils ou militaires qui se seraient rendus coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité y compris certains dirigeants des gouvernements pour complicité. « Cette justice doit être élargie aux agents de la MONUSCO qui sont accusés d’avoir trempé dans la collaboration avec les ADF » dit-il. Ici il se réfère aux différents arrêts de la cour militaire opérationnelle qui a dernièrement siégé en chambre foraine dans la ville de Beni.

Toutefois, vu l’ampleur des crimes commis, et des dossiers politiques qui n’ont pas été vidés par la cour militaire opérationnelle, auxquels les victimes et une importante opinion attendent des réponses, et surtout une réparation, l’auteur de « La guerre des ADF dans le Ruwenzori : entre xylocopéisation et privatisation du territoire » souhaite que soit organisé un tribunal international spécial plus indépendant.

Toujours selon l’auteur de cet ouvrage, il faut envisager aussi l’érection d’un camp militaire permanent, équipé de façon appropriée pour la surveillance de la région frontière de Ruwenzori et qu’un programme stratégique de ramassage d’armes détenues par les civils soit urgemment amorcé.

« Le gouvernement doit également procéder à la réforme de la gouvernance du parc national des Virunga, PNVi, pour que celui-ci ne continue plus à servir de sanctuaires pour différents groupes armés y compris les ADF » poursuit-il.

Roger Kakulirahi, depuis Beni


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