Nouvelle attaque des hommes armés a eu lieu à talulu en térritoire d'irumu ce lundi 30 décembre 2019 vers 7h en ituri, dans l'est dela Rdc.

Les sources locaux parlent de 4 morts dont 2 militaires dans l'attaque d'une base des chinois exploitant de l'or à Talolo.

Des hommes armés non autrement identifiés ont attaqué la base des sujets chinois exploitant de l'or à Talolo, une localité située à environ 55 kms au sud de la ville de Bunia en Ituri.

Gili Gotabo, le président de la société civile du territoire d'Irumu qui a rapporté la nouvelle à 7SUR7.CD, dresse un bilan de 4 morts et plusieurs biens pillés par ces assaillants.

"Parmi les victimes il y a deux militaires des forces armées de la République Démocratique du Congo, qui assuraient la sécurité des expatriés chinois, 1 élément de la police et un civil qui conduisait une machine utilisée pour l'exploitation de l'or", a-t-il ajouté.

Il sied de signaler que c'est la deuxième attaque enregistrée en une semaine contre une base des chinois exploitant de l'or en territoire d'Irumu.

Séraphin Banangana depuis Bunia

Et puis la recrudescence de ces crimes perpétrés contre les civils à Beni et ses environs a attisé la colère des populations locales. Celles-ci ont exigé, le 25 novembre dernier, le départ des forces de la Monusco, la mission de l'ONU en République démocratique du Congo "Nous avons passé pratiquement deux semaines sans activités", se souvient Idi, un jeune étudiant en communication, natif de Beni.

Aujourd'hui, il vit à Malepe, dans la commune de Beu, depuis les attaques de novembre. "La ville était paralysée, personne ne travaillait ici à Beni et dans la région. Ces évènements sont intervenus suite aux massacres à deux reprises des habitants de Boikene."

Il raconte une situation devenue depuis "très volatile". "La population vit dans la peur des représailles. Nous réclamons le retour de la paix. La population réclame aussi le départ de la Monusco car ils n'empêchent pas ces massacres."

Mais la nébuleuse ADF, qui s'est affiliée récemment à l'Etat islamique, s'est éloignée de ses objectifs politiques pour se transformer en un mouvement armé qui exploite les bois et les minerais et commet des massacres contre les populations locales, principalement autour de Beni, une ville dans le Nord-Kivu.

Le Kivu Security Tracker estime ainsi qu'au moins 272 civils ont été assassinés par les ADF entre 2017 et 2019.

Toutes ces exactions sont survenues sur la route entre Beni-ville et Eringeti, l’axe le plus peuplé de la région. De ces localités, on entend, au loin, les combats que mènent les soldats de l’armée congolaise à l’arme lourde, contre cette rébellion islamiste d’origine ougandaise. Mais ce sont des voisins que l’on retrouve morts au petit matin, le plus souvent tués à l’arme blanche.

Selon l’armée congolaise, pourtant, la « grande offensive » lancée le 30 octobre contre les ADF a tout d’un succès. Sa communication, reprise par les médias congolais faute de source alternative, fait état d’avancées importantes dans le « triangle de la mort », entre Eringeti, Mbau et Kamango.

A l’en croire, les camps des ADF de Vemba, Kadou, Kididiwe, Karwamba, Mabeto, Mayangose, Bahari, Chochota ou encore Mapobu ont été repris.

De fait, le KST a pu confirmer la conquête de certains d’entre eux, dont celui de Mapobu, qui était l’une des principales bases de cette rébellion (voire carte ci-dessous), au cours d’offensives qui ont coûté la vie à au moins 19 soldats congolais.

De même, la mort d’un des chefs des ADF, présenté comme « Mzee wa Kazi » par l’armée congolaise, paraît crédible. L’analyse de trois photos différentes de sa dépouille obtenues par le KST laisse penser qu’il s’agit en réalité de Nasser Abdu Hamid Diiru alias Kikute, le commandant en second du camp Mwalika.








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