Des rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont pris d’assaut, jeudi 30 janvier 2020, les contrées de Mantumbi et de mamove dans l'est dela Rdc


RDC-Beni : après le massacre de 38 civils, les ADF tuent 17 personnes à Mantumbi et Mamove.

La situation va de mal en pis dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu (Est de RD Congo). Des rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont pris d’assaut, jeudi 30 janvier 2020, les contrées de Mantumbi et de Mamove, situées respectivement dans le groupement Batangi-Mbau, secteur Beni-Mbau.

À Mantumbi, près de 11 civils ont été lâchement abattus. Et à Mamove, la société civile locale parle de 6 morts. Pendant que la fouille continue, le déplacement des populations civiles de ces coins s’observe vers des endroits supposés sécurisés.

Après cette série d’incursions ces inciviques ont laissant derrière eux un bilan d’au moins 21 personnes tuées dont 11 a Matumbi, 6 dont trois femmes, deux hommes et un enfant par armes blanches et à feu à Mamove, ceci après que trois corps ne soient recouverts dans le village de Aveli où ils ont également brûlé plusieurs biens la matinée de ce même jeudi indiquent les sources sur place.

Ce bilan vient de s’ajouter à celui de 38 civils assassinés un jour avant soit le mercredi dernier dans les villages de Mebundu et Mulunga faisant ainsi un bilan de 61 personnes tuées à l’heure actuelle par ces combattants ADF dans un espace de 48 heures.

Cette série d’attaque intervient après que la société civile de Mamove ait alerté sur les démarches des ces combattants en débandade de vouloir reconquérir les grandes agglomérations du territoire de Beni.

Ces récents massacres surviennent 24 heures après ceux de Mebundu, Manzingi et Mayiyabalo, où 38 personnes ont été tuées.

Peu avant, 2 civils étaient massacrés à Eringeti. Le bilan provisoire fait état de 57 morts en l’espace de 48 heures.

Au moins 60 personnes tuées en moins de quatre jours dans le territoire de Beni, la plupart à coups de machette ou de hache selon la société civile locale.

Les habitants de la région se disent terrorisés par cette nouvelle flambée qui est attribuée aux présumés rebelles ougandais des ADF, après une courte accalmie.

Ils accusent une nouvelle fois la communauté internationale et le gouvernement congolais de les avoir « abandonnés » à leur triste sort, selon le président de la société civile de Beni-ville, Kizito Bin Hangi.

L'administration locale a confirmé ces deux attaques qui ont ciblé les localités de Mamove et Mandunbi jeudi en plein milieu d'après-midi, elle parle d'un bilan provisoire d'au moins 16 morts.

L'armée congolaise, elle, a préféré botter en touche hier soir. « Je ne confirme pas ces attaques, ça serait prématuré de donner un bilan », a réagi le porte-parole de l'Opération Sukula 2, le lieutenant Anthony Mwalwishay.

Quant à la population qui se dit abandonnée, le porte-parole des FARDC dans la province du Nord-Kivu se veut rassurant.

« Ce sont des éléments en civils d'un groupe en débandade qui commettent de petites attaques ici ou là », explique-t-il. Et de promettre à la population que « les opérations militaires en cours vont permettre d'anéantir totalement l'ennemi d'ici peu ».

Les combattants des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont fait une incursion, mercredi 29 janvier 2020 à Mebundu, Manzingi et Mayiyabalo, localité de Babila-Bakaiku, dans le groupement Batangi-Mbau, territoire de Beni, au Nord-Kivu (Est de RD Congo).

À leur passage, ils ont tué au moins 38 civils par armes blanches et/ou à feu.

La société civile locale parle aussi de blessés et de plusieurs disparus. Les assaillants s’étaient aussi livrés au pillage des biens de la population, notamment le cheptel.

Les activités sont restées paralysées, jeudi 30 janvier 2020, lorsque quelques dépouilles mortelles des victimes de ces récentes tueries ont été inhumées.

L’administrateur adjoint du territoire de Beni, Richard Kivanzanga, chargé des affaires politiques et coutumières, appelle la population à la vigilance.

« Nous sommes en train de déplorer cette situation. Nous devons demeurer vigilants. La population doit éviter d’aller en profondeur », a-t-il dit à Afrique Infos.


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