Ebola-Rdc : « L’épidémie à Virus est en voie d’être éradiquer d’ici fin Février 2020 ?

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Le professeur Jean-Jacques Muyembe l’a annoncé lors d’une séance de travail que les membres de son comité ont eu avec le premier ministre, Sylvestre Ilunga en son cabinet de travail, cela en présence du ministre de la santé Eteni Longondo.

Ebola: Le comité d’appui à la riposte (CAR) propose que la fin de l’épidémie soit progressivement déclarée dans les zones qui n’enregistrent plus de cas depuis plusieurs jours.

Au mois de mars, l’on pourra déclarer la fin de l’épidémie à Virus Ebola en RDC » rassurait le professeur Jean-Jacques Muyembe

C’est annonce est saluée par le comité d’appui à la riposte, une structure indépendante et bénévole. Cette structure qui appuie les actions de la riposte propose par contre que la fin de l’épidémie soit progressivement déclarée dans les zones qui n’enregistrés plus des cas positifs depuis plusieurs jours maintenant, le cas de la ville de Goma.

Selon le comité d’appui à la riposte, cela pourra permettre à ce que les efforts soient concentrés dans les zones qui devenues épicentres de la maladie à virus Ebola.

 » Le CAR salue cette annonce du docteur Muyembe, parce que oui, nous pensons qu’en réalité il faut que Ebola prenne fin puisque lorsqu’une épidémie peut prendre jusqu’au delà d’une année, ca devient fatiguant et met en cause les efforts qui sont consentis pour son éradication » a réagi Omar Kavota, coordonnateur du CAR.

 » Nous avons proposé que la fin de cette maladie soit progressivement déclarée dans les zones qui n’enregistrent plus des cas. Il est quand même claire qu’à Goma il y a plusieurs mois qu’il y a plus de cas.

Et ailleurs aussi, pour qu’on concentre les efforts dans les zones encore touchées, cela va encourager d’autres à multiplier d’efforts et à contribuer à son éradication. » a-t-il ajouté.

Le virus Ebola est toujours aussi meurtrier. Mais désormais circonscrit dans une seule zone.

C'est ce qu'annonce l'OMS depuis Genève.

L'agence de l'ONU pour la santé parle de progrès significatifs dans la lutte contre l'épidémie en RDC.

Elle a déjà fait plus de 2 144 morts en un peu plus d'un an. Mais l'OMS ne crie pas victoire pour autant.

« Nous avons réussi à coincer le virus. Nous devons maintenant l'éliminer. » Devant la presse, le directeur des urgences à l'OMS, Michael Ryan, est prudemment optimiste.

Ebola est maintenant présent dans 27 zones de santé cartographiées par l'OMS. Contre 207 au plus fort de l'épidémie.

Tous les efforts se concentrent maintenant sur un triangle entre les villes de Mambasa, Komanda, Beni et Mandima : « Le virus est en fait retourné là où il est apparu.

Le point positif, c'est qu'il s'agit d'une zone plus petite. Mais en même temps, la maladie est désormais présente dans des zones plus rurales et moins sécurisées.

Et puis les raisons qui ont fait qu'Ebola a pu se propager silencieusement pendant des mois n'ont pas changé : uen grande insécurité, la réticence de la population [vis à vis de la riposte], la méfiance même, et bien d'autres facteurs encore. »

Sur le déploiement d'un deuxième vaccin produit par Johnson & Johnson, Michael Ryan a redit qu'il sera utilisé en prévention auprès des populations plus éloignées de l'épicentre. Dans les grandes villes par exemple.

Mais même si Ebola est désormais confiné dans une seule zone, il est impossible de savoir si le virus ne va pas frapper dans un autre endroit.

Le comité d'urgence de l'OMS doit se réunir la semaine prochaine pour déterminer si l'épidémie doit toujours être considérée comme une urgence sanitaire de portée mondiale.

3 janvier 2020

Santé

Plus de 3.200 cas de maladie à virus Ebola ont été enregistrés en République démocratique du Congo (RDC) où l’épidémie de fièvre hémorragique a déjà tué plus de 2.200 personnes depuis août 2018, a indiqué vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Depuis le début de l’épidémie, le cumul est de 3.262 cas confirmés et 118 cas probables, selon le dernier bulletin de l’OMS sur la riposte à l’épidémie daté du jeudi 2 janvier. Parmi ces cas d’Ebola, 2.232 sont décédés, soit un taux de létalité global de 66%.

L’agence onusienne précise toutefois que ces données excluent les 173 cas pour lesquels les dates d’apparition n’ont pas été déclarées. Celles des dernières semaines sont sujettes à des retards dans la confirmation et la déclaration des cas, ainsi qu’à un nettoyage continu des données.

Les femmes représentent plus de la moitié des cas

Sur le total des cas confirmés et probables, plus de la moitié (1.900 cas) était des femmes et les enfants de moins de 18 ans représentent le tiers, avec 953 cas. Environ 5% de tous les cas déclarés sont des travailleurs de la santé.

De façon générale, 40 cas confirmés ont été signalés au cours des trois dernières semaines (11 décembre au 31 décembre), dans 10 secteurs de cinq zones sanitaires actives voisines dans la province du Nord-Kivu.

Il s’agit notamment de Mabalako, avec plus de la moitié (27 cas), Butembo (5), Kalunguta (5), Katwa (2) et un cas à Biena. La majorité des cas (75% soit 30 cas) sont liés à des chaînes de transmission connues.

Les actions de lutte contre Ebola sont régulièrement perturbées en raison de l’insécurité causée par la présence de nombreux groupes armés dans les zones touchées.

Des membres des équipes anti-Ebola ont été tués ou blessés dans des violences dans le Nord-Kivu et en Ituri.


Muhindo, un jeune survivant d'Ebola, se fait vérifier les yeux pour s'assurer qu'il n'a pas de complications liées à la maladie.

Près d’une trentaine de cas dans la 2e quinzaine de décembre

Depuis le dernier bulletin
d’information sur la maladie publié le 19 décembre 2019, 29 nouveaux cas confirmés ont été signalés du 18 au 31 décembre dans le foyer de maladie à virus d’Ebola (MEV) en cours dans la province du Nord-Kivu.

Un individu classé comme un cas de rechute de la maladie a infecté plusieurs autres individus au sein de la famille et par transmission nosocomiale.

Selon l’OMS, les cas confirmés de cette semaine ont été signalés dans huit secteurs de quatre zones sanitaires. Il s’agit de Mabalako qui recensé plus de la moitié avec 18 cas. Le virus a été également signalé à Kalunguta (5 cas), Butembo (4 cas) et Katwa (2 cas).

Trois des quatre cas signalés à Butembo au cours des quatorze derniers jours sont liés à une chaîne de transmission de plus de 50 personnes provenant de l’aire de santé d’Aloya, dans la zone de santé de Mabalako.

Dans la zone de santé de Kalunguta, les cinq cas signalés entre le 24 et le 28 décembre 2019, constituent une chaîne de transmission épidémiologique distincte, bien que la source d’exposition fasse actuellement l’objet d’une enquête.




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