11 civils ont été abattus par les ADF dans la journée de ce dimanche par armes à feu et blanches dont 7 à Makeke et 4 à kotokoto et Manzi en térritoire de Mambasa vers l'est dela Rdc

Justement au sud ouest dela province del'Ituri, nos sources locales parlent de 11 morts, plusieurs  blessés et 1 ADF capturé après accrochage entre FARDC et présumés ADF à Mambasa-Makeke (bilan provisoire).

La tension était vive ce dimanche 09 février 2020 à Makelele, en territoire de Mambasa (Ituri) à la limite avec le Nord-Kivu.

Plusieurs attaques des hommes armés ont été menées notamment dans les villages Manzi, Tokotoko voire Makeke.

D'après le chef de la localité de Makeke, Mapengo Chabani Ngola contacté par 7SUR7.CD.

"J'ai risqué la mort, des hommes armés assimilés aux rebelles ADF sont arrivés chez moi la mi-journée, ils parlaient des langues non comprises, ils ont avancé chez mes voisins où ils ont tué des civils, puis quelques minutes  ils ont tiré sur ma maison, hélas! je venais de quitter, ils ont pillé trois boutiques de commerçants sur place puis se sont volatilisés dans la nature", a-t-il indiqué.

Cependant indique la société civile de Mangina, cité voisine de Makeke, des detonnations d'armes lourdes et légères ont été entendues la journée dans cette partie où les éléments FARDC poursuivaient l'ennemi qui serait visible dans la région.

Un ADF a été capturé par les éléments de sécurité à Makeke, deux civils ont été blessés par armes à feu puis conduits aux soins à Mangina.

Des déplacements massifs des civils ont été observés de part et d'autre à Mangina en province du Nord-Kivu et Lukaya, Bella et Makumo en ituri.

Peu avant, le matin de ce même dimanche, le bilan des civils tués à Makusa village situé à l'Est de Mangina, venait de s'alourdir.

12 corps ont été retrouvés en décomposition dans une maison.

Pour Kandondo Euphreme délégué du gouverneur à Mangina, ces personnes étaient parmis celles-là qui étaient kidnappées vendredi dernier par des hommes armes portant mentions ADF. Ce qui fait un total de 27 personnes exécutées depuis vendredi jusqu'à ce dimanche 09 février courant.

De  son conté, le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’ Homme(CEPADHO) a enregistré au moins 30 civils massacrés par des ADF en territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri.

Ils l’ont fait savoir dans leur bulletin d’information paru ce dimanche 9 février dernier.

Selon le CEPADHO, les groupements touchés par cette tragédie sont notamment Mambembe-bela, Bangole, et Makeke.

Les civils y ont été massacrés, la plupart dans leurs champs, au cours des journées de vendredi 07, samedi 08 et de dimanche 09 février 2020.

A en croire les données consolidées par le CEPADHO, vendredi07 février courant: 8 civils ont été sauvagement égorgés par les Terroristes islamistes ADF/MTM dans le village Sibe, en localité de Makusa, 5 parmi eux ont été formellement identifiés comme étant des habitants de la Commune rurale de Mangina à Beni. Toutes les victimes étaient des cultivateurs surpris dans leurs champs par les Jihadhistes.

Leurs corps ont été levés par les militaires FARDC jusqu’à la salle des morts de Mangina, avant leur leur enterrement samedi denier (7corps) et ce dimanche (1corps).

Samedi 08 février: 12 civils ont été massacrés dans la même localité de Makusa. Parmi eux, 8 ont été tués dans le village de Centrale. Pour l’instant, leurs corps ne sont pas encore levés.

Toujours ce samedi 08 février, 3 civils ont été massacrés par les mêmes Terroristes à Bangole. Ils seraient aussi retrouvés dans leurs champs par les ADF/MTM en errance dans la contrée.

Dimanche 09 février, 7 civils ont été massacrés à Makeke à 30 kilomètres à l’Ouest de Beni. Ce carnage a été perpétré vers 15h00 locale, à la suite d’une incursion dans le Quartier Kanzuli.

Les assaillants ont d’abord investi les banlieues du Quartier, tuant à la manchette et sans bruits 3 Femmes et 4 hommes. Après ce coup, ces terroristes ont infiltré un de leurs éclaireurs au coeur du Quartier. Tellement il y avait encore des traces du sang humain sur ce dernier, il s’est fait soupçonné par les habitants qui en ont alerté la Police.

La Police a mis la main sur lui. Son interrogatoire à peine débuté, un groupe de Combattants ADF ont fait irruption à la position de la Police, tirant dans tous le sens, semant la confusion, la panique et la désolation en vue de libérer le leur.

Ils ont réussi, les Policiers et les habitants présents ont été tous en débandade, laissant derrière eux le capturé qui a rejoint sa bande. Avec leur compagnon libéré des griffes de la Police, les jihadhistes se sont effrayés leur chemin en direction des Villages Mununze-ngoyo en passant par la colline Kyanyama.

Les 7 corps tués à Makeke ont été levés ce dimanche soir et conduits à la salle des morts du centre de santé de Mangina.

Suite à ces tueries, les populations de Makusa, Makeke, , Mangina et environs viennent de vider leurs milieux en direction de la Ville de BENI. Plus de 15 milles ménages, soit environs 150.000 déplacés viennent de sortir de cette contrée pour BENI. Si une bonne partie de déplacés sont concentrés dans les familles d’accueil, d’autres passent nuit à la belle étoile.

Le CEPADHO exhorte le Commandant du Secteur Opérationnel Sukola1 à nettoyer de fond à comble la partie ouest de la route nationale no.04 où ces Terroristes brillent par les attaques à répétition contre les civils.

Et, considérant la mobilité de ces tueurs, l’Organisation invite en outre les FARDC à renforcer leur présence dans la Commune rurale de MANGINA jusqu’à Ndalya, en passant par les villages où les massacres ont été perpétrés dernièrement, pour barrer la progression des Terroristes vers les Territoires de Mamvasa et d’Irumu ainsi que dans la partie ouest de la Ville de BENI.

Le CEPADHO qui déplore cette situation, recommande à l’armée congolaise de « renforcer sa présence » depuis la commune rurale de Mangina au Nord-Kivu jusqu’à Ndalya, en passant par les villages où ces massacres ont été perpétrés pour barrer la progression des terroristes vers l’Ituri.

Bantou Kapanza Son, à Beni

Dépuis un certain temp, au moins trente personnes ont été tuées ce week-end du mois de fevrier, dans l'agglomération selon les autorités et la société civile. Seize corps ont été retrouvés aux alentours de Makusa, cible de deux attaques vendredi et samedi. Une nouvelle attaque ce dimanche à Makeke a fait sept victimes.

Au cours du week-end, la ville de Mangina s'est vidée d'une partie de sa population, effrayée par la proximité de la menace. Muhindo Musubao, le vice-président de la société civile de Mangina, qui se trouvait encore sur place ce dimanche soir, évoque ces importants déplacements de population.

La population ne fait que fuir l'ennemi. La situation est vraiment compliquée. C'est la débandade totale.

Pour sa pat, la société civile du territoire de Béni, dans l'est du pays, dénonce une nouvelle flambée de violences dans la zone située à l'ouest de la route nationale 4 (RN 4), dans ce que les habitants appellent le « triangle de la mort », Mbau-Eringeti-Oïcha. En cause selon la société civile : la stratégie de l'armée accusée de concentrer toutes ses forces à l'est de l'axe qui relie la ville de Béni à l'Ituri.

« Depuis le 27 janvier, le bilan est de 157 personnes tuées, déclare la coordinatrice de la société civile dans le territoire de Béni, Noëlla Muliwavyo. Ce massacre montre que l’ennemi a une très grande force. Il s’est déjà avancé vers l’ouest. Une opération doit se faire pour traquer l’ennemi qui se trouve à l’ouest ». La société civile de Béni dénombre plus de 350 personnes tuées depuis trois mois. Ces violences se sont par ailleurs accélérées au cours des derniers jours.

L'administrateur du territoire de Béni, Donat Kibwana, n'a pas voulu commenter ces chiffres pour « éviter toute polémique ». Le porte-parole des FARDC [Forces armées de la République démocratique du Congo] dans le Nord-Kivu, lui, semble mettre en doute ce bilan. Le lieutenant Anthony Mwalwishay promet de donner celui de l'armée « à la fin des opérations ». « Nous n'avons rien à cacher, assure-t-il. Le bilan avancé par la société civile se base sur quels critères ? Elle devrait venir nous montrer d’où elle tire ce bilan ». L'officier congolais appelle donc société civile et population à collaborer avec l'armée pour éradiquer « les terroristes des ADF ».


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