À OICHA ; Les déplacés menent une vie difficile au motif dela situation sécuritaire dangereuse en térritoire de Beni, vers l'est dela Rép dém du Congo

Selon nos sources sut place, les déplacés de guerre cohabitent dans les mêmes salles de classe avec les élèves.

 Droits Humains   6 février 2020
Ils sont 30 000 les déplacés venus dans les milieux qui environnent la commune rurale d’Oicha en territoire de Beni, notamment MABAPULA, MAYI MOYA, MUKOKO, KEKELIBO, MALEKI MAMOVE, MAYABALO, KITEVYA, MBAU.

Selon l’organisation Convention pour le Respect des Droits Humains CRDH en sigle, tous ces déplacés fuient leurs milieux à cause des massacres perpétrés par les présumés rebelles ADF depuis 2014.

Leurs conditions de vie sont inquiétantes, pour une salle de 30 écoliers l’on trouve au moins trois à six ménages.

Darius Syayira Secrétaire Permanent National de la CRDH demande aux autorités à travailler nuit et jour pour que la paix puisse revenir dans les milieux d’origine de ces personnes qui, pour la plupart l’activité principale est l’agriculture.

Celui-ci a exprimé une crainte sur la propagation de la maladie à virus Ebola, ‘si rien ne fait urgemment par les décideurs, certains cas positif seront déclarés dans toutes ces écoles’.

«Ils sont au moins 30 000 déplacés d’après nos statistiques, certains vivent dans des familles d’accueil mais la plupart sont dans des écoles, leurs conditions de vies sont inquiétantes, tous avaient comme activité principale l’agriculture et comme leurs champs sont inaccessibles, ils ont difficile de trouver à manger, nous demandons aux autorités à tourner leur regard sur cette question », A-t-il indiqué.

Par ailleurs, Darius Syayira exhorte tous ces déplacés à respecter les mesures d’hygiènes pour qu’ils soient à l’abri de la maladie à virus Ébola.

« Nous sommes dans une zone où Ebola continue à faire rage, je demande à tous ces déplacés à ne pas négliger les mesures hygiénique, on a toujours dit que la santé n’a pas de prix, nous ne voulons pas que les cas positif soient déclarés dans ces sites, voilà nous appelons tout le monde à jouer son rôle comme il le faut » Ajoute-t-il.

Il faut noter que la population vivant dans la commune rurale d’Oicha est estimée à 100 000 personnes, sans ajouter le chiffre de ces déplacés.

Àla base de cette situation, plusieurs déplacés de l’axe Oïcha-Eringeti au Nord-Kivu ne sont toujours pas retournés chez eux et des villages restent déserts, malgré la présence des militaires des FARDC, déployés sur cet axe long d’environ 25 kilomètres. C’est ce qu’a constaté, samedi 7 août.

Les populations déplacées hésitent de retourner chez eux, en dépit  de la pénurie en assistance alimentaire dans leur milieu d’accueil à Oïcha, chef lieu du territoire de Beni.

Les FARDC ont débuté une campagne de sensibilisation dans les villages pour inciter ces déplacés à retourner.

De Oïcha, chef-lieu de Beni, à Eringeti, on traverse  des villages fantômes:

Tenambo,
May Moya,
Kokola et
Linzo Sisene.

Leurs habitants ont fui leurs milieux, depuis le déclenchement, fin juin, des affrontements entre les miliciens de l’ADF-Nalu et les FARDC.

Ces affrontements, qui avaient débuté à Mwalika à 80 kilomètres au sud-est de la ville de Beni, se sont poursuivis sur l’axe Eringeti.

Ils ont fait fuir les populations des leurs villages.

Jusqu’à ce samedi, la peur n’est pas éradiquée. Les déplacés rencontrés à Oicha disent que les miliciens de l’ADF-Nalu circulent encore dans la brousse.

Ils craignent pour leur vie, ainsi que l’a témoigné un de ces déplacés:

«Nous avons appris encore, la semaine passée, que les gens qui étaient rentrés dans leurs villages sont revenus à Oicha.

Ils ont appris qu’il y aurait encore d’autres affrontements.»

A Eringeti, où le contingent des casques bleus népalais est déployé depuis un mois, le retour timide des déplacés est observé.

Et le commandement militaire FARDC a débuté une campagne de sensibilisation auprès des  quelques retournés pour qu’ils puissent encourager les autres à regagner leur milieu.

Les déplacés sont estimés à plus de vingt-trois mille ménages à Oïcha.

Le CICR a assisté neuf mille ménages, il y a plus d’une semaine.

Le vice-président de l’assemblée provinciale leur a offert 2 tonnes de vivres et non vivres, ensuite c’était le tour du gouvernement provincial, avec 30 tonnes.

Mais, seuls les déplacés plus vulnérables sont alignés pour bénéficier de ces aides au vu de la quantité insuffisante reçue.

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