Accord de paix entre le FRPI et le gouvernement de la RDC, Eric Mongo plaide pour la signature urgente en vue d’accélérer le processus de leur démobilisation en Ituri

Le calvaire des miliciens FRPI pre-cantonnés à Irumu, dans l’attente de l’accord avec les autorités competente de Kinshasa en République démocratique du Congo.

Depuis près de cinq mois, plus de 1 000 miliciens de Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sont pre-cantonnés à Azita, une colline perdue près de Gety, dans le territoire d’Irumu, dans le Sud de Bunia (Ituri), après leur reddition.

Ici, ces miliciens qui sont accompagnés de 2 500 dépendants, vivent dans des conditions difficiles : denrées alimentaires insuffisants, factures de soins non payées, a alerté ce jeudi 6 février, Éric Mongo, Coordonnateur de l’ONG Appui à la communication interculturelle et autopromotion rurale (ACIAR) qui assure leur encadrement.

«C’est une situation déplorable. Pour le moment, plusieurs factures médicales de ces miliciens qui étaient prise en charge à l'hôpital surplace ne sont toujours pas payées par l'État congolais.

Ca fait plus de deux mois, et les corps soignants ont presque lâché ces miliciens.

Nous constatons aussi une lourde tâche de prise en charge de ces miliciens, bien que nous fassions encore de notre mieux pour assurer leur survie, avec l’appui du gouvernement provincial», s’inquiète Éric Mongo.

«Le fait (pour les miliciens) de rester ici (à Azita) insécurise la population, parce que certains miliciens se lancent déjà aux exactions. Il faut que la signature de cet accord intervienne le plus rapidement possible pour apaiser les esprits ici.

Nos regards tournent toujours à Kinshasa pour ça», plaide-t-il. Après près de deux décennies d’activités en Ituri, les miliciens de FRPI ont décidé de déposer les armes pour se joindre aux efforts de pacification et de développement de cette partie du pays.

Selon le responsable de STAREC, ces miliciens ont reçus des effets nécessaires pour leur installation sur le site et des vivres.

Ces miliciens ont rejoint le site de pré-cantonnement avec joie, après plusieurs années de maquis dans la brousse. Ils scandaient de chansons qui augurent pour eux, un avenir radieux.

Ils sont encadrés par les chefs de brigades et bataillons.

Ces derniers ont donné des consignes pour la discipline sur le site. Les sorties inutiles sont strictement interdites sous peines de sanctions.

Après les instructions de leurs chefs, ces miliciens se font enregistrer dans une tente, qui sert de bureau et de dépôt.

Chaque milicien reçoit une bâche pour la construction de son abri. Chaque groupe est doté également d’ustensiles de cuisine et des vivres.

Selon le responsable de STAREC en Ituri, Jean Marc Mazio, chaque milicien va recevoir également de l'argent de poche pour ses besoins primaires.

Le mouvement des éléments de ce groupe armé vers le site s’est poursuivi jusqu'au crépuscule. Ils arrivaient par vague de 2 à 10 personnes tout au long de la journée.

Selon leurs leaders, plus de 1500 miliciens sont attendus sur le site.

turi : « Les FRPI n’ont pas l’intention de revenir dans des hostilités et des violations », affirme le STAREC.

Selon www.radiookapi.net le territoire d'Irumu dans la province de l'Ituri où les miliciens FRPI sont regroupés depuis début août 2019 en vue de leur désarmement.

Les éléments armés de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) n’ont pas une intension de reprendre les armes et commettre les violations des droits de l’homme.

Cette position de ce groupe armé a été communiquée à une mission du programme de stabilisation et reconstruction des zones sortant des conflits armés (STAREC) qui s’est rendue le samedi 4 janvier au Sud d’Irumu(Ituri).

L’objectif de la mission était de s’enquérir de la situation sécuritaire dans cette partie de la province, caractérisée par des attaques et exactions, dont certaines étaient attribuées aux éléments de la FRPI.

« Les FRPI n’ont pas l’intention de revenir dans des hostilités et des violations parce qu’ils sont déjà prés cantonnés au niveau des sites. Ils affirment qu’ils attendent la décision du gouvernement pour sortir et garantir une paix durable.

Pour eux, il n’y a pas des preuves qui attestent qu’ils sont derrière ces attaques », a indiqué Jean-Marc Mazio, chargé de mission du STAREC en Ituri.

Cependant, note Jean-Marc Mazio, « les FRPI ont soulevé aussi le fait que dans la zone il y a des éléments incontrôlés, mais ont réitéré leur attachement au processus ».

La signature de l’accord de paix entre le groupe armé Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et le gouvernement de la RDC est prévue le 18 janvier dernier, à Gety, chef-lieu de la chefferie de Walendu Bindi au sud d’Irumu.

L’annonce a été faite mercredi 15 janvier par le responsable du Programme national de stabilisation et reconstruction des zones sorties des conflits armés (STAREC) en Ituri, Jean-Marc Mazio, au cours d’un point de presse à Bunia.

Jean-Marc Mazio précise que certains membres du gouvernement central sont attendus vendredi à Bunia pour cette fin.

La signature de cet accord, selon la même source, va permettre de mettre fin aux conflits armés, qui durent depuis environ deux décennies au sud d’Irumu.

Le Retard De La Signature D’accord Entre Le Gouvernement Congolais Et La FRPI Suscite Les Réactions De L’autoproclamé Général Mbadu Adirudu

Les miliciens de la force de résistance patriotique de l’Ituri FRPI en sigle pré cantonnés au site d’Azita en territoire d’Irumu depuis le mois d’août 2019 plaident pour le respect de leur cahier de charge.

Le général autoproclamé Mbadu Adirudu dit attendre la signature de l’accord entre le gouvernement congolais et la FRPI dans un délais raisonnable. “Je ne veux pas que ce processus soit comme une femme enceinte qui accouche un mort né” a indiqué le numéro 1 de la FRPI à vision de midi.

La société civile de Walendu Binti et le bureau du genre de la place craignent pour le danger qui peut survenir si la signature de cet accord traîne encore. Le coordonnateur de ACIAR impliquer dans l’encadrement de ces miliciens révèle que tout est fait près, il ne reste que la signature d’accord à conclut Eric Mongo.

Signalons que ces miliciens estimés à près de 1200 et plus leurs 2500 dépendants sont cantonnés au site d’Azita depuis environs 5 mois.

Charlie Omba Lohahe

Mais l’accord de paix avec Kinshasa, attendu le 18 janvier dernier, avait été reporté «pour des raisons d’ordre organisationnel», a appris ACTUALITE.CD.

Adopté en conseil de ministre, le 10 janvier dernier, cet accord de paix devra ouvrir la voie au processus de démobilisation de ces miliciens, et mettre ainsi fin aux conflits armés, qui durent depuis environ deux décennies au sud d’Irumu.

Aucune nouvelle date de sa signature n’est annoncée pour le moment.

Frank Asante dépuis Bunia-Ituri





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