Ituri ; les autorités dela province s'indignent après le nouveau massacre des civiles attribués aux ADF vers le sud d'irumu, en Rép dém du Congo

Ituri: le Gouverneur a assimilé les recents massacres au mode opératoire des ADF.

Au moins 34 corps des personnes tuées, ont été déjà retrouvés dans les territoires de Mambasa et Irumu, deux territoires de la province de l’ituri, depuis le dimanche 2 Février au Mardi 04 Février 2020.

Dans son rapport, l’organisation “Convention pour le respect des droits de l’homme” (CRDH), qui avance ce bilan, indique que ces corps ont été découverts après une attaque des personnes inconnues, et que le bilan pourrait encore s’alourdir, du fait que les recherches se poursuivent dans la région.

Pour Ibrahim Ucircan Bule, ministre provincial des infrastructures et Gouverneur à l’intérim de l’Ituri, cette attaque est assimilée aux rebelles ADF, car selon lui la population a vu les indices qui s’apparentent aux modes opératoires de ces derniers. font croire que ce sont les ADF qui amènent à attribuer cette attaque à ces présumés rebelles ADF.

Intervenant dans l’émission Dialogue entre Congolais ce merdredi 5 fevrier, celui-ci affirme qu’il est actuellement difficile de confirmer ou infirmer le bilan avancé par la CRDH, du fait que les recherches continuent.

“Difficile actuellement de confirmer le chiffre de 34 corps pour un bilan définitif, le bilan reste encore provisoire et flottant et au fur et à mesure que le temps passe on découvre des corps en décomposition.

Parler donc de 34 c’est serait une moyenne car les hommes même que nous avons déployés dans les démarches depuis ce Mardi n’ont pas encore donné le rapport pour cette journée de mercredi” a-t-il dit.

L’autorité provinciale estime néanmoins que des mesures ont été déjà prise sur le plan sécuritaire pour tenter de prévenir cette situation, qui cause la flambée de l’insécurité dans la province de l’Ituri.

Celui-ci regrette tout de même de voir que les mesures qui ont été prise n’ont pas encore permis que la couverture produise des résultats escomptés, malgré la tenue de plusieurs réunions et missions à Mambasa, Biakato, Irumu et d’autres coins.

Signalons qu’après cette récente attaque, le porte-parole de l’armée dans la région a appelé les habitants au calme et à la vigilance, et a promis que les forces de l’ordre sont déjà à pieds d’oeuvre pour mettre fin à cette insécurité.

🇨🇩✍🏾Au moins 3 000 personnes ont fui leur localité après les tueries perpétrées , lundi 03 Janvier, par les présumés rebelles ougandais des forces démocratiques alliés (ADF) dans le village de Ndalia, à la lisière entre le Nord- Kivu et l'Ituri.

Onze (11) civils ont été tués, selon la société civile qui livre l'information.

"Nous avons environ 3000 déplacés victimes des attaques des rebelles ADF qui souffrent ici en tout cas. Les uns sont dans des écoles, églises et les autres dans des familles d'accueil.

Pour le moment ils passent leurs nuits à la belle étoile et leurs conditions alimentaires sont déplorables car ils mangent grâce aux interventions des autochtones, raison pour laquelle nous sollicitons l'implication des autorités provinciales que nationales ainsi que les partenaires de ce gouvernement en matière humanitaire pour venir en aide à ces vulnérables", a déclaré à ACTUALITE.CD, Gilly Gotabho, président de la société civile d'Irumu.

La quasi-totalité de ces déplacés se trouve dans les villages Otomabar, Luna ainsi que d'autres qu'ils estiment être sécurisés.

Localité de plusieurs milliers d'habitants, Ndalia se vide "chaque jour", rapporte la même source.

Et de poursuivre : "quand nous essayons de les (habitants) demander d'être apaisés ils nous répondent que ces rebelles peuvent revenir n'importe quand encore pour les égorger donc nous sommes butés face à un grand problème caractérisé par une Psychose généralisée au sein de la population. C'est l'occasion aussi de recommander aux autorités sécuritaires de renforcer l'effectif des soldats pour nous sécuriser et nos biens", a ajouté Gilly Gotabho.

Les autorités compétentes n'ont pas encore réagi. Combattants de l'ADF, rébellion islamiste d'origine ougandaise, les ADF ont opéré, le week-end dernier, plusieurs massacres en Ituri, selon les autorités et la société civile.

Au moins 26 personnes ont été tuées dont 15 dans le territoire de Mambasa et 15 autres au village Ndalia territoire d'Irumu.
La situation sécuritaire et humanitaire en Ituri, à l'Est de la RDC, est toujours préoccupante suite aux violences communautaires opposants les Hema et les Lendu.

Selon les sources gouvernementales, cette situation relève de l'ordre public, mais la proximité de cette province avec les deux Kivu, fragilisés par l'activisme des groupes armés depuis plusieurs années fait craindre le pire. C'est ce qui expliquerait la présence sur place du ministre de la Défense et de son collègue de l'Intérieur.

Les différentes statistiques publiées par les agences onusiennes et les sources locales témoignent de l'ampleur de cette crise.

Les violences entre les communautés ont une fois de plus éclaté dans la province de l'Ituri en décembre 2017. Elles se sont intensifiées en février 2018, avec des attaques meurtrières dans le territoire de Djugu.

Il y a eu ensuite, le 1er mars, l'attaque du village de Maze qui a fait entre 33 morts, selon les autorités, et 49 morts selon l'Eglise catholique. Une autre attaque visant deux autres villages a été recensée, le 3 mars.

Deux jours plus tard, 13 villages de la communauté Hema ont été incendiés autour de Bunia, chef-lieu de la province.

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), depuis le début du mois de janvier, plus de 42 000 réfugiés congolais ont débarqué sur les côtes ougandaises du lac Albert pour échapper aux attaques.

Pour sa part, l'Unicef estime que plus de 100 écoles ont interrompu les cours, privant environ 30 000 enfants de leur scolarité. Les sources onusiennes évoquent les statistiques d'environ 250 000 déplacés internes.

Au niveau de la prise en charge, à Bunia, les équipes de Médecins sans Frontières dispensent notamment des consultations en santé mentale, étant donné que des personnes qui arrivent à Bunia sont traumatisées par la violence dont elles ont été témoins ou victimes, rapporte l'ONG.

L'actualité del'ituri c'est aussi !

Le gouvernement central n’a encore pris aucune décision concernant la crise qui secoue l’assemblée provinciale et le gouvernement de la province de l’Ituri depuis le 20 novembre dernier.

C’est ce qui ressort du conseil des ministres de cette province tenue le vendredi 06 décembre 2019 et dont le compte-rendu fait par le ministre provincial du commerce extérieur, Ezechiel Bati Muki a été recueilli par buniaactualite.com

« Suite à la crise qui secoue les institutions de la province, aucune issue définitive n’est jusque-là communiquée par la hiérarchie de la république. Par ailleurs, sur toute l’étendue de la province, la population attend avec impatience le retour de son Excellence Monsieur le Gouverneur de province, Jean Bamanisa Saidi » peut-on lire dans le document.

Cette rencontre ministérielle qui a également abordé la situation sécuritaire en province a noté qu’en territoire de Mahagi, la chefferie de Mukambo reste victime d’attaques perpétrées par les assaillants de CODECO, avec comme base la localité de Terali ».

Trop inquiet de constater que des groupes d’assaillants prennent « comme cible les chefs des localités, des groupements, voire les chefs des secteurs des Walendu Pitsi, Djatsi et Tatsi en territoire de Djugu qu’ils considèrent comme des traîtres », le conseil confirme qu’une commission de sensibilisation et le comité de suivi des résolution des accords de kpandroma présidé par le gouverneur intérimaire Ucircan Bule avait pourtant déjà trouvé un terrain d’entente par rapport à cette question.

Le conseil des ministres s’est par ailleurs félicité de la situation actuelle en territoires d’Aru et d’Irumu qui sont presque calmes.

A Mambasa par contre, on déplore « des cas d’incursions des Mai-Mai en répétition à Byakato avec comme cible principale, les installations des sites de riposte contre la maladie à virus Ebola ».

Signalons que pour cette dernière assise, cinq points étaient inscrits à l’ordre du jour, notamment la communication du gouverneur par intérim, l’adoption du compte rendu et l’évaluation des recommandations du conseil des ministres du 29 novembre dernier, l’Etat de la province, les textes à examiner ainsi que les divers.

Commentaires