Le nombre de nouveaux cas de coronavirus recensés ces deux derniers jours est plus important en dehors de Chine, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a appelé tous les pays touchés à « agir rapidement ».

Coronavirus : l’OMS appelle les pays touchés à agir rapidement.

Santé

En date du 27 février, 78.630 cas de coronavirus – dont 2.747 décès – ont été comptabilisés en Chine.

« Ce qui se passe dans le reste du monde est maintenant notre plus grande préoccupation », a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, lors d’un point de presse jeudi à Genève, précisant que 3.474 cas – dont 54 décès – ont été enregistrés dans 44 pays.

Avec cette nouvelle donne, l’agence onusienne estime que l’épidémie de coronavirus a atteint un « point décisif », appelant les pays touchés à « agir rapidement » pour endiguer ce virus dangereux.

« Mon message à chacun des pays est le suivant : c’est votre fenêtre d’opportunité.

Si vous agissez maintenant de manière agressive, vous pouvez endiguer ce coronavirus. Vous pouvez empêcher les gens de tomber malades. Vous pouvez sauver des vies », a insisté le Dr. Tedros.

Au cours des dernières 24 heures, sept pays (le Brésil, la Géorgie, la Grèce, la Macédoine du Nord, la Norvège, le Pakistan et la Roumanie) ont enregistré un premier cas de coronavirus.

Les cas en Iran, en Italie et en Corée du Sud, où plusieurs morts ont été recensés « montrent ce dont ce virus est capable », a dit le Dr Tedros, soulignant que ces pays faisaient face à des « grappes de pneumonie virale ».

Le chef de l’OMS ne cède toutefois pas à la panique et a donné des exemples rassurants. « Plusieurs pays n’ont pas signalé de cas depuis plus de deux semaines », citant la Belgique, le Cambodge, l’Inde, le Népal, les Philippines, la Russie, le Sri Lanka et le Viêt Nam.

« Chacun de ces pays est différent et chacun d’entre peux montrent que des mesures agressives et précoces peuvent empêcher la transmission avant que le virus ne s’installe », a-t-il assuré.

Mais « cela ne signifie pas que ces pays n’auront pas plus de nouveaux cas », a tempéré le Dr Tedros, ajoutant que mardi dernier, la Finlande et la Suède n’avaient signalé aucun cas depuis plus de deux semaines, mais que les deux pays nordiques en ont enregistré de nouveaux mercredi.

Le confinement est possible

L’OMS soutient que le « coronavirus n’est pas la grippe » et que le virus peut être contenu avec de « bonnes mesures ».

« C’est l’un des messages clés de la Chine au reste du monde. Les preuves dont nous disposons montrent qu’il ne semble pas y avoir de transmission communautaire généralisée», a fait valoir le Dr. Tedros.

Le chef de l’OMS cite à cet égard, les données rapportées par la Mission internationale d’experts qui s’est rendu en Chine. « A Guangdong, les scientifiques ont testé plus de 320.000 échantillons des communautés et seulement 0,14% étaient positifs », a-t-il fait remarquer, suggérant que l’un des enseignements appris est que le confinement, -une mesure adoptée de nombreux pays- est possible.

En revanche, l’OMS prévient que le coronavirus a « un potentiel pandémique ».

Dans ces conditions, elle fournit « les outils » pour aider chaque pays à se préparer en conséquence.

L’agence onusienne a ainsi expédié des kits de dépistage à plus d’une cinquantaine de pays et des équipements de protection individuelle à 85 pays qui en ont besoin.

« Nous avons formé plus de 80.000 travailleurs de la santé grâce à nos cours en ligne offerte en plusieurs langues », a-t-il dit aux médias.

En relevant le dispositif opéré depuis son siège à Genève, l’OMS entend montrer qu’elle est prête à aider chaque pays à élaborer son plan national.

« Une fois de plus, l’heure n’est pas à la peur. C’est le moment d’agir maintenant pour prévenir les infections à coronavirus et sauver des vies », a insisté le Dr. Tedros.

Le chef de l’OMS a également indiqué qu’à ce stade, aucun vaccin ne permet d’empêcher les infections au coronavirus et aucun médicament n’est disponible pour soigner les personnes malades.

« L'objectif est d'accélérer le développement de tests de diagnostic, de vaccins et de médicaments efficaces », a déclaré le Dr. Tedros, soulignant que l'un des principaux défis consiste à coordonner les bailleurs de fonds pour la recherche afin de soutenir les priorités clés. « Beaucoup de bailleurs de fonds veulent aider, mais nous devons les orienter pour soutenir les priorités convenues, plutôt que d'aller dans des directions différentes », a-t-il dit.


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