Lukaya-Mambasa ; Au total deux personnes sont tués par les ADF dans la province del'Ituri, en Rép dém du Congo

🔴Selon sources sur place, une nouvelle attaque ADF à Lukaya fait 2 morts (Bilan provisoire)

Les rebelles rebelles Ougandais des Forces démocratiques Alliées (ADF) ont la soirée de ce vendredi 14 février 2020, signé une incursion à Lukaya, en territoire de Mambasa dans l’Ituri.

D’après Mapengo Shabani, chef du groupement Babila-Makeke qui nous livre la nouvelle, le bilan provisoire de cette attaque fait état de deux personnes mortes.

L’organisation « Convention pour le respect des Droits de l’Homme » (CRDH/Mambasa) qui confirme également cette information, indique que l’une des victimes a été tamponnée par une camionnette dans sa fuite, après avoir aperçu des rebelles qui venaient d’exécuter une autre personne.

Gilbert Sivamwenda, coordonnateur de cette structure, précise que ces rebelles ont aussi pillé plusieurs biens des civils lors de cette attaque, avant de se volatiliser dans la nature.

Il indique que les Forces  Armées (FARDC) ont toutefois réussi à repousser cette attaque des rebelles.

Cependant, quelques habitants qui venaient de regagner la localité l’ont du coup de nouveau vidée, par crainte de ces atrocités.

Notons que la province de l’ituri, à sa frontière avec le Nord-Kivu, est actuellement aussi un théâtre des rebelles ADF, auteurs de plusieurs exactions sur les civils, qui poussent plusieurs centaines d’habitants d’abandonner leur milieu.

Le week-end dernier, des miliciens islamistes ADF pourchassés par l’armée dans la région de Beni se sont livré à un véritable carnage, tuant au total 30 civils en chefferie de Babila-Babombi dans cette zone de Mambasa avant de poursuivre leur entreprise meurtrière dans le territoire proche d’Irumu, notamment dans le village Ndalya où plus de 11 personnes ont été lâchement assassinées, des chiffres confirmés par l’ONG de défense des droits de l’homme CEPADHO bien implantée dans cette contrée.

Un déplacement massif de population de la commune rurale de Magina est constaté depuis samedi 8 février 2020 pour se réfugier au centre de la ville de Beni au Nord-Kivu.

Le bourgmestre de cette commune rurale, Kasera Ephrem, explique que ce mouvement est observé à la suite d’une rumeur parlant de la présence des rebelles ougandais ADF dans le village de Sivende, à environ 5 km de Magina.

Le Bourgmestre de cette commune rurale parle de plus de 60 % de la population de Mangina qui a fui vers la ville de Beni.

Par ailleurs M. Kasera Ephrem appel la population a regagné Mangina car cette rumeur s’évère fausse.

« Mais après vérification de ces rumeurs, nous avions constaté que c’était faux. Nous sommes en tains de faire tout pour alerter aux médias il faut que cette population rentre ici à Magina », a-t-il assuré.

A la suite de ce déplacement massif de la population, la MONUSCO a dépêché ses casques bleus avec 4 blindés pour assurer la sécurité de Mangina et assurer les populations quant à leur sécurité.

De sa part « ONG CEPADHO exhorte le commandant des opérations Sokala 1 à nettoyer la partie Ouest de la national numéro 4 et aux Forces armées de la RDC (FARDC) de renforcer leur présence dans la commune rurale de Mangina.

Cette situation intervient après le massacre vendredi dernier, de la population par les ADF à Makusu en territoire voisin d’Ituri et la découverte de 6 nouveaux corps samedi 8 février, au village « Central ».

Ces corps ont été acheminés à Mangina au Nord Kivu.

Pendant ce temp, les récentes attaques des ADF à la base de milliers de déplacés qui vivent sans assistance.

La société civile de Makumo en groupement Bangole, territoire de Mambasa en Ituri fait état de plusieurs milliers de personnes qui ont été forcées de fuir leurs domiciles après les récentes attaques perpétrées par les rebelles ougandais de l’ADF actifs dans le Nord-Kivu voisin, ayant fait plus de 41 morts.

« Ces personnes sont regroupées dans les localités de Lukaya, Mabembe-Bela et Babila-Makeke d’où ils vivent sans aucune assistance humanitaire » a confié à un correspondant de buniaactualite.com dans la région Janvier Letakamba, porte-parole de cette structure citoyenne.

Il appelle les organisations humanitaires et autres personnes de bonne volonté à se dépêcher pour venir en aide à ces vulnérables qui manquent principalement des abris et des vivres.

M. Letakamba plaide également pour le renforcement des forces de l’ordre dans cette région, notamment en groupement Makeke où l’on ne trouve pratiquement aucune présence policière.

Les déplacés qui ont fuis les attaques ADF à Magina vivent sans assistance à Beni-Ville.

Ils sont au moins 1500 personnes déplacées de guerre qui sévit dans la région de Beni.

Ceux-ci sont concentrés dans la ville de Beni depuis quelques semaines maintenant. Ces déplacés viennent des communes rurales de Mangina et même d’Oicha qui fuient les attaques et tueries des rebelles ADF dans ces milieux.

Selon les sources locales de la société civile de Beni jointe par Icikivu.com, ces déplacés traversent une situation humanitaire très préoccupante puisque sans aucune assistance.

Aux mêmes sources de nous révèlent aussi que plusieurs de ces fugitifs vivent au sein des familles d’accueil dans une promiscuité sans précèdent.

« Il y a même qui vivent à 20, dans une maison d’accueil et cela sans assistance sanitaire ni alimentaire » nous a dit Nick Junior de l’ONG locale, Comité pour la justice et l’Unité, membre de la société civile.

La société civile force vive de Beni appelle à la campagne de solidarité visant à récolter des biens en faveur de ces déplacés.

Le président de la société civile de Beni plaide pour un rétablissement de la paix à Beni pour que pareille situation de dure.

« Nous avons été affecté dans notre région par cette situation des déplacés.

Il y a beaucoup de gens qui ont fuis leurs habitations craignant les atrocités des rebelles, mais ceux-ci n’ont pas à manger ni à boire, ils vivent une misère sans nom. L’Etat qui doit prendre en charge ces déplacés ne fait rien, les organisations humanitaires font comme si de rien n’était.

C’est pourquoi la société civile mobilise la population à pouvoir assister ces déplacés puisque dans une situation d’insécurité, il est normal que la population se déplace néanmoins tout ce que nous demandons à l’Etat c’est de rétablir la paix dans ce milieu pour que tout le monde regagne sa demeure » a dit Kizito Bin Hangi à ICIKIVU.

Merveilles Kiro/ Icikivu.com






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