Nord-Kivu ; Le calme révient à MBAU après une nuit très agité à la base d'une attaque des ADF déjoué par l'armée en Rép dém du Congo

Beni-térritoire : L'armée repousse une attaque ADF à  MBAU en térritoire  de Beni en proie des massacres dépuis 2014.

Des violents combats ont opposé les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux combattants de la rébellion de l'Allied Democratic Force (ADF), la nuit de mardi à ce mercredi 11 fevrier 2020 à Mbau, chef-lieu du secteur portant le même nom sur la route nationale numéro 4 (Beni-Kisangani) dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Les assaillants sont venus de trois axes. Notamment à Kelekele, à l'est du marché central de Mbau ainsi qu'à Kapupa près du bureau administratif du secteur de Mbau. Ils ont été vite repoussés par l'armée, avec le soutien de la police.

Selon Esdras Mathe, membre de la société civile locale joint par 7SUR7.CD, des détonations d'armes lourdes et légères ont été entendues mardi dernier entre 20h et 22h30. Il indique que cette situation a poussé certains habitants à vider l'entité. Les uns ont passé nuit dans la brousse avant de revenir dans leurs maisons d'habitation le matin de ce mercredi.

Les habitants de Mbau ont salué la réplique des forces armées de la RDC tout en leur réaffirmant leur soutien dans la traque des groupes armés dont les ADF dans l'est du pays.

À l'heure de rédaction de cet article, les activités socioéconomiques ont repris sur l'ensemble de Mbau. L'armée contrôle la situation dans la région.

AVEC PHENOMÈNE-ADF DANS LA RÉGION DE BENI: les violences de ces deux derniers mois ont poussé plus de 100 000 personnes à fuir leurs villages, le HCR alerte sur leur situation.

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, alerte sur l’aggravation de la de la situation dans le territoire de Beni. Les violences de ces deux derniers mois ont  forcé plus de 100 000 civils à fuir leurs foyers. La situation est plus grave dans la chefferie de Watalinga, frontalière avec l'Ouganda. De nombreux déplacés se sont dirigés vers de Nobili et ses environs.

Le HCR souligne que beaucoup d’entre eux avaient déjà été déplacés et ils venaient tout juste de rentrer dans leurs villages en novembre 2019, après avoir fui la violence en avril dernier. Ils ont encore besoin d’une assistance vitale.

Les violences dans cette région se sont intensifiées depuis fin octobre au lancement de l’opération militaire dite de grande envergure contre contre les Forces démocratiques alliées (ADF).

La majorité des personnes forcées de fuir lors de cette toute dernière vague de violence sont désormais hébergées par les communautés d’accueil locales de la ville de Nobili qui ont accueilli sans hésitation les familles déplacées mais qui manquent de ressources pour répondre simplement à leurs propres besoins.

D’autres ont trouvé refuge dans des écoles et des églises surpeuplées aux alentours de la localité de Nobili.

Le HCR et ses partenaires leur fournissent des abris d’urgence, ce qui permet également aux écoles d’être utilisées à nouveau.

« Par ailleurs, des milliers de civils vivent dans des conditions effroyables dans une centaine d’installations informelles, dormant dans des huttes fabriquées à l’aide de branchages.

Ils sont exposés aux éléments et font face à de graves menaces pour leur sécurité et leur protection, notamment en raison du manque d’intimité », explique le HCR dans un communiqué publié ce mardi.

Leurs principaux besoins sont la nourriture, le logement, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, ainsi que l’accès à l’éducation, détaille l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

L’aide s’organise et  la semaine dernière, le HCR avait distribué en urgence des bâches en plastique pour aider 3000 familles déplacées.

Afin de contribuer à améliorer la protection et la sécurité des personnes déplacées, le HCR soutient également le développement de trois structures communautaires effectuant des prestations de protection. Celles-ci contribueront à l’identification, la prévention et la réponse aux violations des droits de l’homme.

Sur le plan plus général, plus de cinq millions de personnes sont aujourd’hui déplacées en RDC, ce qui représente la plus importante situation de déplacement interne en Afrique, estime cette agence qui recherche 150 millions de dollars pour répondre aux besoins des réfugiés et des personnes déplacées en RDC en 2020. Mais ce jour, le HCR affirme avoir reçu seulement 4% de ce montant.

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