Nouvelle attaque des révélées Codeco à fait 25 morts parmi des civile en térritoire de Djugu en Ituri en Rép dém du Congo

Au moin 25 personnes tuées dans une incursion des miliciens de CODECO.

Le député national élu du territoire de Djugu Fabrice Badenonga au cours d’une conférence de presse le 29/02/2020 à Bunia. Radio Okapi/Ph Martial Kiza.

Vingt-cinq personnes ont été tuées et deux autre blessées dans une incursion de présumés assaillants identifiés comme des miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) dans le village de Digeni dans le groupement Bazabo en secteur de Banyali Kilo en territoire de Djugu(Djugu).

Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à ce samedi 29 février.

Selon le député national élu du territoire de Djugu Fabrice Badenonga qui rapporte les faits au cours d’un point de presse animé ce samedi matin à Bunia, parmi des victimes il y a des enfants. Il ajoute que plusieurs victimes ont été décapitées.

Cette information est confirmée par la société civile locale qui parle aussi de dix personnes grièvement blessées.

Comme lors des deux attaques précédentes, ce massacre a visé des villages du territoire de Djugu, au nord du chef-lieu de Bunia. La zone est en proie à la violence depuis décembre.

Crise humanitaire à l’ampleur encore inconnue

Ces violences ont provoqué une crise humanitaire majeure. Ocha parle de plus de 300 000 déplacés internes et la compilation des chiffres n'est pas encore finie. De plus, les difficultés d'accès aux zones des violences ne permettent pas d'évaluer l'ampleur de la crise humanitaire.

Mercredi 7 mars encore, « un village a été brulé pas très loin du Bunia, des atrocités ont été commises sur la route », raconte Fernando Arroyo. « Il est actuellement très difficile et très dangereux de prendre la route », explique-t-il, déplorant une situation « catastrophique » à ce niveau.

Peu optimistes, les humanitaires s'attendent à ce que la crise « empire encore avant de commencer à s’améliorer » en Ituri.

Ce qui n’empêche pas la communauté humanitaire de s'organiser. Un plan d'urgence multisectoriel de trois mois a été élaboré. Il intègre essentiellement la ville de Bunia et ses alentours et ne peut couvrir que 50 000 personnes dans le besoin.

Dans la province de l’Ituri, en particulier dans le territoire de Djugu, la situation est de plus en plus inquiétante. Les femmes et les enfants sont les premières cibles de la violence, d'après les témoins et les sources onusiennes. Et comme les exactions sont toujours en cours, il est difficile d'évaluer l'ampleur de la crise humanitaire.

Si l'identité et les motivations des assaillants sont encore floues aux yeux des officiels, députés, acteurs de la société civile et humanitaires s'accordent sur le caractère horrible des massacres qui secouent la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo.








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