WhatsApp a revendiqué mercredi deux milliards d'utilisateurs, devenant ainsi le deuxième réseau social au monde à atteindre ce seuil après Facebook, sa maison-mère.

WhatsApp franchit la barre des 2 milliards d’utilisateurs grâce à sa simplicité d'utilisation.

WhatsApp a lancé en novembre une fonction destinée aux petites entreprises.

Lancé en 2011, l’application de messagerie WhatsApp a été rachetée par Facebook en 2014. Elle comptait alors 500 millions d'utilisateurs.

La plateforme de messagerie, simple d'utilisation, n'a pas précisé comment elle calculait son nombre d'utilisateurs.

Elle a déclaré qu'elle en comptait 500 millions lors de son rachat par Facebook en 2014 pour 19 milliards de dollars (environ 17,5 milliards d'euros).

WathsApp vers le commerce en ligne

Facebook comptait pour sa part environ 2,5 milliards d'utilisateurs actifs dans le monde à la date du 31 décembre.

Comme avec Instagram, sa populaire application de partage de photos, le groupe Facebook s'efforce de tirer parti de la forte croissance de WhatsApp, qu'il veut notamment développer dans le commerce en ligne.

WhatsApp a ainsi lancé en novembre une fonction destinée aux petites entreprises, principales utilisatrices de l'application WhatsApp Business, qui met à leur disposition une "vitrine mobile" leur permettant d'exposer leurs produits à l'aide d'images.

Nom

Le nom WhatsApp est un clin d’œil à la formule que se lancent les anglophones qui se rencontrent What’s up ? (Quoi de neuf  ? Comment ça va ?).

Lancement

En 2007, après avoir quitté l'entreprise Yahoo!  et pris un long congé en Amérique du Sud, Jan Koum et Brian Acton se décident à postuler à un emploi chez Facebook mais sont refusés, « Bienvenue au club des recalés » déclare alors Brian Acton. Jan Koum  a grandi près de Kiev en Ukraine alors attachée à l'URSS.

Se souvenant de ses parents évitant les conversations téléphoniques qu'ils savaient surveillées par les autorités soviétiques, il réfléchit à une application qui ne demanderait, pour s'inscrire, qu'un numéro de téléphone, sans profil pouvant être revendu, et ne stockant pas les messages envoyés.

Le 24 février 2009, une semaine après avoir fêté son anniversaire, Koum enregistre, en Californie, la société Whatsapp inc. L'application WhatsApp est officiellement née.

Modérations des contenus
En tant que messagerie, la modération sur Whatsapp est plus difficile que sur les réseaux sociaux.

En effet, la plateforme n'a pas accès aux messages privés échangés par les utilisateurs et compte sur le signalement des utilisateurs afin de supprimer les contenus inappropriés.

En avril 2019, un journaliste allemand de Buzzfeed révèle que Whatsapp abrite de nombreux groupes d'extrème-droite qui diffusent une propagande nazie interdite en Allemagne.

Le fonctionnement de Whatsapp et le chiffrement des messages qui interdit l'accès aux contenus aux modérateurs de la plateforme est inadapté aux législations nationales qui interdisent la diffusion de contenus haineux.

2009-2013 : croissance de la base d'utilisateurs
WhatsApp est arrivée sur le marché de la messagerie en ligne au début d'une vague importante de nouveaux services sur mobile, parmi lesquels GroupMe, LINE, KakaoTalk, WeChat, ChatON (en), Kik Messenger, Viber, Facebook Messenger, Zalo.

L'entreprise a su se démarquer par son absence de publicité et la simplicité de son service, concentré sur quelques fonctions bien développées, qui ont su lui assurer un développement rapide par bouche à oreille.

En octobre 2013, WhatsApp annonce avoir 350 millions d'utilisateurs actifs mensuels, soit 50 millions de plus que deux mois avant.

Ce chiffre passe à 400 millions en décembre[11], et à 450 millions en février 2014. Parmi eux, 70 % sont actifs quotidiennement, taux d'engagement très élevé et supérieur à celui de Facebook.

 À cette date, le nombre de messages échangés quotidiennement via WhatsApp s'approche du nombre de SMS échangés dans le monde, soit plus de 10 milliards par jour.

Le service brasserait également un nombre de photos supérieur à celui de Facebook, Snapchat et Instagram : environ 500 millions par jour. Il enregistre également plus d'un million de nouveaux utilisateurs chaque jour, et connaît en particulier une forte croissance sur certains territoires, notamment l'Inde (35 millions d'utilisateurs) et des pays en voie de développement où les réseaux 2G dominent.

Rachat par Facebook en 2014

Le 19 février 2014, Facebook annonce avoir fait l'acquisition de WhatsApp pour un montant de seize milliards de dollars, dont quatre au comptant et douze en actions Facebook.

Trois autres milliards sont également prévus pour les dirigeants et salariés, qui seront alors tous des salariés de Facebook, sous la forme de primes à la performance en actions, chaque année de 2015 à 2018. Par ailleurs, Jan Koum occupera une place au sein du conseil d'administration  de Facebook.

Le dirigeant et fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, déclare dans un communiqué de presse : « WhatsApp est en bonne voie pour connecter un milliard d'individus. Les services qui atteignent ces sommets sont d'une très grande valeur.

Google avait auparavant fait une offre de dix milliards de dollars.

Le rachat de WhatsApp intervient dans un contexte de concentration du marché de la messagerie en ligne, notamment après l'achat de Viber par le groupe Rakuten.

Cependant, il se distingue par l'ampleur de la somme en jeu, d'autant plus impressionnante que l'entreprise n'a connu qu'une seule levée de fonds dans son histoire, à hauteur de huit millions de dollars (ou 50 selon les sources, par Sequoia Capital, pour 10 à 20 % des parts de l'entreprise.

WhatsApp est une entreprise exceptionnellement légère en termes d'effectifs : 32 informaticiens pour 1 milliard d'utilisateurs mensuels, ce qui représente environ 32 millions d'utilisateurs par salarié.

Le service a su garder un taux d'uptime de 99,9 %. Son business model est également rare car la formule philosophique de l’entreprise du fondateur Jan Koum est : « No Ads! No Games! No Gimmicks! » (« Pas de publicités !

Pas de jeux ! Pas de gadgets ! »). Donc WhatsApp a toujours fonctionné seulement au bouche à oreille (l'entreprise n'a jamais embauché de communicant ou de responsable marketing).

Le rachat représente en 2014 la plus grosse marge réalisée en une seule opération par une entreprise de capital risque (Sequoia Capital).

L'intégration du réseau social avec Facebook s'est faite comme avec Instagram : l'application conserve sa marque et son siège social à Mountain View, et continue de fonctionner indépendamment, en parallèle à Facebook Messenger.

Pour certains commentateurs, le prix payé par Facebook est emblématique du retard que représente pour cette entreprise l'absence de système d'exploitation mobile face à Apple et Google.

En octobre 2014, le montant du rachat de WhatsApp par Facebook a été réévalué pour atteindre près de 22 milliards après une appréciation de près de 14 % des actions Facebook en bourse, pour un total de 17,3 milliards en actions et 4,59 milliards en numéraire.

En octobre 2014, Facebook a rendu publics les premiers résultats à la suite du rachat de WhatsApp. L'application de messagerie accuse des pertes nettes de 232,5 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 15,9 millions de dollars au premier trimestre 2014.

En avril 2018, Jan Koum, patron et co-fondateur de WhatsApp démissionne à la suite d'un différend avec les dirigeants de Facebook sur l’utilisation des données personnelles.

Dans un texte d'un des cofondateurs de Facebook publié par le New York Times[24] le 9 mai 2019, Chris Hughes lance un appel pour le démantèlement de Facebook : Le pouvoir de Mark est sans précédent et antiaméricain.  (…) Il est temps de démanteler Facebook.

Le 19 septembre 2019, Mark Zuckerberg, propriétaire de WhatsApp, réitère son refus de vendre le logiciel de messagerie ainsi qu'Instagram.

L'application Whatsapp a parfois été utilisée par des groupes idéologiques pour diffuser massivement de fausses informations sur les réseaux sociaux.

Une enquête publiée en juillet 2018 par le centre de recherches Computational Propaganda Project de l'université d'Oxford  indiquait que les plate-formes de messagerie en ligne avaient été le support de campagnes de désinformation dans au moins 10 pays depuis le début de l'année 2018 et que Whatsapp avait été utilisée comme plate-forme principale de ces campagnes dans sept de ces pays, dont le Brésil, l'Inde, le Pakistan, le Zimbabwe et le Mexique.

En février 2019, lors d'une conférence de presse en Inde, Whatsapp annonce qu'elle supprime jusqu'à 2 millions de compte chaque mois pour lutter contre les fausses nouvelles.

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