Alors que le coronavirus continue de se répandre dans le monde entier, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti lundi à Genève que « la menace d’une pandémie » est « devenue très réelle ».

Coronavirus : la menace d’une pandémie est devenue très réelle, selon l’OMS

Les gens à travers le monde prennent des précautions contre le coronavirus.

Santé

« Maintenant que le coronavirus a pris pied dans de nombreux pays, la menace d’une pandémie est devenue très réelle. Mais ce serait la première pandémie de l’histoire qui pourrait être contrôlée », a déclaré Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse à Genève.

« En fin de compte, nous ne sommes pas à la merci de ce virus », a-t-il ajouté, relevant au passage que parmi les quatre pays qui comptent le plus grand nombre de cas, la Chine maîtrise son épidémie.

Selon le Directeur général de l’OMS, il y a maintenant une diminution des nouveaux cas signalés dans le monde.

« Ces pays démontrent qu’il n’est jamais trop tard pour renverser la vapeur sur ce coronavirus », a-t-il fait remarquer. « Même si nous appelons cela une pandémie, nous pouvons encore la contrôler », a-t-il répété, ajoutant sur l’importance d’un protocole orienté vers « des actions rapides et décisives ».

Le nombre de cas de nouveau coronavirus a atteint 110.029, dont de 3.817 décès, dans 105 pays et territoires, selon un nouveau bilan établi ce lundi en début de soirée par l’OMS. « Au cours du week-end, nous avons franchi la barre les 100.000 cas signalés dans 100 pays. Il est certainement troublant que tant de personnes et de pays aient été touchés, si rapidement », a ajouté le chef de l’OMS.

Toutefois, « le nombre total de cas de Covid-19 signalés et le nombre total de pays ne disent pas tout », a-t-il dit. Une façon pour l’agence onusienne de rappeler que sur tous les cas signalés dans le monde à ce jour, plus de 90% proviennent de quatre pays seulement : Chine, République de Corée, Italie et Iran.

« Il s’agit d’une épidémie inégale au niveau mondial », relève Dr. Tedros, tout en ajoutant que les différents pays se trouvent dans des schémas différents. Ce qui nécessite une réponse adaptée.

« Il ne s’agit pas de confinement ou d’atténuation - ce qui est une fausse dichotomie. Il s’agit des deux », insiste Dr. Tedros.

« Que l’espoir soit l’antidote de la peur » - Dr. Tedros

Si la Chine semble sortir de l’ornière avec une diminution des cas, l’Italie, désormais troisième pays le plus touché après la Chine et la Corée du Sud avec 366 décès et 7.375 cas, a placé dimanche un quart de sa population en quarantaine.

« Nous sommes encouragés par le fait que l’Italie prend des mesures agressives pour contenir son épidémie et nous espérons que ces mesures s’avéreront efficaces dans les prochains jours », a souligné Dr. Tedros.

Au-delà du cas italien, l’OMS entend ainsi rappeler qu’avec « une action décisive et précoce », il est possible de « ralentir le coronavirus et prévenir les infections ».

À cet égard, il ajoute que « sur les 80.000 cas signalés en Chine, plus de 70% des personnes ayant été contaminées par le nouveau coronavirus en Chine ont guéri ».

Par ailleurs, l’OMS a regroupé les orientations pour les pays en 4 catégories. Il s’agit d’abord des pays sans cas ; ceux avec des cas sporadiques ; les pays avec des foyers ; et enfin les territoires avec une transmission communautaire.

Mais pour tous les pays, l’objectif est le même, à savoir « arrêter la transmission et prévenir la propagation du coronavirus ».

Mais pour y arriver, les pays, des trois premières catégories, doivent se concentrer sur la recherche, le dépistage, le traitement et l’isolement des cas individuels, et le suivi de leurs contacts.

En revanche, les pays ayant une transmission communautaire pourraient, selon le contexte, « envisager la fermeture des écoles, l’annulation des rassemblements de masse et d’autres mesures pour réduire l’exposition ».

Plus globalement, l’OMS continue à appeler tous les pays à prendre « des mesures rapides et énergiques pour protéger leur population et sauver des vies ».

Mais le message qu’adresse l’OMS au monde est que « l’espoir » doit être « l’antidote de la peur ». « Que la solidarité soit l’antidote à la faute.

Que notre humanité commune soit l’antidote à notre menace commune », a répété à plusieurs reprises Dr. Tedros.

🔴Coronavirus à Kinshasa : L'OMS note avec regret que l'épidémie arrive au moment où Ebola tend vers la fin, mais promet son soutien à la RDC.

C'est officiel! L'épidémie du Coronavirus qui frappe plusieurs pays du monde sévit désormais en République Démocratique du Congo.

Le ministre de la Santé Publique, le docteur Eteni Longondo, l'a confirmé mardi 10 mars dernier. Il s'agit d'un citoyen Congolais de 52 ans résidant en France qui est arrivé à Kinshasa le 8 mars dernier.

L'Organisation Mondiale de la Santé, (OMS), constate que cela survient alors que la dixième et plus grande épidémie d'Ebola dans le pays est en train d’être maitrisée.

"Alors que la RDC semble sur le point de mettre fin à sa pire épidémie d'Ebola sur son sol, c’est si triste d'apprendre que le nouveau coronavirus menace la santé de ses citoyens,’’ a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, girectrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

Dans la foulée, la directrice régionale de l'Organisation mondiale de la Santé pour l'Afrique promet le soutien de son institution à la République Démocratique du Congo.

"Cependant, des efforts de préparation qui étaient mis en place pendant la 10ème épidémie de la maladie à virus Ebola peuvent aider le pays à répondre à COVID-19. L'OMS est là pour vous soutenir, tout comme nous continuons de le faire dans la riposte à Ebola", a rassuré Matshidiso Moeti.

L'OMS a déjà fourni un appui technique en terme d’équipements et matériels aux nombreux pays africains depuis que l'épidémie de COVID-19 a été déclarée "urgence de santé publique de portée internationale".

C’est le cas notamment des kits de tests de laboratoire fournis à l'INRB et à d'autres laboratoires nationaux ainsi qu'un renforcement des capacités des équipes d’intervention rapide.

L'OMS appuie également la RDC dans la surveillance, le suivi des voyageurs en provenance des pays en épidémie et le renforcement de la détection des cas suspects aux principaux points d’entrée du pays.

À l'instar du gouvernement congolais, l'OMS appelle la population à observer les mesures individuelles et collectives simples et quotidiennes pour prévenir la maladie.

Il s'agit entre autres de :

- Se laver les mains régulièrement avec de l'eau et du savon ;

- Tousser dans un mouchoir ou dans le pli du coude, en veillant à jeter le mouchoir en toute sécurité dans une poubelle refermée par la suite ;

- Maintenir une distance sociale d'au moins un mètre, en particulier si cette personne tousse ;

- Éviter de toucher les yeux, le nez et la bouche ;

- Consulter un médecin le plus tôt possible si une personne développe de la fièvre ou de la toux.

Il sied de préciser par ailleurs que la République Démocratique du Congo est l'un des dix pays africains à avoir confirmé un cas de COVID-19. Les autres pays sont l'Algérie, le Burkina Faso, le Cameroun, l'Égypte, le Maroc, le Nigéria, l'Afrique du Sud, le Togo et la Tunisie.

Les informations reçu par E-mail via OMS-SANTÉ



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