Face àla propagaton de coronavirus en travers le monde : qu'il a était « peu probable » que le virus repasse d'un animal, à une personne

Non, les animaux domestiques ne transmettent pas le coronavirus à l'Homme

ACTUALITÉ SANTÉ-CORONAVIRUS

Il n'existe « aucune preuve » que les animaux de compagnie et d'élevage puissent transmettre le nouveau coronavirus, a indiqué mercredi l'agence sanitaire Anses, soulignant qu'il était « peu probable » que le virus repasse de l'humain à l'animal.

Le cas d'un chien testé « faiblement positif » au nouveau virus à Hong-Kong fin février, alors que son maître était lui-même contaminé, a soulevé des questions sur les infections humain-animal.

L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement, et du travail) a donc réuni « en urgence » un groupe d'experts pour se pencher sur cette question et celle, liée, d'une contamination par ingestion de viande.

« À la lumière des connaissances scientifiques disponibles, il n'existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d'élevage jouent un rôle dans la propagation du virus SARS-CoV-2», conclut l'Anses. Même si le nouveau coronavirus SARS-CoV-2, qui provoque la maladie Covid-19, est sans doute né chez la chauve-souris avant de passer par une autre espèce, puis de se transmettre à l'Homme, son passage « de l'être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable », assurent les experts.

Ils mettent notamment en avant le fait qu'« aucun virus » du même groupe que ce nouveau coronavirus n'a jamais été détecté chez un animal domestique.

En effet, si chez certaines espèces, le récepteur auquel s'attache le SARS-CoV-2 pour entrer dans les cellules est présent, cette présence n'est pas suffisante pour permettre la réplication du virus, explique l'Anses, recommandant toutefois des études complémentaires pour identifier les facteurs permettant cette réplication.

Jeudi 12 mars, 2.281 personnes sont contaminées par le coronavirus en France.

Pas de contamination par voie digestive

Les experts estiment par ailleurs que la détection du virus dans les cavités nasales et orales du chien de Hong-Kong n'est pas une preuve de l'infection de l'animal, évoquant la possibilité d'une « contamination passive » (survie du virus sur une muqueuse sans qu'il s'y réplique).

Ils appellent toutefois à réaliser des études complémentaires sur ce point.

Excluant la contamination d'un animal d'élevage, l'Anses exclut donc aussi la possibilité de transmission du virus en mangeant de la viande issue d'un tel animal.

Pour les experts, la seule voie possible de contamination des aliments est leur manipulation par une personne malade.

Dans l'état actuel des connaissances, la contamination par voie digestive est écartée, indique le rapport. En revanche, une infection des voies respiratoires lors de la mastication « ne peut être exclue ».

L'agence plaide pour de bonnes pratiques d'hygiène et note qu'une cuisson à 63 °C pendant quatre minutes permet de diviser par 10.000 le risque de contamination d'un produit alimentaire.

Avec la propagation continue du coronavirus, l'ONU a intensifié les mesures pour protéger son personnel et tous ceux qui utilisent ses bureaux dans le monde, tout en veillant à ce que le travail critique de l'Organisation continue afin de s'acquitter de ses mandats clés et fournir un soutien vital à ceux qui en ont besoin.

Dans un courriel adressé au personnel des Nations Unies au début du week-end, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres a déclaré avec force que l'Organisation « continue de travailler », mais « notre travail se fera à partir de différents endroits, en utilisant différentes technologies ».

M. Guterres a souligné la nécessité de « réduire notre présence physique » au siège des Nations Unies, en mettant en œuvre un télétravail à temps plein, sauf pour ceux dont la présence physique est nécessaire dans un bureau de l’ONU pour effectuer le travail essentiel.

Le télétravail qu’il a décidé sera réévalué après trois semaines.

Le chef de l’ONU a ajouté que le personnel onusien du siège à New York continuerait de fournir un appui essentiel aux autres principaux offices à Genève (Suisse), Nairobi (Kenya) et Vienne (Autriche), ainsi qu'aux missions sur le terrain, et à l'ensemble des processus intergouvernementaux qui devaient se poursuivre, tels que les travaux du Conseil de sécurité.

« Au cours des prochains jours et semaines, nous dépendrons plus que jamais du sens des responsabilités et du professionnalisme de chacun », a déclaré vendredi soir le chef de l'ONU. « J'ai la plus grande confiance dans l'engagement du personnel à se protéger réciproquement, tout en continuant à travailler pour les personnes que nous servons », a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, a informé les journalistes à New York quelques heures avant la décision du télétravail. M. Dujarric a déclaré que cette décision avait été prise en raison de deux préoccupations principales.

Premièrement : assurer la sécurité de tous ceux qui travaillent dans le complexe des Nations Unies ou qui visitent en temps normal. Deuxieme raison : aider New York à renverser la courbe du Covid-19 à mesure qu'il se propage.

« La deuxième priorité en parallèle est de veiller à ce que le travail des Nations Unies se poursuive. Nous avons 100.000 soldats de maintien de la paix sur le terrain, des dizaines de milliers de travailleurs humanitaires qui devront être soutenus.

Et je peux vous assurer que, que ce soit Mme [Rosemary] DiCarlo (cheffe des affaires politiques), M. [Jean-Pierre] Lacroix (chef des opérations de paix), M. [Mark] Lowcock (chef de l’humanitaire)… Tous les autres cadres supérieurs sont pleinement déterminés à faire en sorte que le travail se poursuive et que le soutien se poursuivra », a dit le porte-parole.

M. Dujarric a déclaré que les humanitaires sur le terrain avaient un devoir particulier de prendre des mesures d'atténuation pour limiter la propagation du coronavirus parmi certaines des populations les plus vulnérables sur terre. « C’est identique pour nos opérations de maintien de la paix… Et c'est pourquoi nous changeons les rotations des troupes, en essayant de limiter les rotations, en retardant certaines rotations. Nous voulons nous assurer que ceux qui sont les plus vulnérables sont protégés le plus longtemps possible », a-t-il dit.

Offices des Nations Unies à Genève, Vienne et Nairobi : le travail se poursuit

Le Palais des Nations, qui abrite l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG), avec plus de 1 600 employés, est le plus grand bureau de l’ONU en dehors de New York. Samedi, la Directrice générale de l’ONUG, Tatiana Valovaya, a réitéré l'appel du Secrétaire général pour un télétravail efficace, notant que « les annexes resteront ouvertes, mais que le travail se fera différemment ».

La directrice du Service d'information des Nations Unies à Genève, Alessandra Velluci, a déclaré que le personnel avait entendu clairement le message du Secrétaire général, à savoir que l'ONU serait là pour « faire notre part » dans les moments difficiles, alors que le Covid-19 continue de se propager.

« À la lumière de certains cas de Covid-19 dans des organisations internationales à Genève, à partir du 16 mars, tout le personnel des Nations Unies basé au Palais des Nations travaillera à distance, à moins que leur présence dans le bâtiment ne soit nécessaire », a-t-elle déclaré.

« Mais la famille des Nations Unies à Genève continuera de faire sa part en travaillant sur les crises des migrants et des réfugiés, en mettant en œuvre des projets de développement durable, en traitant des questions des droits de l'homme et des mesures liées au commerce et surtout, en soutenant les efforts acharnés de l'OMS et de ses partenaires dans le lutte contre la pandémie ».

À Vienne, qui abrite l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), entre autres, le télétravail est également en place à partir de lundi.

« Ces mesures sont prises sur la base d’avis médicaux clairs et avec le bien-être du personnel et de leurs familles comme priorité centrale », ont dit dans une déclaration commune les chefs des principales organisations internationales basées à Vienne. «En tant que membres de la communauté de notre pays hôte, l'Autriche, nous pouvons tous jouer notre rôle en essayant de contenir la propagation du Covid-19 et en réduisant le risque de transmission ».

Au siège de l'ONU en Afrique, qui se trouve dans la capitale kenyane Nairobi, le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, a déclaré vendredi que les managers y mettaient également en œuvre le télétravail « dans toute la mesure compatible avec la continuité des activités, afin de réduire considérablement les expositions du personnel aux transports en commun et aux zones bondées ».


Les informations reçu par E-mail via OMS

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