Propagation de coronavirus en travers le monde va provoquer un préjudice considérable» sur les réseaux-sociaux, a annoncé Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, maison mère de WhatsApp

Coronavirus: l’usage de WhatsApp a explosé en Europe.

Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, maison mère de WhatsApp, a annoncé qu’il allait tout mettre en oeuvre pour éviter une surchage des réseaux.

En confinement à son domicile comme l’ensemble de la Silicon Valley, Mark Zuckerberg a organisé une conférence de presse téléphone mercredi 18 mars.

Le patron de Facebook s’est exprimé sur les nouvelles mesures mises en place par le réseau social pour faire face à la pandémie de coronavirus.

Depuis l’arrivée du Covid-19 sur le territoire européen, la société californienne a constaté une forte hausse des activités et communications sur ses plateformes en ligne.

La messagerie WhatsApp, propriété de Facebook depuis 2014, a connu des pics d’utilisations inédits.

Le nombre d’appels audio et vidéos a ainsi doublé par rapport à la normale dans les pays touchés par les mesures de confinement, dont l’Italie et la France.

Le volume d’échange sur la messagerie, qu’il soit en audio, vidéo ou par écrit, ont atteint un niveau largement supérieur à ce qu’ils sont durant le réveillon du 31 décembre.

Face à cette augmentation brutale des connexions, un risque de surcharge des serveurs pourrait impacter les réseaux du groupe.

Mark Zuckerberg a indiqué avoir pris toute la mesure du risque, ayant mis à pied d’œuvre des ingénieurs pour renforcer les infrastructures de Facebook, Messenger, WhatsApp et Instagram.

Il tient à éviter un «effondrement» de ses structures de communications, dans le cas où les situations de confinement se généraliseraient et dureraient dans le temps.

Le groupe a déjà pu constater l’effet du confinement italien depuis le 10 mars, et se prépare désormais à ce que des mesures similaires soient prises dans de plus en plus de pays.

Un nouvel espace pour lutter contre la désinformation

En parallèle, Mark Zuckerberg a également annoncé la création d’un nouveau portail d’informations sur Facebook, afin de lutter contre les fake news sur le coronavirus.

Ce centre d’information dédié au Covid-19 sera déployé dans les prochaines 24 heures dans six pays fortement touchés par la pandémie: les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France.

Ce nouvel espace d’informations, placé en tête du flux d’actualités de millions d’utilisateurs, proposera un ensemble de conseils et d’informations vérifiées sur le coronavirus.

Des articles, vidéos, statistiques, graphiques animés, ou recommandations officielles de l’Organisation Mondiale de la Santé  y seront présentés ainsi que des initiatives plus insolites, comme les appels de célébrités à rester confiner pour éviter la propagation du virus dans l’espace public.

«Notre priorité, et principal objectif, est de s’assurer que toute personne peut avoir accès à de vraies informations et à des sources fiables durant la pandémie», a déclaré le PDG de Facebook.

Cette annonce intervient alors que plus tôt cette semaine, la société californienne avait admis avoir eu un bug informatique majeur qui marquait comme spam de nombreux articles de presse dont ceux traitant du Covid-19.

Depuis l’apparition de ce nouveau coronavirus, les fausses informations et arnaques à ce sujet se multiplient, en particulier sur les plateformes phares du géant de la Tech comme Facebook, WhatsApp et Instagram.

Mark Zuckerberg a déclaré vouloir pleinement s’investir avec les autorités pour lutter contre la désinformation sur le coronavirus.

«Nous voyons des canulars qui encouragent les gens malades à ne pas recevoir de traitement, ou à ne pas protéger les gens qui les entourent [...] nous avons vu un canular qui encourage les gens malades à boire de l'eau de Javel», déclare-t-il. «C'est terrible, cela va provoquer un préjudice considérable».

De son conté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé l’Afrique à « se réveiller » face à la menace du nouveau coronavirus.

« Le meilleur conseil à donner à l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui », a lancé mercredi soir le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève.

À une question d’un journaliste rwandais, le chef de l’OMS a indiqué que même si l’incidence de la maladie est faible, le continent africain devrait se « préparer au pire ».

« Dans d’autres pays, nous avons vu comment le virus s’accélère après un certain point de basculement », a-t-il insisté, tout en ajoutant qu’il vaut mieux que « ces cas recensés soient vraiment les chiffres exacts pour que l’on puisse étouffer le nouveau coronavirus dans l’œuf ».

« Pour l’instant, l’incidence de Covid-19 en Afrique est faible », a fait valoir de son côté, le Dr Michael Ryan, Directeur exécutif chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire à l’OMS.

Les lecteurs peuvent trouver des informations et des conseils sur le nouveau coronavirus (2019-nCoV) fournis par l'Organisation mondiale de la santé et les agences des Nations Unies ici.

Selon Dr Ryan, l’incidence est peut-être « plus élevée » en raison notamment de l’absence de détection. Mais, l’Afrique a encore une occasion majeure d’éviter certains des pires effets de l’épidémie et de préparer son système de santé publique et son système de santé à cette éventualité.

Dans cette optique, l’OMS s’attend à ce que les pays africains examinent toutes les options possibles, en se basant sur l’expérience de l’Asie et de l’Europe pour déterminer les options qui leur conviennent le mieux.

En attendant, l’agence onusienne basée à Genève réitère les mêmes conseils donnés aux autres pays, à savoir l’importance de faire des tests, de rechercher les contacts, d’isoler et de traiter les personnes atteintes.

Pour l’OMS, il est certain qu’en ce moment, tous les pays qui ont une maladie à l’intérieur de leurs frontières doivent examiner les mesures appropriées pour limiter les contacts entre les individus, en particulier « les grands rassemblements de masse qui ont le potentiel d’amplifier la maladie ».

L’Afrique devrait se réveiller. Mon continent devrait se réveiller - Dr Tedro.

Afin d’éviter l’amplification de la maladie, l’OMS estime actuellement que tous les pays où il existe une transmission communautaire ou des grappes de cas à l’intérieur du pays, devraient envisager sérieusement de retarder ou de réduire les rassemblements de masse.

L’agence onusienne avertit que de telles manifestations, qui rassemblent les gens de manière intense, ont le potentiel d’amplifier et de propager la maladie, en particulier « les grands rassemblements de type religieux qui mettent en contact très étroit des personnes venant de très loin ».

La recommandation de l’OMS est en fait d’éviter ces regroupements de masse et de tout faire pour couper le virus de l’œuf, en espérant que le pire puisse se produire .

« Car nous avons vu comment le Covid-19 s’accélère vraiment et se propage dans d’autres continents ou pays », a insisté Dr Tedros, estimant que « l’Afrique devrait se réveiller ».

« Mon continent devrait se réveiller », a dit le Directeur général de l’OMS, qui est d’origine éthiopienne.

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Un responsable de l'OMS met en garde contre l'utilisation de l'expression « virus chinois »

« Les virus ne connaissent pas de frontières et ils ne se soucient pas de votre appartenance ethnique, de la couleur de votre peau ou du montant d'argent que vous avez en banque.

Il est donc très important que nous fassions attention au langage que nous utilisons de peur qu'il ne conduise à une stigmatisation des individus associée au virus », a déclaré Mike Ryan, le directeur exécutif du programme de gestion des urgences sanitaires de l'OMS, en réponse à la récente utilisation par Donald Trump du terme « virus chinois ».

M. Ryan a rappelé que la pandémie de grippe H1N1 de 2009 avait commencé en Amérique du Nord et que ce n'est pas pour autant que les gens l'ont appelée la grippe nord-américaine.

Et c'est pourquoi, lorsqu'il s'agit d'autres virus, la même approche doit être utilisée, en évitant de connecter un virus à une région.

Il a souligné que le moment était venu de lutter ensemble contre le virus et que les gens devaient travailler ensemble plutôt que de se faire des reproches mutuellement.

« Tout ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'identifier les choses que nous devons faire pour avancer rapidement, rapidement et pour éviter toute indication d'associations ethniques ou autres avec ce virus », a déclaré M. Ryan.

Plus de 200 000 cas de COVID-19 ont été signalés dans le monde, faisant plus de 8 000 morts, a de son côté annoncé le 18 mars le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ajoutant que « L'esprit de solidarité doit être au centre de nos efforts pour vaincre le COVID-19 ».

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