Sans sécurité alimentaire, aucune paix n'est possible dans l'est dela Rép dém du Congo.

Selon une source de PAM, et AFP, la crise alimentaire qui sévit en RDC est la deuxième plus importante au monde, juste derrière celle au Yémen. Quelque 13 millions de Congolais vivent en insécurité alimentaire, dont 5 millions d’enfants au Nord-Kivu et Sud-Kivu.

« Des évaluations récentes montrent que la faim s’aggrave dans la province de Ituri, en particulier dans les zones touchées par un conflit interethnique au cours des dernières années », a fait valoir le porte-parole du PAM.

« Des gens meurent de faim ou la malnutrition a un impact sur leur vie qui fait qu’ils meurent », a précisé le porte-parole en réponse à une question sur le nombre de personnes mourant de faim dans ce pays. « Ça veut dire qu’ils peuvent être mal nourris, donc moins résistants ou mourir d’autre chose et malheureusement c’est créé quelque part par la malnutrition au début », a-t-il ajouté, notant qu'il n'avait pas de chiffres très précis en la matière.

Nutrition

Dans les zones où la malnutrition aiguë affecte plus de 10 pour cent de la population, le PAM fournit une aide alimentaire supplémentaire aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition.

L’objectif est de réduire la mortalité maternelle et infantile et de prévenir les troubles de croissance liés à la malnutrition.

Hausse de la malnutrition

Selon l’agence onusienne, l’augmentation récente et spectaculaire de la faim et de la malnutrition est due à la propagation des conflits, aux déplacements, aux prix élevés des denrées alimentaires, au manque de revenus, aux régimes non diversifiés, aux infestations de ravageurs et aux épidémies.

OPERATIONS

Assistance en vivre et redressement

Le PAM fournit une aide alimentaire d’urgence à plus de 1,6 millions de personnes en RDC, y compris les personnes déplacées vulnérables et les communautés d’accueil touchées par le conflit ainsi qu’à 134 000 réfugiés du Sud-Soudan, de République centrafricaine, du Burundi et du Rwanda.

Là où c’est possible, le PAM distribue du cash et des coupons alimentaires plutôt que des vivres. Cela soutient l’économie locale et encourage le redressement économique après un conflit ainsi que la diversification alimentaire.

Les retournés sont pris en charge à un stade précoce du redressement, par le biais de programmes de «vivres contre le travail» et de «vivres contre actifs».

Face à cette situation, l'ONU va renforcer la résilience de 180.000 personnes dans l'est de la RDC grâce à une aide de l'Allemagne.

Aide humanitaire

En République démocratique du Congo (RDC), 180.000 personnes dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu affaiblies par les conflits et les chocs climatiques vont bénéficier d’une aide du gouvernement allemand afin de renforcer leur résilence.

Le programme sera mis en œuvre par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dans l'est de la RDC.

Le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) a octroyé, par l'intermédiaire de la Banque allemande de développement (KfW), 50 millions d'euros afin de soutenir ce programme.

Le programme quadriannuel (2020-2023) vise à apporter une aide à plus de 180.000 personnes vivant en zones rurales -la plupart sont des petits exploitants agricoles - dans les territoires de Walikale au Nord-Kivu et de Mwenga et Walungu au Sud-Kivu.

Cela leur permettra non seulement de renforcer leur production agricole et leur gestion après recolte mais aussi de diversifier leurs activités productrices de revenus et d'améliorer la nutrition et les services sociaux de base.

Autant de choses qui devraient contribuer à maintenir la paix et la stabilité dans la région.

La RDC, un pays très fertile

La RDC est l'un des pays les plus fertiles au monde et a un grand potentiel agricole avec environ 80 millions d'hectares de terres arables - la zone cultivable la plus étendue au monde après le Brésil. Le pays détient également la moitié des ressources en eau du continent.

Pourtant, son potentiel est encore largement sous-exploité et c'est l'un des pays les plus pauvres du monde.

Au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, le tissu socioéconomique a été détruit par des décennies de conflits, de déplacements et de chocs agricoles et climatiques qui se sont succédés.

Les chefs de guerre locaux profitent souvent de la vulnérabilité des adolescents et du faible niveau d'éducation pour les enrôler dans des groupes armés.

« Il est essentiel de renforcer la résilience afin de promouvoir une agriculture attentive à la nutrition, une cohésion sociale et de renforcer l'accès des populations vulnérables aux services sociaux de base.

L'approche intégrée du projet de la FAO, du PAM et de l'UNICEF aidera à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés vulnérables », a déclaré Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.

L'approche intégrée du projet de la FAO, du PAM et de l'UNICEF aidera à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés vulnérables - Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC.

« Ce programme conjoint nous offre la possibilité de briser le cercle en renforçant la résilience - afin que les ménages, les communautés et les systèmes nationaux soient mieux équipés pour prévenir les futurs chocs et y faire face, selon des modalités qui contribuent au développement économique et social et qui préservent l'intégrité et protègent les enfants », a indiqué Edouard Beigbeder, Représentant de l'UNICEF en RDC.

« Le PAM est convaincu qu'une approche commune avec la FAO et l'UNICEF pourrait apporter aux bénéficiaires une assistance plus complète et une meilleure formation professionnelle.

Le programme aidera à atténuer les effets dévastateurs des conflits et des chocs agricoles et climatiques, et il aidera les communautés à se construire un meilleur avenir », a indiqué Claude Jibidar, Représentant du PAM en RDC.

Le gouvernement allemand appuie les activités de renforcement de la résilience dans les provinces de Kivu depuis 2017 avec une contribution de 35 millions d'euros accordée à un programme conjoint de la FAO et du PAM qui devrait se clôturer en 2020. Le nouveau programme s'inspirera du succès du premier qui a atteint plus de 400.000 personnes.

Le PAM apporte au projet sa vaste expérience dans le domaine de la distribution des produits de base, du traitement et du stockage après-récolte, de la commercialisation et de la nutrition.

La FAO fournit son expertise pour la protection et la restauration des moyens d'existence basés sur l'agriculture afin de renforcer la cohésion sociale des populations.

Quant à l'UNICEF, elle apporte son expérience dans le domaine de la lutte contre la malnutrition grave aiguë, de l'assainissement et l'hygiène (WASH) et de la promotion de l'éducation pour la construction de la paix à tous les niveaux, en prêtant une attention toute particulière aux femmes et aux enfants.

Le programme a été lancé le 4 mars à Goma et le sera le 6 mars à Bukavu, par les gouverneurs du Nord et du Sud-Kivu, des hauts représentants de la FAO, du PAM et de l'UNICEF, des représentants des gouvernements provinciaux respectifs, et des hauts représentants du gouvernement allemand et d'autres organismes internationaux de coopération.


Les informations reçu part E-mail via PAM




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