Sur toute l’étendue de la collectivité de Walendu-Bindi, il y a vraiment un grand changement après la signature d'un accord entre le gouvernement dela Rdc, et FRP/C

SELON NOS SOURCES SUR PLACE À GETY : L'ESPOIR DE PAIX RENAIT APRÈS LA SIGNATURE D’UN ACCORD AVEC UN GROUPE ARMÉ EN ITURI.

Le 28 février dernier, à la suite d’âpres négociations facilitées par la MONUSCO, le Gouvernement congolais et l’ex-groupe armé Force de Resistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), signaient un accord de paix mettant fin à des décennies de conflits armés dans la collectivité de Walendu-Bindi en Ituri.

Depuis lors, la peur a cédé la place à l’assurance, l’espoir a remplacé l’angoisse et la désolation, car les populations vivent désormais en paix.

« Depuis la signature de l’accord, on observe un grand changement du côté de la FRPI, du côté de l’armée et même du coté de la population.

On n’enregistre plus comme avant des cas de vol, pillages ou d’attaques le long de la route BOGA-BUNIA.

La population est très contente de la signature de l’accord, les gens vivent bien et désormais en paix.

La collaboration entre les militaires des FARDC et la FRPI est très bonnes, tout comme celle avec la population », déclare Peke Kaliaki, chef de la Collectivité de Walendu-Bindi, dans le Territoire d’Irumu en Ituri.

La cohabitation entre ennemis d’hier se passe sans heurts, les activités sont organisées en commun.

C’est le cas de cette « marche pour la paix » organisée le 7 mars 2020, à l’occasion de la Journée internationale des Droits des femmes.

Pour la première fois, les épouses des miliciens FRPI, celles des militaires FARDC et les femmes locales se retrouvaient ensemble, signe de réconciliation et d’engagement commun à soutenir le processus de paix au sud d’Irumu et de contribuer désormais à la reconstruction de cette entité.

Fidèle Mbadona Mugey, 31 ans, est porte-parole de la Jeunesse de Walendu-Bindi et enseignant d’Ecole secondaire de profession.

Il savoure lui aussi la paix retrouvée : « La cohabitation est pacifique, la paix est là, il n’y a plus d’exactions comme avant, c’est un grand soulagement ».

Cependant, si les populations civiles peuvent désormais vaquer librement à leurs occupations dans le Walendu-Bindi à la faveur de cet accord de paix, en revanche, beaucoup ici expriment leurs inquiétudes et demandent au Gouvernement de tenir sa promesse.

« Pour la population, nous souhaitons que ce processus de paix aboutisse comme le prévoit l’accord, avec le cantonnement effectif des éléments de la FRPI », affirme le chef de la collectivité.

Pour sa part, la MONUSCO a engagé la suite du processus de démobilisation et de désarmement (DDR) des ex-combattants du groupe armé FRPI. Ainsi, des travaux de nettoyage et de nivellement du site de démobilisation et de cantonnement des ex-combattants à Kazana sont en cours depuis le 6 mars 2020.

Du matériel et des équipements logistiques sont déjà en route de Goma à Bunia.

Par ailleurs, le plan opérationnel pour le processus du DDR de la FRPI est terminé. Il sera soumis au ministère de la Défense pour approbation et signature.

Donc la population de Gety était aussi dans la liesse en ce "jour historique " pour elle.  Anualité Zawadi, 27 ans, donne de la voix : "Pour nous femmes, c'est un jour de victoire et de grand espoir ".

Elle ajoute : "Pendant 20 ans, on a beaucoup souffert, les femmes étaient violées, on n'allait presque pas aux champs, les enfants allaient difficilement à l'école, notre communauté était stigmatisée car assimilée aux miliciens de la FRPI. Avec cet accord, c'est un espoir de paix, d'unité et de cohabitation pacifique. Nous demandons que les clauses de cet accord soient respectées".

Selon les clauses de cet accord, dès sa signature, "la FRPI cesse d'exister comme groupe armé et s'engage au processus de transformation en parti politique conformément à la législation en la matière ". Par ailleurs, la FRPI "rassure le gouvernement de la non-présence des enfants associés dans ses rangs et de sa disponibilité à toute vérification ".

L'accord dispose également que le "gouvernement congolais s'engage à soumettre au Parlement un projet de loi portant amnistie pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Cependant, sont exclus du champ d'application de la loi d'amnistie les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, les graves violations des droits de l'homme, les viols, les violences sexuelles et les crimes de génocide".

Dépuis plusieurs années, la province de l’Ituri est secouée par les conflits inter-ethniques, dont le plus connu est celui entre les communautés Hema et Lendu.

Ces deux peuples originaires du territoire de Djugu et de Irumu, sont en guerre, et cette guerre met en danger la population de la province de l’Ituri et touche même d’autres communautés voisines qui subissent les dommages collatéraux de ce conflit.

L’histoire, écrite de ces deux peuples ressegne que, ils se disputent les limites des terres.

Curieusement ce conflit foncier s’est vite transformé en guerre tribal faisant de nombreuses victimes.

Le peuple Lendu est connu comme agriculteur et chasseur pendant que les Hema sont considérés comme un peuple de pasteurs à la recherche de terres et de pâturages.

Le nouveau conflit débute en juin 1999, lorsqu'un petit nombre d'Hema auraient tenté d'acheter des autorités locales, afin qu'elles modifient les registres de propriété foncière en leur faveur dans la zone de Walendu Pitsu qui fait partie du district de Djugu d'Ituri. Ils auraient utilisé les faux papiers pour expulser les habitants Lendu de leurs terres comme le pensent certains Lendu du coin. Ces Lendu ont décidé de riposter.

Comprenons par là, que le conflit est d'abord foncier et local. En l'absence d'une autorité locale forte, l'incident a rapidement viré à une confrontation entre les ressources et ainsi devenir ensuite, un conflit internationalisé.

APRÈS LA CHUTE DE MOBUTU SESE-SEKO constatés de 1996 en 1997

Nous avons appris que c'est la deuxième guerre du Congo qui a commencé le 2 août 1998, soit 14 mois après la prise de Kinshasa, les alliés de circonstances se séparent dans le déchirement.

La rupture est idéologique et elle se manifeste à deux échelons: - Sur le plan international, Laurent Désiré Kabila s'inscrit en faux par rapport à l'image d'ancien révolutionnaire malléable et manipulable à merci que lui prêtaient ses parrains. Il ressuscite ses vieux réflexes de marxiste convaincu et le nationalisme congolais prôné par Lumumba.

Peu après sa prise de pouvoir, c'est vers la Chine, Cuba et la Libye qu'il se tourne, prenant à contre pied le projet américain d'un axe des 3 K au coeur de l'Afrique. - A l'échelon sous-régional, L.D. Kabila se révèle beaucoup plus attaché à des idéaux nationalistes. Il rejette la tutelle que lui imposent ses voisins et cède aux revendications de la population congolaise qui s'insurge contre la présence de cadres rwandais et ougandais à la tête de l'armée, de la police ou de la diplomatie.

Le divorce est consommé. l'Est de la RDC est de nouveau envahi par le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi, anciens parrains de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) qui a porté Laurent Désiré Kabila au pouvoir 14 mois plus tôt.

Ainsi, pour la deuxième fois en deux ans, l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi s'investissent pour intégrer par la force la RDC dans le giron de leur zone d'influence. Les armées Rwandaises et Ougandaises s'installent durablement sur le territoire de la RDC, alimentant des zones locales de non-droit par la création de milices ethniques ou de rebellions nationales qui leurs vouent une allégeance sans faille.

Quelques jours apres la création du Rdc  qui aurait par ailleurs reçu le soutien de l'Ouganda et du Rwanda à la suite des tensions entre ceux-ci et Laurent-Désiré Kabila. Le noyau du RCD était composé d'anciens membres de l'AFDL, dont de nombreux Banyamulenge, qui avaient déjà pris des alliances avec le Rwanda contre les forces anti-Tutsi de la région.

Les forces pro-gouvernementales de Kabila tentèrent d'arrêter l'avance du RCD avec l'aide des armées d'autres états dont l'Angola et le Zimbabwe, ce qui marqua un pic dans la tension entre les différents pays de l'Afrique centrale.

Le Rwanda et l'Ouganda vont ouvertement, et respectivement, participer à la création du Rassemblement Congolais pour la Démocratie puis du Mouvement de Libération du Congo, les deux principaux mouvements rebelles congolais. De l'autre coté, Kinshasa obtient le soutien militaire de l'Angola, du Zimbabwe, du Tchad et de la Namibie ainsi que le support diplomatique du Congo, du Sénégal, du Gabon, du Cameroun, de la RCA et du Soudan.

Devant l'impasse régionale et l'atrocité des affrontements, le contexte de guerre et les ravages qu'il a engendré dans la région des Grands Lacs en général, et en République Démocratique du Congo en particulier; la communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations Unies vont déclarer la situation de la région des Grands Lacs comme une véritable menace pour la paix et la sécurité internationale.

Ce constat va les pousser à appeler, par les résolutions 1291 et 1304 du Conseil de sécurité des nations unies de février et de juin 2000, à l'organisation d'une conférence internationale sur la région des Grands Lacs ayant pour objectif principal l'établissement d'un réseau régional à même de faciliter l'adoption et la mise en oeuvre d'un pacte de stabilité, sécurité et développement articulé autour de quatre thématiques :

Ø paix et sécurité

Ø démocratie et bonne gouvernance

Ø développement économique et intégration régionale

Ø action humanitaire et question sociale.

L'impasse conduit au morcellement du RCD


En 1999, le front avec les forces gouvernementales se stabilisa.

Le RCD avait par ailleurs gagné de nouveaux adhérents sous la forme d'anciens partisans de Mobutu Sese Seko et d'autres dissidents de longue date.

Une fois qu'il fut clair que Kabila ne pourrait pas être renversé, des dissensions se firent jour dans l'organisation, et le Rwanda et l'Ouganda commencèrent à se disputer le contrôle du RCD et des ressources qu'il exploitait, telles les diamants, différents minerais et les ressources forestières.

Les tensions apparurent au grand jour en mai 1999 quand Wamba dia Wamba quitta l'est du pays pour s'établir à Kisangani avec l'aide de l'Ouganda, apparemment à la suite d'une altercation avec l'ancien mobutiste Lunda Bululu.

Son organisation fut dès lors connue sous le nom de RCD-Kisangani (RCD-K), ou parfois RCD-Wamba.

Au cours de cette période, les congolais vivant dans le Nord- et le Sud-Kivu en vinrent à considérer le RCD comme un brutal oppresseur.

Le Rwanda avait pratiquement pris le contrôle de l'organisation, qui avait accru sensiblement la taxation sans qu'il ne soit noté d'amélioration dans les conditions de vie de la population ou dans les infrastructures.

Les troupes indisciplinées du RCD et celles des autres groupes armés étaient régulièrement à l'origine d'actes de brutalité contre la population.

La domination des Banyamulenge était également très mal perçue. En janvier 2003, le RCD est accusé de crimes de guerre, et notamment d'actes de cannibalisme.

La dynamique internationale lancée par ces deux résolutions du conseil de sécurité, va enclencher le Processus des Grands Lacs (PGL), du moins sa phase préparatoire.

Pendant ce temp là, l'Ouganda, puissance occupante en Ituri de 1998 à 2003, a échoué dans l'obligation qui est la sienne, selon le droit humanitaire international, de protéger la population civile.

Les autorités ougandaises ont joué un rôle direct dans les changements politiques et administratifs en Ituri, stimulant la création de nouveaux partis politiques et de milices.

Alors que ce conflit s'étendait pour englober plus de gens et des zones plus vastes, l'Ouganda l'a utilisé comme un prétexte pour demeurer présent dans cette région riche en ressources, exploitant ses minerais et son commerce.

Le fait qu'un soutien politique et militaire en provenance d'acteurs extérieurs, gouvernements nationaux ou mouvements rebelles, ait été disponible, a encouragé les responsables locaux à former de nouveaux groupes, généralement sur la base d'une loyauté ethnique.

Certains de ces groupes sont devenus les défenseurs de positions à base ethnique de plus en plus extrêmes.

Les responsables de ces groupes ont souvent défini leurs propres priorités et ont facilement changé de maîtres, en fonction de ce que leur dictaient leurs intérêts. Dans cet environnement très changeant, une constante est demeurée: les abus commis contre la population civile.

Le conflit en Ituri est important, non seulement à cause de l'ampleur des souffrances et des destructions imposées aux populations locales mais aussi à cause de ses liens avec des luttes plus larges.

La complexe imbrication de conflits locaux, nationaux et régionaux existe également dans les Kivus où les civils ont souffert de massacres et d'autres graves abus et une telle situation pourrait se développer ailleurs en RDC.

Pour enterrer la hache de guerre, un pacte de sang est conclu en 1982 à bogoro, entre les deux ethnies belligérantes représentées par les chefs des collectivités Kahwa Salathiel et Akobi.

Ce pacte de non agression n’aura été, en réalité, qu’un trêve, car en 1992, une nouvelle guerre éclate toujours à la plaine du Lac Albert (Lac Mobutu). Un conflit met aux prises la population de Walendu-Bindi du groupement Zadhu, aux Bahama/ Sud du groupement des Bandikato.

En l'absence d'une autorité locale forte, l'incident a rapidement viré à une confrontation entre les ressources et ainsi devenir ensuite, un conflit internationalisé.

Les Hema et les Lendu se sont livrés de petites batailles pour la terre et les droits de pêche à plusieurs reprises après l'indépendance mais en général, l'arbitrage coutumier soutenu par l'état, a réussi à contenir les incidents.

Pour mettre fin à ce vieux conlit, il a fallu l'intervention des commandos du 412ème bataillon sous commandement du colonel EKUTSU, déployés partir du Mont-Awa dela sous région de haut-uélé, a été particulièrement impitoyable contre les combatants locaux aux villages songolo, olongba, opili, singo, nyagba, awuva, et bukiringi vers 1992 sous régime du président Mubutu.

Notons aussi la suspension administrative pour trois mois décidée par l’autorité régionale à l’encontre des deux chefs de collectivités Kahwa Salathiel des Bahema/ Sud et Akobi des Walendu-Bindi.

La poursuite de ce type de combat de niveau local met en danger le processus de paix dans tout le pays et au-delà.

Depuis décembre 1999, le président du RCD/Kis qui s’est installé à Bunia, le professeur Wamba dia Wamba fait une tournée dans le territoire de Djugu et visite les localités d’Iga, Dyna, Pimbo, Djugu, Fataki, Libi, Dhera et Kpandruma/Réthy. Il découvre la réalité des crimes de part et d’autre. Il tente de réconcilier les belligérants par le dialogue, mais sans suite favorable. . .

Face à cette situation, l'opinion  dela chefferie de Walendu-Bindi découvre une organisation militaire paraétatique. Mais aussi (certains observateurs parleront d'une armée sans frontière) bien décidée à s'imposer par la force sur l'espace des Grands Lacs africains.

À la veil du 30 juin 1999, Bernard-Kakado dit recevoir une vision divine, lui ordonnant d'aller apporter des protéctions pour les Indru, des messages enverti concernant un ça ne va pas, apporté par les autorités du RCD àl'époque, en Colléctivité de Lendu-Bindi.

<< Bernard Kakado

 Tsubina >> un vieux le plus puissant spirituel du peuple INDRU, est apparut avec ses oeuvres miraculeuses d'une héritage dela part des Ancêtres, après Nyipiri.

Mulege. et Sorodho tous, qui ont défendu le bien naître de la société, par des actions des générations qui se sont succédés sur ses bords avant l’ère chrétienne, dans l' objectif, voué aux cultes dela religion traditionnel comme à une divinité au sein dela communauté Indru, versant ses dons inépuisables à ses adorateurs au cours des différentes étapes pendant des années.

Lors de leurs propagande et que ces derniers leur ont servi de guide dans leur progression et parfois d'éclaireurs lors des différentes campagnes guerrières.

Pendant ce temp là, les propos de Bernard-Kakado commençant à se tourner vers des discours, contre Ernest Wamba dia Wamba, ce qui a inquièté les autorités de Bunia et leurs alliés ougandais,  qui ont déployés des millitaires pour la première fois, à Aveba, dans le but de traquer Kakado et ses millices, mais sans succès.

De façon irregulière, tous les groupes armés del'Ituri ont recrutés des enfants pour le service militaire, certains âgés de sept ans seulement, les soumettant aux risques et difficultés des opérations militaires.

Alors que la guerre s'intensifiait, le recrutement forcé a tellement augmenté que des observateurs ont décrit les forces belligérantes comme des «armées d'enfants».

C'est après avoir d'aller se rendre comtpe dela situation sécuritaire au village Nombe, Bernard-Kakado était accompagné de ses colaborateurs et aussi des miliciens qui viennent d'être appelés au service militaire qui portaient êtements civils et des fétiches, était essentiellement équipée d'armes traditionnelles telles que machettes, lances, couteaux et haches.

Selon des témoins del'événement, aussitôt arrivé sur le lieu de rencotre avec les Lendu du Nord leur mission principale sera insister sur les griefs historiques dela population lendu et a appelé «tous les Lendu à résister à l'agression et à toutes les formes de domination qui ont fait partie de l'histoire lendu.»

Avec le début de son enseignement, Kakado revendique la réputation, de rendre la vue aux aveugles, de faire parler les sourds et muets, de faire marcher les paralytiques.

Il était surnommé en langue Ndruna, Yesu-Ngba qui signifie « L’envoyé de notre Seigneur Jésus-Christ ».

Début 2001, les Ngiti et les Lendu, tout comme les Hema, n’avaient à opposer aux lourdes armes de guerre des militaires ougandais que des machettes, des lances, des flèches et deux ou trois fusils d’assaut AK 47 dépourvus de munitions, trouvés sur le corps d’ennemis abattus lors d’embuscades.

Mais leurs armes blanches étaient efficaces et redoutées des Ougandais, raconte Katanga en audience, notamment certaines pointes de flèches fabriquées par les Pygmées de la très proche forêt, qui les enduisaient d’un poison mortel foudroyant.

 D’autres flèches étaient fabriquées à partir de fûts de métal par les forgerons du village.

En août 2002, les troupes de l'UPC ont remplacé une petite force ougandaise qui s'était retirée de Nyakunde la semaine précédente. Plusieurs civils ngiti ont été tués fin août, morts que les Ngiti ont imputés aux combattants hema.

Les responsables communautaires ngiti ont cherché de l'aide en informant la MONUC à Bunia et en soumettant un rapport sur les événements.

La MONUC a effectivement informé son siège à Kinshasa, le 3 septembre 2002 que les soldats UPC avaient été vus en train de piller Songolo mais aucune autre action n'a été entreprise.

Cependant, dans cette région, peut-être à cause de la compétition pour la terre, les Bira étaient le plus souvent alliés aux Hema et voulaient chasser les Lendu, voyant leur présence comme une raison possible à l'importation de la guerre dans leur région.

Les Ngiti, un peuple lié aux Lendu, qui vivaient dans cette zone ont ressenti une pression grandissante au fur et à mesure que l'UPC prenait des chefs lieux et des routes clefs.

Ceux vivant près de Nyakunde étaient particulièrement inquiets parce qu'ils avaient un passé de disputes foncières avec les Bira, peuple localement important. Des déclarations officielles hema affirment que ces «forces négatives» sont hostiles à la paix et doivent être éliminées.

Les combattants ngiti ont accusé les responsables communautaires de laisser tomber leur peuple «puisque les rapports ne valaient rien.» Ils ont commencé à planifier des représailles contre les Hema qui ont été menées à bien le 5 septembre 2002 à Nyakunde (voir ci-dessous).

En réponse aux attaques de l'UPC contre Songolo décrites plus haut, le Colonel Khandro, ngiti et le commandant Paluku Faustin, APC ont lancé une attaque en représailles contre Nyakunde, le 5 septembre.

Sur une période de dix jours, ces forces ont systématiquement massacré au moins 1200 civils hema, gegere et bira dans la ville ainsi que dans le Centre Médical Evangélique (CME), un hôpital soutenu par l'église.

Le colonel Khandro et d'autres venus d'un groupe de combattants ngiti ont rencontré les chefs communautaires ngiti à Songolo, une ville située à environ seize kilomètres de Nyakunde pour discuter de possibles actions militaires contre les Hema.

Ces combattants auraient vu cette attaque comme un moyen d'attirer l'attention internationale sur leur cause. armées de lances, de fusils et de machettes.

En définitive, les conflits en Ituri Ils ont contribué à la destruction des champs, des fermes et des infrastructures de base, aux pillages, aux vols, mais surtout ils ont anéanti la population qui est le premier facteur de production.

En effet, les conflits en Ituri ont décimé la population, détruit des villages, causé des déplacés massifs, anéantis des familles, laissant des blessés, des maladies, des effets psychiques qui ont une incidence négative dans l'avenir.

Les membres des groupes armés ont pillé nombre de ces maisons et ont souvent incendié et détruit des villages entiers pour décourager tout retour.

Des groupes politiques armés et leurs soutiens extérieurs ont violé le droit humanitaire international en empêchant délibérément les agences humanitaires d'apporter leur assistance aux gens qu'ils auraient définis comme étant leurs ennemis.pour responsables de ces actes.

À la lecture de plusieurs ouvrages, il s'avère que, plus de 500 000 personnes ont été contraintes de quitter leur maison en Ituri, se trouvant souvent confrontées à une autre violence au cours de leur fuite.

D'après le rapport du Human Rights Watch 2003, plus de 3,5 millions de morts dans le pays entier et plus de 50.000 morts dans le district de l'Ituri par l'effet multiples des guerres.

Les personnes vulnérables qui ont été le plus touchées sont les vieillards, les enfants de moins de 5 ans et les femmes qui sont soit fragiles, soit ont les moyens de défense limitée. Relevant les conséquences sociales, les cas suivants sont observés :

- accentuation du taux de maladie sexuellement transmissible ;

- destruction des infrastructures sanitaires et scolaires ;

- destruction des logements de la population

- non paiement des salaires et augmentation du taux de chômage ;

- beaucoup d'enfants enrôlés de force dans l'armée et pour certain par goût d'aventure et plusieurs ont connu la mort ;

- perte des parents, et certains enfants deviennent enfants de la rue à la merci des organismes humanitaires ;

- divorces, séparations des époux, des enfants avec leurs parents, etc...

SITUATION-SÉCURITAIRE

Durant des décennies, nous pouvons dire que, la République Démocratique du Congo a été le théâtre des conflits cruels et dévastateurs qui n'ont épargné personne.

Des femmes ont été violées, mutilées, torturées, assassinées... des enfants ont été rendus orphelins suite à la cruauté de la guerre, certains d'entre eux ont été enrôlés de force dans les forces et groupes armés, d'autres ont été utilisés comme esclaves des membres des groupes armés avec les filles qui ont été esclaves sexuelles, d'autres encore ont payé le prix le plus fort de la guerre en perdant leur vie.

Des hommes ont été la cible des attaques, les ressources naturelles ont été au centre des convoitises et le territoire de la RDC a été envié au point où certaines mauvaises langues ont prétendu que la conférence de Berlin de 1885 avait mal divisé l'Afrique en réservant des vastes étendues de terre à la RDC.

Dans ce cas, pendant la guerre les populations vivent souvent dans les conditions économiques et sanitaires déplorables, notamment dans les régions de l'Est où des bandes rebelles armées sèment terreur et désolation.

Avant d'expliquer le concept « insécurité » nous avions voulu tout d'abord comprendre ce qui signifie son contraire à savoir la sécurité.

La sécurité est l'absence de danger, mais plus généralement, il s'agit de l'impression subjective ressentie par celui qui ne perçoit pas de danger. La sécurité et son antonyme l'insécurité sont donc des notions subjectives.

Le besoin de la sécurité est un besoin psychologique fondamental de l'homme qui, n'est pas satisfait, suscite un malaise et mobilise une part importante des ressources intellectuelles, pourraient être utilisées à d'autres fins .de nombreuses activités humaines sont perturbées voire rendues impossible lorsque règne un climat d'insécurité.

La sécurité nationale, sur un territoire peut aussi concernée l'ordre public et les menaces intérieures en général .il est alors question de la sécurité interne la mise en oeuvre et de la responsabilité de gouvernement particulier ment en fonction menace observé .Elle est nationale ou internationale

La sécurité peut s'établir par la force, (la guerre), mais elle peut résulté aussi d'une approche ou d'une crainte réciproque de la puissance des rivaux (équilibre des puissances)avec la naissance de la société des Nations en 1919, puis de l'organisation des Nation Unies, en 1945, c'est l'ère de la régulation internationale du recours à la force avec la sécurité collective.

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