À cause du confinement, la demande d’ordinateurs portables a explosé en travers le monde

Devant une demande trop importante d’ordinateurs portables, l’offre ne suit plus.

À cause du confinement, la demande d’ordinateurs portables a explosé, cependant les constructeurs n’arrivent pas à suivre.

Un rapport spécialisé dans les chaines d’approvisionnement prédit que la Chine va connaitre des difficultés dans sa production industrielle à partir de mi-mars, du fait d’une probable pénurie de matières premières.

Depuis le début du confinement, des millions d’employés ont été contraints de se réfugier chez eux pour continuer à travailler.

De même pour les étudiants qui ont logiquement dû déserter les salles de classe.

De ce fait, il a fallu se réorganiser pour pouvoir travailler efficacement de la maison.

La société Canalys a constaté un phénomène assez paradoxal puisque la demande de nouveaux ordinateurs portables a considérablement augmenté malgré une baisse significative des expéditions, qui ont chuté de 8%.

La raison principale est sans surprise les chaînes d’approvisionnement qui subissent de forts ralentissements depuis le début de pandémie.

Cette baisse est la pire depuis 2016, une année où les ventes avaient baissé de 12% selon Canalys.

Une demande en hausse à cause du confinement

Rushabh Doshi, directeur de recherche chez Canalys, confirme que si les rayons ont rapidement été dévalisés, les fabricants de PC n’ont pas pu suivre la demande car l’offre était limitée en raison d’un certain nombre de facteurs liés aux mesures prises à cause du confinement.

Voici ce qu’il déclare : « Les fabricants de PC ont commencé l’année 2020 avec une offre limitée de processeurs Intel, causée par une transition bâclée vers les nœuds 10nm.

Cette situation a été exacerbée lorsque les usines en Chine n’ont pas pu rouvrir après les vacances du Nouvel An lunaire.

Le ralentissement de l’offre s’est accompagné d’une accélération de la demande, les entreprises étant soudainement obligées d’équiper une main-d’œuvre nouvellement éloignée, passant des commandes urgentes pour des dizaines de milliers de PC.

Les enfants aussi avaient besoin de leurs propres PC, car les écoles ont fermé et les cours ont été dispensés en ligne ».

Concernant l’état de ce marché, Lenovo et HP sont largement en tête au premier trimestre, avec respectivement 23,9 % et 21,8 % de parts de marché.

Dell arrive en troisième position avec 19,6 %. Tandis qu’Apple reste loin derrière en quatrième position avec seulement 6 % de part de marché.

Ce classement révèle que les consommateurs cherchaient avant tout une solution de secours sans apporter une grande importance à la puissance des ordinateurs.

CHÔMAGE TECHNIQUE

Les premiers effets du coronavirus sur le ralentissement de l’économie chinoise commencent à se faire sentir jusqu’en Europe.

Automobile, informatique, smartphones : tous les secteurs du high-tech craignent une pénurie qui pourrait durer.

Pour l'instant, en Chine, le problème, masqué par les autres effets du coronavirus, n'est pas visible.

Centres-villes désertés, bureaux vides et magasins fermés relèguent au second plan les pénuries à venir d'un pays qui tourne au ralenti.

Dans la province du Hubei, dont Wuhan est la capitale, les vacances du Nouvel an chinois ont ainsi été étendues, toutes les usines y resteront fermées jusqu’au 9 février au plus tôt.

Si l’on ne sait combien de temps elle va durer, la crise a déjà des conséquences sérieuses pour les marques de smartphones.

Pour les géants locaux, comme Huawei, Xiaomi, Oppo et Vivo, l’arrêt de certaines usines se chiffre en millions d’unités perdues : six à sept millions de ventes en moins pour Huawei, trois à quatre millions pour Oppo et Vivo.

Xiaomi pourrait, lui, perdre deux millions de ventes. Un nombre équivalent à la baisse d’activité prévue d’Apple.

Alors que le virus Covid-19 continue de se propager en Chine et au-delà, les premiers chiffres concernant la baisse de la production industrielle commencent à être publier sur les sites Webs en ligne.

Un rapport dévoilé par Digitimes sur la supply chain prévoit que la fabrication d’ordinateurs portables sera l’un des secteurs les plus touchés, avec une baisse des exportations allant de 29% à 36%.

L’entreprise Quanta, qui fabrique la plupart des MacBookAir et des MacBookPro, tente d’organiser sa chaine de production autrement, notamment en déplaçant une partie de sa production à Taiwan.

Le rapport explique que malgré le changement de stratégie de Quanta Computer, la production va diminuer du fait du manque de matières premières.

Si les usines en ont pour l’instant en quantité suffisante, les stocks risquent de s’épuiser à la mi-mars.

De nombreuses négociations sont déjà en cours entre les constructeurs et le gouvernement, afin de déterminer quand les usines d’extraction pourront ré-ouvrir.

Pas de consigne à l’échelle nationale.

Deux semaines après la fin des congés du Nouvel An lunaire, les usines tentent peu à peu de reprendre un rythme normal.

Lundi dernier, le gouvernement chinois a autorisé la réouverture de l’usine Tesla à Shanghai. Pourtant, elle tourne encore au ralenti.

Alors que c’est en moyenne 100 navettes qui font l’aller-retour entre la ville et l’usine, seulement 40 sont actuellement en service.

De son coté, le principal assembleur d’IPhone en Chine, Foxconn, est aussi en difficulté.

Sa principale usine de production, située à Zhengzhou devait ouvrir cette semaine. Finalement, il a été décidé qu’elle ne rouvrirait que la semaine prochaine, en raison des craintes persistantes concernant le virus.

Les usines rouvrent donc moins vite que prévu, et on ne sait toujours pas quand la production d’Apple en Chine retrouvera sa pleine capacité.

La marque à la pomme, qui produit ses iPhone en Chine, a fermé tous ses magasins jusqu’à nouvel ordre.

Et attend la reprise de l’activité de Foxconn, qui assemble ses produits dans ses méga-usines, aujourd’hui à l’arrêt pour une semaine au moins.

CORONAVIRUS : GOOGLE REMERCIE SUR SA PAGE D’ACCUEIL TOUS CEUX QUI SONT EN PREMIÈRE LIGNE FACE À LA PANDÉMIE.

En ce lundi 13 avril, Google a décidé de créer un Doodle pour l’ensemble du personnel des commerces d’alimentation.

«Merci à tous ceux qui aident à combattre le coronavirus».

Chaque jour, le moteur de recherche Google met à l’honneur sur sa page d’accueil toutes les personnes qui continuent à exercer leur métier malgré la pandémie de coronavirus.

En effet, si plus de trois milliards de personnes sont appelées à rester chez elles dans le monde, beaucoup d’entre elles continuent leur activité, à l’image des caissiers, des chercheurs, des policiers, ou encore des personnels soignants, en première ligne face à l'épidémie.

PANDÉMIECoronavirus : Apple et Google s’allient pour le traçage des personnes infectées.

Le géant américain de l’internet a ainsi décidé de les remercier au travers de Doodles, une animation ou une image en lien avec un événement de l’actualité qui remplace, le temps d’une journée, le logo officiel de Google avec ses lettres multicolores sur la page du moteur de recherche.

Pour sa série consacrée au coronavirus, l’entreprise utilise à chaque fois le même format de base où la lettre «G» envoie un cœur rouge à un «e» thématique à la fin via une petite animation.

Et en cliquant sur chaque Doodle, le message «Merci à tous ceux qui aident à combattre le coronavirus», s’affiche alors dans la barre de recherche.

Le 6 avril dernier, Google a notamment rendu hommage à la communauté scientifique, qui se mobilise dans le monde entier pour trouver des traitements et un vaccin contre le nouveau coronavirus, en mettant en scène un chercheur en train de présenter l'aplanissement d'une courbe.

Le lendemain, le géant a remercié le personnel médical, à savoir les médecins, les infirmières, et autres soignants, qui travaillent d'arrache-pied depuis des semaines pour sauver des vies et endiguer l'épidémie.

«Pour les gens du secours» en soutien aux hôpitaux.

Le 8 avril c’était au tour des pompiers, également très sollicités, et des policiers, largement mobilisés pour faire respecter le confinement.

Puis des éboueurs, qui continent leur travail et font face à une hausse des déchets ménagers due au confinement, ainsi que du personnel d’entretien, qui doivent assurer leur mission de nettoyage, essentielle pour limiter la propagation du virus.

Le 10 avril, les agriculteurs et les travailleurs agricoles ont eux aussi eu droit à leur Doodle.

Google et Apple ont annoncé la mise en œuvre d'un système de traçage commun à leurs écosystèmes de smartphones pour identifier les chaînes de transmission du coronavirus SARS-CoV-2.

Il reposera sur l'échange volontaire d'identifiants uniques via Bluetooth pour prévenir une personne qui a été en contact avec une personne testée positive.

Mais certains s'inquiètent du devenir des données échangées, alors que les deux entreprises américaines tentent de rassurer en affirmant qu'elles ont tout mis en œuvre pour respecter la vie privée de leurs utilisateurs.

Le 10 avril 2020, Google et Apple ont annoncé un partenariat pour la mise en œuvre d'une solution commune de traçage numérique des contacts entre les personnes (contact tracing) via les smartphones. Son objectif est d'identifier les chaînes de transmission du coronavirus SARS-CoV-2, qui est à l'origine de la maladie Covid-19.

UN PLAN EN DEUX ÉTAPES

Le programme se déroulera en deux étapes successives. En mai, les deux entreprises lanceront des API permettant l'interopérabilité entre les smartphones Android et les iPhones.

Cela permettra aux États de mettre en place des applications plus efficaces car compatibles d'un écosystème à l'autre. Au cours des mois à venir, une "plate-forme de traçage de contact" devrait voir le jour.

"Cette solution, plus robuste qu'une API, permettra non seulement la participation d’un plus grand nombre de personnes, sur la base du volontariat, mais aussi l'interaction d’un écosystème d'applications plus étendu avec les autorités sanitaires gouvernementales", indiquent les deux entreprises américaines.

Le système de traçage repose non pas sur l'exploitation des données de géolocalisation mais sur le Bluetooth afin de prévenir une personne si elle a été en contact avec une personne contaminée.

Dans le faits, chaque utilisateur se voit attribuer un identifiant unique qui changera toutes les 15 minutes.

Lorsqu'il rencontre quelqu'un, leurs téléphones enregistrent mutuellement ces identifiants. Si un utilisateur est testé positif au Covid-19, il peut l'indiquer dans une application gouvernementale.

Dès lors et avec son consentement, tous les identifiants enregistrés via son smartphone durant les 14 derniers jours peuvent être transférés vers un serveur central.

Les personnes côtoyées seront ainsi prévenues et recevront des indications sur la conduite à tenir pour éviter de propager le virus.

LE RESPECT DE LA VIE PRIVÉE AU CŒUR DU DISPOSITIF

"Le respect de la vie privée, la transparence et le consentement sont de la plus haute importance dans cette initiative", affirment les deux entreprises.

Un des arguments de Google et d'Apple est que la vie privée est davantage protégée car le système n'utilise pas les données de géolocalisation mais le Bluetooth.

 De plus, toutes les données collectées sont traitées sur l'appareil et ne quittent pas le téléphone d'un utilisateur à moins qu'il ne choisisse de les partager.

Par ailleurs, les serveurs centraux stockent la base de données des identifiants partagés mais pas les interactions entre eux.

Mais des interrogations voire des critiques ont émergé sur ce système.

Moxie Marlinspike, expert en cybersécurité et créateur de l'application de messagerie sécurisée Signal, a détaillé dans une série de tweets ses doutes quant au futur dispositif.

Il explique que sur le long terme pour que le système fonctionne correctement, il devra sûrement avoir recours à des données plus ciblées "ce qui signifie probablement des données de géolocalisation".

En effet, chaque clé représente 16 octets. En une semaine, cela représente plusieurs centaines de mégaoctets.

Ces données pourraient être compliquées à utilisées si elles ne sont pas recoupées avec des périmètres géographiques.

Il y voit aussi un risque de récupération par l'industrie de la publicité (avec les "beacons" qui identifient les utilisateurs dans les magasins par le bluetooth de leur smartphone).

QUE FAIRE DES PERSONNES DÉPOURVUES DE SMARTPHONES ?

TechCrunch a pu interroger des représentants d'Apple et de Google pour obtenir des précisions. Premièrement se posait la question du nombre d'utilisateurs qui pourront avoir accès au système.

Engadget note qu'aux Etats-Unis, seulement environ 31% des appareils exécutent Android 10, tandis que 65% des appareils exécutent Android 9.0 ou une version antérieure (StatCounter).

 Apple a déclaré qu'il déploierait "la mise à jour sur le plus grand nombre possible d'appareils iOS.

Plus des trois quarts des iPhones et iPads utilisent la dernière version d'iOS 13 et recevront la mise à jour".

De son côté, Google a indiqué qu'il mettra à jour les services Google Play pour que le système de traçage puisse fonctionner sur Android 6.0 et pas seulement sur les appareils les plus récemment mis à jour.

Reste la question des groupes de population défavorisée et des personnes âgées qui n'ont souvent même pas de smartphones.

Quant aux organismes qui auront accès aux API développées, les deux entreprises certifient que seules les autorités sanitaires reconnues par

l'Etat concerné seront autorisées à les utiliser. Sur la sécurité du système, Apple et Google notent qu'aucun dispositif n'est "inébranlable", mais qu'en décentralisant la gestion des données ces risques s'amenuisent.

"Si vous ne faites pas confiance au système, vous n'êtes pas obligé de l'utiliser", rappellent les entreprises.

À noter que les applications de "contact tracing" ont déjà fait leurs preuves.

Taïwan, l'un des pays qui a le mieux endiguer la pandémie, a eu recours à ce dispositif en testant en parallèle massivement sa population pour identifier les personnes contaminées.

Mais cette politique de dépistage n'est pas partagée par tous les pays pour diverses raisons (souvent le manque de tests).

Sur cette question, Google et Apple répondent que "si un résultat de test positif est probablement le meilleur moyen d'identifier un cas, ce n'est pas nécessairement le seul moyen".

Ils notent que l'application pourrait également comptabiliser les cas positifs via l'identification de symptômes de la maladie sans avoir recours à un test biologique. Mais que faire des cas asymptomatiques ?

Impossible de les recenser si les Etats ne mettent pas en place des tests sérologiques qui servent à détecter la présence d'anticorps, marqueur biologique d'une infection passée.

Selon les estimations de l'Institut Pasteur, les cas de malades asymptomatiques ou qui présentent peu de symptômes représentent tout de même entre 30 et 60% des personnes infectées.

QUELLE ARTICULATION AVEC LES AUTRES OUTILS ?

Se pose également la question de l'imbrication de ce dispositif dans les autres initiatives de traçage numérique.

Interrogés par Le Monde, le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O et le ministre de la Santé Olivier Véran annonçait que le gouvernement travaillait sur l'application 'StopCovid'.

En parallèle, un groupe de 130 chercheurs européens ont lancé la plate-forme PEPP-PT (Pan-European Privacy Preserving Proximity Tracing) qui doit permettre de concevoir des applications ayant recours au "contact tracing".

De son côté, l'Union européenne plaide pour un dispositif paneuropéen voire mondial. "Dans l'idéal, une coordination avec l'Organisation mondiale de la santé devrait également avoir lieu, afin de garantir la protection des données dans le monde entier dès la conception", notait Wojciech Wiewiorowski, directeur du Contrôleur européen de la protection des données (CEPD).

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