Après la dernière incursion des ADF au village Ndoma-Halungupa-Beni-Rdc, l'armee dans la région attribue ces attaques aux combattants d'Allied Democratic Forces (ADF) et rappelle à la population de respecter les consignes sécuritaires déjà instaurées

🔴En térritoire de Beni en proie des massacres ; Dépuis un certain temp, six civils et deux militaires ont péri à moins d'une semaine dans deux attaques différentes perpétrées près de la localité de Halungupa, en secteur de Ruwenzori, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

La première attaque a eu lieu dans le village de Totora, où un civil a été abattu, au cours de la poursuite des assaillants, deux soldats ont aussi perdu la vie.

La dernière attaque c'est celle qui s'est effectuée dans le village de Ndoma, la soirée du mercredi,5 civils ont été tués à la machette et par arme en feu.

"Je viens d'échanger à ce sujet avec le Commandant de l'Axe centre. Il confirme la mort de ces civils surpris la nuit dans les champs de cacao par les ADF.

En effet, des consignes ont été données pour qu'à partir de 16 heures, la population sorte des champs pour éviter ce genre d'incidents.

Malheureusement, cette consigne est régulièrement violée et les conséquences sont là. Le crime a été perpétré par un groupe d'ADF repoussés par les FARDC vers 19h.

En fuite, ces terroristes ont trouvé les infortunés dans leur champs et les ont massacrés.

À la poursuite de l'ennemi, les FARDC ont découvert des corps sans vie ",  explique à ACTUALITE.CD, le général Sylvain Ekenge, porte parole adjoint de l'armée.

Selon les sources de la société civile, les assaillants ont fait incursion hier dans la zone à la tombée de la nuit avant de se retirer après l’intervention des FARDC.

À propos des victimes, l’ONG Centre d’Etudes pour la promotion de la Paix et de la Démocratie (CEPADHO) indique qu’il s’agit d’un conducteur de moto, son client ainsi qu'un paysan.

Mais d’autres sources disent que deux militaires FARDC ont également été tués lors de cette attaque.

Ce bilan n’est pas encore confirmé par l’armée.

Nous nous demandons ce que fait l’armée »

Kasereka, également cultivateur, s’interroge, lui, sur le mode opératoire de l’armée : « En passant la nuit dehors, nous voulons aussi voir si réellement l’armée combat.

Les gens meurent parfois à une distance d’environ 300 mètres des positions de l’armée. Nous nous demandons ce que fait l’armée. »

Pour sa part, l’armée évoque « le caractère terroriste des attaques » et affiche sa détermination.

« Les FARDC [Forces armées de la République démocratique du Congo] doivent se déployer par rapport à la menace. Nous ne pouvons pas être partout dans un moment. Nous avions prévenu. D’ailleurs, il y aurait plus de massacres si les FARDC n’étaient pas à côté.

Nous sommes intervenus à temps pour arrêter ces massacres », estime le commandant du secteur opérationnel « Sokola 1 » Grand Nord, le général de Brigade Jacques Ychaligonza.

Entre-temps, le dispositif sécuritaire a été renforcé, mais la peur règne encore dans la zone.

Les violences des rebelles ougandais ADF ont pris de l'ampleur dans cette partie du secteur de Ruwenzori.

Au moins 33 personnes ont été tuées dans 5 différentes attaques depuis le début de cette année dont la plus meurtrière date du 17 février qui avait causé la mort par balles et arme blanche des 10 civils à Manzalao, à deux kilomètres au Nord de Halungupa.

Cette attaque a occasionné le déplacement de plus de mille habitants qui n'ont jamais regagné leur village.

En Ituri : 4 civils tués par des miliciens CODECO à Djugu et Mahagi.

Des présumés miliciens CODECO (coopérative pour le développement du Congo) ont tué 4 personnes le jeudi 16 avril 2020 en territoires de Djugu et de Mahagi, dans la province de l'Ituri.

À Djugu, deux personnes vivant au site des déplacés de Drodro dans la chefferie des Bahema-Nord, ont été abattues à la machette lorsqu'elles se rendaient au champ, a rapporté à 7SUR7.CD Charité Banza, président de la société civile de ladite chefferie.

Un autre déplacé a été grièvement blessé par ces hors la loi.

En territoire de Mahagi, ces rebelles ont fait incursion au village Yagu, dans le groupement Nioka en chefferie des Panduru, la nuit du jeudi 16 à ce vendredi 17 avril 2020.

Jacques Thobino, président de la société civile locale dresse un bilan de 2 civils tués par ces miliciens, des maisons incendiées et plusieurs biens de la population ont été également emportés.

Ce bilan a été confirmé par des sources sécuritaires dans la région.

Séraphin Banangana depuis Bunia et Yassin Kombi, à Beni

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