La communauté internationale a célébré le 7 avril 2020 la journée mondiale de la santé

Journée mondiale de la santé : Profiter du confinement pour rendre vos villes, communes, villages propre ?

Dominée cette année par les ravages du Coronavirus, la commémoration de cette journée est une nouvelle occasion offerte à la population kinoise d’adopter des comportements susceptibles de le mettre à l’abri des maladies dites des mains sales.

La capitale congolaise, on le sait, a perdu de sa superbe depuis des lustres. Devenu le refuge de tous les frustrés de l’intérieur du pays, elle compte aujourd’hui plus de douze millions d’habitants dont la majorité vit dans des conditions insalubres.

La mise en quarantaine de la commune de la Gombe a levé un coin du voile en nous montrant de nombreux sans abris squattant des bâtiments publics et s’interrogeant sur le sort à eux réservé par les patrouilles qui vont sillonner les rues et avenues du Centre-Ville pendant deux semaines.

Il ne s’agit pas ici d’un cas particulier car chacune de nos communes a ses sans abris, à l’image du camp de police Kabila à Lemba, dédoublé par des policiers délogés ailleurs.

Sans abris, marchés pirates etc, les causes de l’insalubrité sont nombreuses, sans oublier les mauvaises habitudes de considérer les rues et canalisations comme des poubelles, voire des puits perdus.

A l’occasion des quarantaines successives qui vont être organisées dans la capitale, l’autorité urbaine devrait saisir l’occasion pour refaire la toilette de chaque commune en mettant sur pied des équipes resserrées pour effectuer l’opération Kin-Bopeto.

Il faut profiter de l’absence de circulation pour relancer la machine de la propreté. Ainsi, une fois le confinement fini et grâce à ce « Kin-Bopeto » corrigé et  adapté aux circonstances du coronavirus, les riverains pourront respirer un air sain et circuler dans un environnement propice.

Et, pour pérenniser cet acquis, des sanctions devraient être prises à l’égard de toute personne surprise en train de salir la place publique.

Coronavirus au Nord-Kivu : Faute de moyens suffisants, les mesures préventives sont loin d'être observées.

À défaut de moyens satisfaisants, les règles hygiéniques édictées par le ministère de la santé pour lutter contre la propagation du covid-19, sont jusqu'ici  peu suivies à la lettre par la population gomatracienne, pourtant la pandémie de coronavirus poursuit son chemin en République Démocratique du Congo, où la province du Nord-Kivu n'est pas épargnée car deux de ses villes sont déjà touchées par ce virus ; les villes de Goma et de Beni.

Observation faite par notre reporter Gylain Nabugingi, ce mardi 07 avril 2020, après une descente sur terrain pour voir comment la population s'appropie-t-elle les mesures d'hygiène.

Il est constaté que certains marchés continuent toujours à se bonder à l'instar du marché populaire de Kituku qui se situe au Sud de la ville de Goma.

La distanciation sociale d'au moins 1 mètre n'est pas respectée entre les vendeurs dudit marché, ils s'entassent comme dans ce marché où il est presque impossible de trouver assez d'espace pour ce faire.

Certains acheteurs boudent les dispositifs de lavage des mains, placés pourtant à l'entrée du marché, et cela par manque de bonne sensibilisation d'une part, et le manque de volonté d'autre part.

La province du Nord Kivu a déjà enregistré 5 cas confirmés du covid-19 dont 3 à Goma et 2 à Beni.

La population a tout intérêt à observer scrupuleusement toutes les mesures d'hygiène et les autorités sanitaires  doivent renforcer la communication sur ce virus pour bien le contenir.

Le nombre de cas confirmés de COVID-19 en Afrique est passé à plus de 10 000 et a causé plus de 500 décès, a annoncé mercredi le Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique.

Santé

Le continent africain compte désormais plus de 10.000 cas confirmés de Covid-19, dont plus de 500 décès, a annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’OMS insiste sur l’isolement et la détection précoces

Face à la propagation préoccupante du coronavirus en Afrique, la protection des travailleurs de la santé est un élément essentiel de la réponse, souligne l’OMS.

« Nous devons protéger nos travailleurs de la santé et veiller à ce qu’ils soient correctement équipés - ils sont en première ligne et ont besoin de notre soutien indéfectible. Nous leur devons beaucoup », a dit le Dr Moeti.

L’agence onusienne travaille avec les gouvernements africains pour renforcer leurs capacités dans des domaines critiques tels que la coordination, la surveillance, les tests, la mise en quarantaine des contacts, la gestion des cas, la recherche des contacts, la prévention et la lutte contre les infections, la communication des risques et la sensibilisation communautaire, et le renforcement des capacités des laboratoires.

Le Ghana, le Kenya, l’Éthiopie, l’Égypte, le Maroc, la Tunisie et le Nigeria ont étendu les tests nationaux à plusieurs laboratoires, ce qui permet de décentraliser les tests.

Mais dans ce dispositif, l’OMS estime que « l’isolement précoce de tous les cas, y compris les cas légers, est l’une des mesures de contrôle clés, au même titre que la détection précoce, le traitement précoce et la recherche des contacts ».

Des données épidémiologiques précises et en temps utile constituent l’un des outils les plus importants pour informer et orienter la réponse.

Pour l’agence onusienne, le combat contre le Covid-19 requiert une réponse décentralisée et adaptée à chaque contexte.

« Les communautés doivent être responsabilisées et les autorités provinciales doivent s’assurer qu’elles disposent des ressources et de l’expertise nécessaires pour répondre au niveau local », a insisté la Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Bien qu’il ait été lent à atteindre l’Afrique par rapport à d’autres régions du monde, le nouveau coronavirus a connu une croissance exponentielle ces dernières semaines et continue de se propager.

« Le Covid-19 a le potentiel non seulement de causer des milliers de morts, mais aussi de déclencher des bouleversements socio-économiques.

Sa propagation au-delà des grandes villes signifie l’ouverture d’un nouveau front dans notre lutte contre ce virus », a déclaré le Dr. Matshidiso Moeti, Directrice du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Longtemps épargné, le continent africain a été atteint par le biais de cas importés, notamment des voyageurs revenant « de points chauds en Asie, en Europe et aux États-Unis ».

Le premier cas de Covid-19 en Afrique a été enregistré en Égypte le 14 février dernier. Depuis ces premiers cas importés, 52 pays au total ont signalé des cas sur leurs territoires.

Le virus était principalement confiné aux capitales des pays africains. Mais nombre d’entre eux signalent désormais des cas en provinces.

Selon l’OMS, l’Afrique du Sud et l’Egypte restent les pays les plus touchés : 1.686 cas confirmés et 12 décès pour Pretoria et 1.322 cas confirmés et 85 décès pour le Caire.

Dans le monde, la pandémie a fait plus de 79.230 morts et plus de 1,35 million cas d’infections ont été officiellement diagnostiqués dans 192 pays. Avec 17.129 morts, l’Italie est le pays au monde comptant le plus de décès, suivi de l’Espagne (13.798), des États-Unis (10.845) et de la France (10.313) selon lesderniers  chiffres de l'OMS en date du 8 avril.

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