WhatsApp limite la possibilité de transfert des messages àla base désinformation qui concerne coronavirus en travers le monde

Coronavirus : pour limiter la désinformation, WhatsApp limite la possibilité de transfert de messages.

Le partage d’« informations » ne pourra s’effectuer sur l’application que vers une seule discussion à la fois.

Coronavirus : comment éviter les Fake News sur le Covid-19 ?

Il ne sera désormais plus possible de transférer des messages sur WhatsApp que vers une seule discussion à la fois, a annoncé le service de messagerie, mardi 7 avril.

« Nous savons que de nombreux utilisateurs transfèrent des informations utiles, ainsi que des vidéos drôles, des mèmes et des réflexions ou des prières qui ont de l’importance à leurs yeux, écrit l’entreprise.

Toutefois, nous avons également remarqué une hausse significative des transferts, que les utilisateurs trouvent trop nombreux, et qui peuvent contribuer à la propagation de fausses informations. »

Contrairement à un réseau social, dans lequel la plupart des messages sont publics, WhatsApp « ne sait pas » de quoi parlent les millions de messages qui transfèrent chaque jour sur son service — ils sont protégés par une technologie de chiffrement qui rend leur lecture impossible par des pirates.

Une modération impossible
Mais cette sécurité, nécessaire pour protéger la vie privée des utilisateurs, rend également impossible toute modération des messages.

L’entreprise a déjà mis en place, ces dernières années, plusieurs systèmes pour réduire les partages massifs d’informations, dont un pictogramme de double flèche pour indiquer qu’un message est déjà issu d’un transfert, ou une limitation du nombre de personnes pouvant appartenir à un même groupe.

Elle avait été accusée d’avoir contribué à des flambées de violences nourries de messages de désinformation, notamment en Inde.

La peur est un terreau fertile pour la propagation de rumeurs, idées reçues et fausses informations.

Avec la crise du nouveau coronavirus et l’explosion des moyens de communication, un nombre important d’informations douteuses circule.

Certaines d’entre elles peuvent prêter à rire mais certaines de ces Fake News sont potentiellement dangereuses.

Alors comment savoir si les informations que vous pouvez lire sur les réseaux sociaux sont fiables ou pas ? Petit guide pour ne pas (plus) vous faire prendre.

Et même si ces images sont parfois sorties de leurs véritables contextes, les craintes et inquiétudes face à la situation actuelle sont légitimes. Le Covid-19 est nouveau et, à ce titre, il suscite plus de craintes qu’un virus déjà connu.

Les experts le reconnaissent eux-mêmes : ils n’ont pas les réponses à toutes les interrogations de la population face à l’épidémie.

Fausses informations échangées en quelques secondes

Dans ce cadre, les fausses informations se propagent sur les différentes plateformes : Facebook, Twitter, Whatsapp… les moyens ne manquent pas pour faire circuler, par exemple, des petites captures d’écrans qui se partagent en quelques secondes.

Pensant bien faire, certaines personnes vous transfèrent des informations dans l’intérêt de vous alerter, de vous protéger face à l’épidémie.

Les messages sont parfois percutants, semblent sérieux et vous les transférez parfois à votre tour. Il y a par exemple ce message, qui semble vouloir votre bien.

En gros, deux messages principaux sur cette capture d’écran :

Vous pouvez faire un test par vous-mêmes pour savoir si vous êtes contaminé par le Covid-19. Respirez profondément, retenez votre souffle pendant plus de dix secondes.

Si vous expirez sans toux, inconfort, douleur… vous n’êtes pas contaminé. Ce sont d’ailleurs des médecins japonais qui le disent.

Pour vous protéger vous devez garder votre bouche et votre gorge humide. Boire de l’eau aide donc à tuer le virus.

2.2 Vérifiez les sources

Qui est vraiment l’auteur du message ? La source citée est-elle la bonne ?

Pour tenter de se rendre légitimes, les fausses informations mettent en avant des sources prétendues : "Des médecins japonais", "L’université de Stanford", "Le département de santé canadien".

Si le message est bien publié par l’une de ses "références" et est important, il doit alors probablement avoir été publié ailleurs sur le Web.

Vous pouvez copier/coller le texte dans un traducteur automatique en ligne, comme Deepl.

Une fois le texte traduit en anglais (si la source prétendue est anglophone), vous pouvez le coller dans un moteur de recherche comme Google.

Les résultats affichés devraient vous aider à voir si la source comme "l’université de Stanford", par exemple a bien publié une étude indiquant que des auto-tests peuvent être réalisés.

Dans ce cas, une recherche avec les mots-clés : "Stanford university covid-19 test breathing" renvoie vers un article dans lequel est épinglé ce Tweet de l’université américaine :

L’information ne provient donc pas de l’université de Stanford. Il s’agit ici d’une fausse information.

2.3 Cherchez à recouper l’information

L’information que je viens de lire a-t-elle été publiée par des sources crédibles ? C’est l’une des questions que vous devriez également vous poser.

Si une information essentielle pour lutter contre le Covid-19 devait permettre de lutter efficacement contre la maladie, les organismes de santé seraient les premiers à vouloir répandre la nouvelle.

Les médias seraient également particulièrement attentifs à livrer cette information essentielle et vérifiée à leurs publics.

Si vous ne trouvez l’information sur aucun média de qualité, il se peut qu’elle n’ait pas encore été confirmée ou qu’elle soit fausse. La vigilance s’impose.

Utilisez les ressources à votre disposition

Parfois, en introduisant simplement l’information aperçue sur les réseaux sociaux dans un moteur de recherche ou en posant une question, vous tomberez sur un article de Fact Checking sur la question.

Des rédactions ont mis en place des équipes dont le métier est de vérifier les informations repérées sur le Web.

Ce travail journalistique permet de démentir les rumeurs et de démonter les idées reçues qui circulent parfois largement.

En guise de conclusion : "Veuillez ne pas être spectateurs et envoyer à tous vos contacts et groupes". Un classique des messages dans ce genre. "Partagez pour aider à lutter contre le virus"…

Sauf qu’ici, les deux messages principaux sont faux.

Comme expliqué par The Guardian dans l’excellent "Fake or real" sur Instagram, la douleur ou l’inconfort lors de l’expiration après avoir retenu sa respiration pendant plusieurs secondes peut être le signe d’une fibrose pulmonaire.

Cette fibrose est une lésion des poumons qui peut survenir suite à une pneumonie, par exemple. Mais ce n’est pas un symptôme du coronavirus.

Ce test est donc inutile pour savoir si vous avez ou non été contaminé par le Covid-19.

Garder sa bouche humide pour se protéger.

C’est tellement simple qu’il suffisait d’y penser. Sauf que cette affirmation est fausse, elle aussi.

Comme indiqué par plusieurs sources, l’information déclinée sous plusieurs formes (avec de l’eau chaude ou de la soupe à l’ail, par exemple) est fausse.

Enfin, le message qui vous invite à "ne pas être spectateur" et à le partager à "tous vos contacts et groupes !" est un classique du genre.

Pour avoir de l’effet, la communication doit passer par un maximum de personnes et devenir virale. Cette diffusion via le partage massif, c’est le point vital de la désinformation.

Comment ne pas tomber dans le piège ?
Pour éviter de tomber dans le piège de la désinformation, quelques règles simples peuvent vous aider :

1. Ne partagez un message que si vous avez vérifié l’information.

C’est probablement le point le plus important. Si vous avez un doute à propos d’un message, ne le partagez pas.

Comme expliqué ci-dessus, la désinformation ne fonctionne que si les fausses informations sont partagées.

En voulant sensibiliser ou avertir votre entourage, vous risquez de les mettre en danger.

Avant toute chose, assurez-vous que l’information que vous transmettez est fiable. Ne partagez un contenu que si vous pensez qu’il est vérifié et utile.

2. Vérifiez si l’information est exacte
Et pour vérifier les informations, plusieurs angles d’attaque sont possibles.

2.1 Tentez d’évaluer la qualité du message

Si un message est écrit avec un ton alarmiste et contient par exemple : "Attention", "Ce que l’on vous cache", "Alerte"… ces éléments doivent vous mettre en garde, effectivement.

 Faire peur est l’un des moteurs des créateurs de Fake News et doit vous mettre en alerte sur la suite du message.

Les fautes d’orthographe repérées dans un texte qui se prétend officiel peuvent aussi être un indice de désinformation.

Pour une information de qualité, il y a aussi bien évidemment les sources clés comme l’OMS, le SPF Santé en Belgique ou Sciensano qui ont des sites dédiés à la crise du coronavirus.

L’OMS a même développé une série de questions-réponses reprenant les principales rumeurs qui circulent sur la toile.

2.5 Utilisez les outils à votre disposition

Des outils existent pour vous aider à vous y retrouver. Si vous avez un lien vers un article pour lesquels vous avez un doute, vous pouvez utiliser la plateforme Faky.

 Vous pouvez y coller votre lien, ensuite votre article sera analysé sous différents aspects (source, contenu, dissémination sur le Web…).

Ces analyses vous permettront de vous aider à vous faire une opinion sur la fiabilité de l’information.

Vous pouvez aussi faire une recherche avec des mots-clés, la plateforme affichera les derniers articles de Fact Checking en rapport avec les mots-clés introduits.

Vous pouvez également chercher des informations sur une image pour tenter de savoir quand et où elle a été publiée sur le Web. Très utile pour remonter vers les différentes sources.

N’oubliez pas de tenter d’abord de vérifier l’information. Si vous avez un doute, ne partagez pas le message.

Dépuis coronavirus  a été déclaré en chine, de très nombreux messages comportant des informations fausses ont circulé depuis le début du confinement.

Des personnes mortes dans les rues de Wuhan, des hôpitaux saturés, des magasins dévalisés, des villes mises en quarantaine, des rayons de supermarchés dévalisés…

Les images qui illustrent l’épidémie circulent à une vitesse sans précédent et sont de nature à inquiéter.

Même si elles ne sont pas toutes identifiées et certifiées, ces illustrations d’une pandémie qui se propage dans le monde sont anxiogènes.

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